“Il est grand temps d’ouvrir les lieux supplémentaires de prise en charge qui permettront de sortir ces personnes de la rue et de leur dépendance”, martèle la maire qui a présenté “quatre solutions” aux élus, associations et riverains du nord-est parisien lors d’une nouvelle réunion sur le sujet lundi soir.
Anne Hidalgo propose notamment “un site adapté pour des accueils jour/nuit et une activité de soin” dans le XXe arrondissement, “opérationnel avant la fin de l’année”, deux sites dans le quartier des Grands Boulevards, “dont un opérationnel avant la fin de l’année”, et un site pour les femmes toxicomanes dans le 19e arrondissement.
L’ouverture de ces sites doit contribuer, selon la maire, à “résoudre durablement la problématique du crack” à Paris, symbolisée par le regroupement quotidien de toxicomanes rue Riquet depuis que l’accès aux jardins d’Eole, près de Stalingrad, leur a été interdit fin juin.
Anne Hidalgo réclame depuis plusieurs mois l’ouverture de nouveaux lieux d’accueil des toxicomanes mêlant soins, hébergement et espaces de consommation. L’opposition de droite est, elle, vent debout contre les salles de consommation à moindre risque (SCMR) dites “salles de shoot”, un terme réfuté par l’élue socialiste.
Pérenniser les dispositifs après 2022
Début juin, le cabinet du ministre de la Santé Olivier Véran avait jugé “positif” le bilan des deux structures de ce genre testées à Paris et Strasbourg depuis 2016, et avait expliqué vouloir “pérenniser” dans le droit commun ces dispositifs, dont l’expérimentation n’était prévue que jusqu’en 2022.
La possible candidate du PS à la présidentielle propose aussi d’”élargir les horaires de prise en charge” ainsi que les “soins et services” dans les huit lieux d’accueil pour toxicomanes déjà ouverts dans le XVIIIe arrondissement.
Pour tous ces nouveaux services, la maire de la capitale, qui demande également “la création de lieux équivalents sur d’autres communes” du Grand Paris, interpelle le Premier ministre sur “le financement de ces dispositifs médico-sociaux”.
Elle réclame ainsi “l’accroissement significatif des moyens de police judiciaire pour lutter contre les trafics de cocaïne et de ses dérivés (…), démanteler les réseaux d’approvisionnement et combattre la criminalité associée”.
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