“L’accord de conciliation a été homologué par le tribunal de commerce de Paris”, a affirmé à l’AFP un porte-parole de Saarstahl.
“On se réjouit, c’est une grande satisfaction de se retrouver dans le groupe Saarstahl, qui est quand même un groupe industriel lourd. On est à peu près certain que cela assurera la pérennité des sites”, a affirmé à l’AFP Gérard Glas, président de Liberty Rail Hayange (Moselle), précisant que les actes de vente ne seront pas signés avant mercredi.
Pour Nacim Bardi, délégué CGT d’Ascoval (Nord), cette décision est un “soulagement”. “Nous sommes très heureux d’être repris par un Européen qui connaît le métier, qui a une expérience approfondie dans l’acier, dans la métallurgie, ce sont de vrais industriels. Maintenant à nous de faire le travail et à eux de tenir leurs engagements”.
“On espère qu’être repris par un tel groupe, de cette envergure, va nous permettre une certaine stabilité, un groupe sidérurgiste qui s’intéresse à nous c’est une aubaine”, a ajouté Nicolas Lethellier, également délégué CGT d’Ascoval.
Cette décision “clôt deux ans et demi de travail et apportera un actionnariat stable et puissant à ces deux sociétés”, a réagi auprès de l’AFP la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
700 salariés
“Le soutien à une filière rail recyclé et les investissements que nous avons financés pour ce faire, conjugués à l’engagement exceptionnel des salariés qui ont transformé leur outil de production dans une période extraordinairement difficile, paient”, a-t-elle estimé.
Le groupe sidérurgique allemand Saarstahl avait confirmé le 2 juillet la conclusion d’un accord de principe pour le rachat de ces deux sites.
En mai, Liberty Steel, propriétaire depuis moins d’un an de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et de l’usine de rails d’Hayange (Moselle), avait annoncé chercher des repreneurs, du fait de difficultés financières rencontrées par son patron, le magnat britannique Sanjeev Gupta, et sa holding familiale GFG Alliance.
Le groupe cherche désespérément des fonds depuis la faillite en mars de la société financière Greensill Capital, son principal créditeur.
Avec 270 salariés, Ascoval produit des “blooms” (barres d’acier) pour Hayange (430 salariés), qui fabrique des rails en acier ensuite destinés aux principaux réseaux ferrés européens, notamment SNCF Réseau et la RATP.
Trois groupes, Saarstahl, ArcelorMittal et Beltrame avaient à l’origine présenté des offres de reprise, au cours d’une procédure gérée par le conciliateur Marc Sénéchal.
Créée en 1975, Ascoval se présente, après 150 millions d’investissements ces dernières années, comme “l’une des aciéries les plus modernes et ‘écologiques’ d’Europe”.
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