“Du printemps qui va naître à tes mortes-saisons”, a entonné la candidate à la présidentielle. Ma France, une chanson de l’artiste engagé Jean Ferrat que Christiane Taubira n’a pas choisi au hasard, puisque c’est à la fois une déclaration d’amour à la France et aux Français et une ode aux idéaux communistes du chanteur.
“Nous devons continuer l’union”
L’ancienne Garde des Sceaux a assuré devant quelques centaines de ses soutiens, dont une majorité de jeunes, être décidée à poursuivre “le rassemblement” à gauche, pour “vaincre les candidats de la guerre civile”, visant l’extrême droite et notamment Éric Zemmour.
“Nous devons continuer l’union, le rassemblement, a insisté Christiane Taubira. Nous disons à la gauche que l’urgence c’est le pays, le sujet c’est l’urgence climatique, sociale, pas les partages des circonscriptions, c’est prématuré.”
Pour la candidate, qui stagne entre 2,5 et 5% des intentions de vote au sein d’une gauche dispersée, “il est possible d’avoir des nuances, des divergences, et tant mieux d’ailleurs”, avant de déclarer que “nous avons de la peine quand nous voyons le spectacle actuel, cette gauche qui ne critique que la gauche”.
Toujours en quête de parrainages, avec seulement 47 signatures d’élus enregistrées à ce stade, et face à une obstruction assumée du Parti socialiste, Christiane Taubira a déclaré a assuré ne “pas croire qu’il puisse y avoir des personnes qui puissent faire des choses aussi misérables”.
Revalorisation du Smic et revenu d’autonomie pour les jeunes
Celle qui a été candidate à la présidentielle de 2002 a répété ses propositions pour “transformer la société”, avec pour boussole “la justice sociale”, la lutte contre “toutes les discriminations”, le pouvoir d’achat et des services publics “de même niveau, de même qualité et de même exigence, partout sur le territoire.”
“Tous les cinq ans, ils ont un problème avec la fonction publique, leur problème c’est le nombre de zéros sur le nombre de postes de fonctionnaires qu’ils vont supprimer. Qu’est-ce que les fonctionnaires leur ont fait ?”, s’est-elle interrogé. Avant de lancer: “Ils veulent supprimer 200.000 postes, nous voulons en créer 200.000.”
“Pas de salaires inférieurs au Smic, un Smic revalorisé à 1400 euros nets”, a martelé Christiane Taubira, réitérant également sa proposition de revenu d’autonomie pour les étudiants. Elle a également encouragé la jeunesse à ”élargir ses horizons”, “hors des fantasmes identitaires destructeurs”.
L’ex-Garde des sceaux a surtout affiché son combat face à l’extrême droite, “ceux que nous devons combattre sans relâche” et “qui se croient bientôt remplacés”. “Mais remplacés par quoi, des aliens ?” a-t-elle demandé à la salle, qualifiant Eric Zemmour de “prédicateur de grande peur”.
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