Jean-Michel Blanquer fait partie des membres du gouvernement investis par la majorité présidentielle pour les élections de juin. Il a hérité du Loiret, département où il n’a aucune attache. Né à Paris, le ministre de l’Éducation national a fait ses armes en Guyane puis à Créteil comme recteur d’académie, avant de prendre attache dans la haute administration puis de diriger le ministère de la rue de Grenelle.
Alors, comment explique-t-il sa candidature dans le Loiret? Sur BFMTV, Jean-Michel Blanquer a commencé par vanter les “atouts extraordinaires” du département. “Il est typique de cette région Centre qui est tellement significative de la France, avec des qualités historiques et géographiques, une très grande richesse de son histoire, qui remonte au paléolithique”, déclare-t-il.
Comme pratiquement tous les départements, lui fait remarquer Appoline de Malherbe, pas franchement convaincue. “La manière dont ceci se traduit dans le Loiret est absolument séduisante”, lui répond le ministre candidat.
Le Loiret, un “exemple” de “l’isolement rural”
Jean-Michel Blanquer a ensuite présenté le Loiret comme “un exemple des problèmes de la France d’aujourd’hui” sur la problématique d’“isolement en milieu rural” et en particulier la question des formations qui lui est chère.
“Moi et le Loiret, c’est d’abord les sujets de formations. Si vous prenez Montargis, c’est un endroit où il n’y a pas de formations d’enseignement supérieur, ça n’est pas normal. Le désert médical, ça renvoie aux études de médecine”, a par exemple cité le ministre, évoquant aussi “les sujets de développements économiques” dans une ville à seulement “1h15 de Paris” et dotée d’“une bonne connexion de transport” avec “trois autoroutes, le train”.
Son objectif s’il est élu est donc de “se retrousser les manches pendant ce deuxième quinquennat pour les problèmes qui n’ont pas encore été résolus”.
Jean-Michel Blanquer est pressenti parmi les ministres qui quitteront le gouvernement lors du remaniement – lequel se fait attendre. Sur BFMTV, il n’a pas caché que son ministère “lui manquera”. “J’ai une passion pour l’éducation. Si je suis resté pendant cinq ans, c’est précisément parce qu’à mes yeux c’est l’une des plus belles fonctions qu’on puisse avoir”, assure-t-il.
Son passage rue de Grenelle n’a pourtant pas été des plus apaisés. Ministre star de la Macronie en début de quinquennat, sa réforme controversée du bac puis sa gestion de la crise du coronavirus l’ont régulièrement placé dans le viseur des critiques de tous bords.
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