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Strasbourg (Bas-Rhin).– « Il m’a détruite. Mais je me suis accrochée. Je me suis battue. Maintenant, j’espère qu’il sera puni. » Julie* a aujourd’hui 20 ans. Aux côtés de ses parents et de son avocat Bertrand Loue, samedi 5 octobre, la jeune femme répète son histoire. Celle d’une adolescente qui dénonce des viols et agressions sexuelles par le chef de chœur de sa paroisse, l’Église luthérienne malgache de Strasbourg. Celle d’une famille dévastée par les accusations formulées contre un homme auréolé d’une autorité spirituelle et hiérarchique. Celle enfin de plaignantes qui pointent la passivité des institutions, ici d’une paroisse, des services de police et de la justice.