Justin PEMBERTON et Thomas PIKETTY – documentaire France / Nouvelle-Zélande 2019 1h43mn VOSTF – D’après son livre du même titre.
Du 22/07/20 au 04/08/20
« Quand Justin Pemberton et la production néo-zélandaise m’on proposé ce projet, je me suis dit que c’était un moyen extraordinaire de toucher un public à la fois différent et plus large – et, surtout, de recourir à une autre forme d’expression pour parler du capital au xxie siècle. Je crois à la langue des sciences sociales, mais j’estime aussi qu’elle est insuffisante et qu’elle doit être complétée par le langage des romans, de la BD, de la culture populaire, de l’art en général. Cependant, je tiens à préciser que je ne suis pas devenu réalisateur ! Je suis auteur et chercheur en sciences sociales. Mais, à mon avis, le film est un complément formidable au livre… » Thomas Piketty
C’est un art véritable que de mettre à portée d’entendement des simples mortels les théories économiques complexes que s’attachent à démontrer de grands universitaires, chercheurs internationaux. Et ils ne sont pas moins d’une quinzaine à apparaitre dans ce documentaire. Des Français, des Anglais, des Américains, des Néozélandais…
Tous ensemble nourrissant notre réflexion autour des inégalités sociales, sur les mécanismes de répartition des richesses dans les pays développés depuis le xviiie siècle, remettant en cause l’hypothèse de Kuznets établie dans les années 1950 qui laissait à penser que le développement économique s’accompagnait mécaniquement d’une baisse des inégalités de revenu…
Tout défile vite, très vite… Grâce au rythme soutenu des images de Justin Pemberton, tantôt pop, tantôt d’archives, qui plongent dans les racines du mal, non seulement on a l’impression qu’on a toujours su les choses, et même un peu trop connu, mais qu’elles sont d’une évidence et d’une simplicité extrêmes.
Il ne nous resterait donc plus qu’à appliquer les solutions proposées pour réguler tout ça, améliorer le présent et le futur de l’humanité. Mais des théories à la pratique, il n’y a pas qu’un pas. D’autant que l’hydre du capitalisme a de multiples têtes inaccessibles. Et c’est là qu’on peut ne plus être tout a fait d’accord avec Thomas Piketty : faut il n’en couper qu’un peu, ou occire définitivement la bête ? Et comment s’y prend-on ? Vaste question…