La hausse exacte sera connue le 15 avril quand l’Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars. Selon son estimation provisoire publiée jeudi, la progression de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’établit à 4,5% en mars sur un an. Le ministère de l’Economie avait avancé le 18 mars une hausse de 25 euros net par mois avant l’été, à 1630 euros brut mensuel.
Actuellement de 1603 euros brut par mois, le Smic devrait se situer dans une fourchette entre 1641 et 1647 euros au 1er mai, soit une augmentation d’une quarantaine d’euros. En net, il passerait de 1269 euros à 1299-1304 euros, soit une augmentation de 30 à 35 euros net. Le Smic horaire brut passerait lui de 10,57 à 10,82-10,85 euros.
Deuxième augmentation du Smic depuis le début de l’année
Cette hausse est mécanique car le Code du travail prévoit que “lorsque l’indice national des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d’au moins 2% par rapport à l’indice constaté” lors de l’établissement du Smic “immédiatement antérieur”, le salaire minimum est relevé “dans la même proportion” le mois suivant.
Or les chiffres publiés jeudi par l’Insee montrent que la progression de l’indice des prix a dépassé ce seuil en mars par rapport à novembre 2021, mois de référence pour la dernière revalorisation intervenue en janvier.
La hausse du Smic est calculée à partir de la hausse des prix pour les 20% des ménages les plus modestes, chez qui la hausse de l’énergie se fait encore davantage ressentir.
En janvier, le Smic avait augmenté de 0,9% après une hausse exceptionnelle de 2,2% en octobre, déjà due à l’inflation.
À voir également sur Le HuffPost: Samantha Bailly, autrice: “41 % des auteurs professionnels vivent avec moins que le SMIC”