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Dans la foulée du rassemblement pour Sourour et de la marche du 8 mars, la place Poelaert de Bruxelles a de nouveau été investie par plusieurs centaines de manifestant·es déterminé·es ce mercredi 15 mars – cette fois dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences policières. Le Palais de Justice constituait le point de départ d’une marche qui s’est terminée au centre-ville.
Avec ce troisième événement en moins de deux semaines, les militant·es belges continuent de faire vivre la mémoire de Sourour, décédée dans une cellule de police en janvier dernier, mais soulignent aussi l’importance de garder en tête les autres noms qui figurent sur une funeste liste qui ne cesse de s’allonger (Mawda, Mehdi, Adil, Ibrahima, etc.) et de continuer à créer un rapport de force commun contre la répression policière.
Parmi les revendications mentionnées par l’orga, on peut citer « le renvoi systématique des policier·es reconnu·es coupables », « la fin des violences et du harcèlement policier dans les quartiers populaires, y compris la répression des célébrations (notamment lors des matchs de foot) » ou encore « l’interdiction des méthodes létales d’arrestation ». Plus largement, c’est l’entièreté de l’institution policière qui est ramenée à ce qu’elle est : les forces du maintien d’un ordre social raciste et de classe.
L’orga a par ailleurs déclaré : « Lorsqu’une personne se fait tuer par la police en Belgique, c’est tout l’appareil d’État qui s’organise et qui se lie contre les familles, afin de rendre impossible toute responsabilité policière et donc étatique. Stratégie d’épuisement, d’isolement, des procédures judiciaires longues et coûteuses… Les familles sont poussées à bout physiquement comme économiquement. »
Une petite manifestation sauvage a eu lieu par la suite, réunissant environ 200 personnes, dans un Bruxelles de plus en plus déterminé à se révolter contre les violences policières.