COIFFURE – Une coupe
femme pour 35
euros. Une coupe
homme pour 20
euros. N’y aurait-il pas un problème quelque part? C’est ce que pointe du doigt depuis le mois de
mars,
la coiffeuse indépendante
Laura Morandi. Sur
son compte Instagram, elle a lancé une
bouteille à la
mer. “Nous aimerions travailler sur une mise
en avant de la problématique des
tarifs genrés en salon de coiffure”, expliquait-elle en
story. L’objectif? Que
des professionnels s’unissent à elle pour fonder un
groupe de discussion.
Quelques mois plus tard, à la mi-mai, le
collectif “
Coiffure en lutte” est lancé. Parmi les membres, il est possible de retrouver des coiffeurs,
mais aussi des clients avec des pathologies comme l’
alopécie ou des textures de
cheveux différents,
frisés ou crépus. “L’idée est de réunir des personnes qui ont
envie de lutter contre les
discriminations dans le milieu de la coiffure”, précise au
HuffPost LIFE, Amélie Foulatier, autrice, traductrice, créatrice du compte
Instagram “
Hellopecia” et membre du
collectif.
Des tarifs non-genrés, une formation pour couper les cheveux frisés ou crépus…
“Collectif en lutte” porte aujourd’hui plusieurs revendications. La première et celle sur laquelle veulent à tout
prix plancher le mouvement, concerne les
tarifs genrés. “Ils mettent
en avant deux problèmes majeurs, ce que l’on appelle “la
taxe rose”. Pour une même coupe, une
femme paiera toujours plus
cher qu’
un homme et sur le respect du
genre de chacun parce que l’on va positionner la personne du côté
homme ou du côté femme”, confie
Laura Morandi au
HuffPost Life,
comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Pour palier ce problème, le
collectif propose aux salons de se concentrer davantage sur la durée de la coupe par exemple pour réfléchir à leur
prix.
En plus de cette question sur les
tarifs non-genrés, “Coiffure en lutte” entend bien s’attaquer à la
désinformation concernant les pathologies du
cuir chevelu et des
cheveux, comme l’
alopécie ou encore le
psoriasis. Les textures des
cheveux sont également concernés. Le
collectif est
critique vis-à-vis des formations qui aujourd’hui ne prennent pas en considération les
cheveux frisés et crépus. “Mise à part une petite modification où auparavant il n’y avait pas l’application de couleur en CAP, globalement, il n’y a pas eu de gros changements depuis 18 ans. Je sais qu’il y a toujours 4h de permanente, quelque chose que l’on fait vraiment très peu en salon et à côté de ça, ils n’ont pas d’heure de coupe sur
cheveux bouclés”, s’indigne
Laura Morandi. L’
accessibilité en salon fait également partie des dossiers sur lesquels souhaitent travailler les membres.
Pour se faire entendre, “Coiffure en lutte” est présent sur les réseaux sociaux. Pour la suite, le collectif voudrait se rendre en salon ou au sein des formations pour faire évoluer le milieu et faire en sorte que les clients n’aient plus peur de se rendre chez le coiffeur.
À voir également sur Le HuffPost: Attention aux conseils pour se couper la frange soi-même
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