Le plus fascinant, c’est la diversité des plantes au sein d’un même champ. Petites, grandes, vertes, bleues ou violettes. Des feuilles plus moins larges, avec des inflorescences souvent gorgées de graines et étincelantes de résine, aux odeurs de fruits rouges, de baies noires, ou de pipi de chat. Cette biodiversité, visible à l’œil nu, témoigne d’une incroyable richesse génétique : depuis plusieurs siècles, les Afghans sèment les graines de l’année précédente, récupérées sur les plantes pollinisées. La récolte a lieu entre octobre et décembre, et les plantes sont ensuite séchées puis tamisées. Les Afghans ne fument pas les têtes de cannabis, mais transforment la plante en haschich.
Les principes actifs du cannabis comme le THC ou le CBD sont produits dans les trichomes, ces glandes résineuses présentes à la surface des feuilles. Fabriquer du haschich consiste à séparer les trichomes de la plante. Cette poudre de résine à l’aspect sableux est passée par plusieurs tamis, puis, pressée et chauffée pour libérer l’huile contenue dans les glandes. Le haschich afghan présente une surface foncée, mais une fois ouvert, il révèle une couleur plus claire et libère ses arômes.