Le chef de l’État n’envisage pas pour autant d’annoncer une fin du confinement, alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran précise à nos confrères: “Aujourd’hui, le niveau de circulation du virus dans le pays est le même qu’au moment du couvre feu. Il n’est pas question de déconfiner”.
Près de 300 malades du Covid-19 sont décédés au cours des dernières 24 heures, mais le nombre de patients en réanimation poursuit sa décrue pour le 5e jour consécutif, selon les statistiques officielles publiées samedi.
“Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin”, poursuit Emmanuel Macron: “Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap. Savoir ensemble où nous allons et comment y aller”.
“C’est difficile, car la pandémie est par essence imprévisible et mondiale”, explique-t-il, “mais c’est la clé de la confiance, qui elle-même est la clé du succès.”
Selon le chef de l’État, “il n’y a pas de fatalité. Les crises peuvent être, à la fin, des accélérateurs de progrès. Nous devons être au rendez-vous de l’Histoire. Et la France a tous les atouts pour l’être”.
Un déconfinement en 3 étapes
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal précise dans le même journal que les “assouplissements” au confinement “se feront en trois étapes au regard de l’évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021″.
Pour autant, “le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi”, confirme Gabriel Attal. Une attestation pour se déplacer sera toujours nécessaire au-delà du 1er décembre, avait déjà indiqué le Premier ministre Jean Castex.
Il confirme l’horizon d’une réouverture des commerces “autour du 1er décembre”, soulignant que “le président est conscient des efforts consentis et attaché à la valeur travail”, mais que “certains établissements, comme les bars et restaurants, continueront à connaître des restrictions”.
Pour les vaccins, Gabriel Attal affirme que la France a trois contrats “signés, au moins trois autres très avancés et d’autres en discussion”, avec “en moyenne 30 millions de doses par contrat”.
La question d’un vaccin obligatoire ou pas, qui divise la classe politique, “se posera quand on connaîtra les propriétés des vaccins”, dit-il.
Le porte-parole juge par ailleurs “intéressante”, ”à titre personnel”, la possibilité de rendre obligatoire l’isolement des cas positifs et des cas contacts. “Beaucoup de nos voisins l’ont fait et j’entends des Français qui estiment subir des contraintes qui pourraient être allégées si nous concentrons les efforts sur les chaînes de contamination”, fait-il valoir.
Il critique enfin les oppositions qui, ”à défaut d’un esprit constructif” se sont “retrouvées au sein d’un conseil de défiance”.
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