Mais Manchester City – Lyon, ce samedi 15 août à Lisbonne (21h), peut donner quelques espoirs aux Lyonnais: en deux confrontations face aux Anglais, ils n’ont jamais perdu. Pour retrouver la trace de ces deux premiers “exploits”, il faut revenir à la saison 2018-2019.
Mi-septembre 2018, l’Olympique lyonnais, qui se retrouve dans la poule des “Citizens” en Ligue des champions, frappe un grand coup en allant s’imposer 2-1 à l’Etihad Stadium, soit l’une des plus grandes performances lyonnaises à l’extérieur en C1.
Ce soir-là, c’est Maxwell Cornet (26e minute) et Nabil Fekir (43e) qui mettent l’OL sur de bons rails, avant une réduction du score de Bernardo Silva à la 67e minute. Les Lyonnais, opportunistes et excellents en contre, tirent alors profit du manque de réalisme de leurs adversaires.
Ils ne le savent pas encore, mais les joueurs lyonnais seront les seuls, avec Crystal Palace (en Premier League), à faire tomber les futurs champions d’Angleterre dans leur stade cette saison-là.
Le lendemain, la presse française n’est pas avare en éloges avec l’équipe alors entraînée par Bruno Génésio:
L’OL, très fort au pied du mur
Le deuxième acte ne verra pas une nouvelle victoire lyonnaise, mais cette fois-ci un match nul riche en buts (2-2), deux mois plus tard au Parc OL. Maxwell Cornet s’illustre une nouvelle fois, en inscrivant un doublé (55e, 81e). Les buts mancuniens sont marqués par Aymeric Laporte (62e) et Sergio Agueo (83e).
Lors de cette campagne de Ligue des champions, Manchester City avait tout de même terminé premier de la poule avec 13 points, devant l’Olympique lyonnais (8 points).
Alors jamais deux sans trois pour les Lyonnais ce samedi soir, dans le contexte sanitaire particulier de ce “Final 8” à Lisbonne?
Ce qui est sûr, c’est qu’ils joueront leur saison à quitte ou double: avec une qualification, l’OL jouera une demi-finale de Ligue des champions; tandis qu’une élimination scellerait la pire année du club en plus de vingt ans.
Mais Lyon n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est au pied du mur. C’est l’histoire de l’OL cette saison, une bande de joueurs revanchards dirigée par un entraîneur moqué sur les réseaux sociaux, qui savent briller quand la marée des critiques est au plus haut.
City, l’un des favoris pour le titre
“Nous avons toutes nos chances. Il n’y aura pas de match retour. Ce ne sera pas forcément la meilleure équipe qui sortira vainqueur mais celle qui aura le plus envie”, affirme ainsi l’attaquant Karl Toko Ekambi.
Depuis son arrivée en octobre, l’entraîneur Rudi Garcia a gagné des certitudes sur sa formation, notamment sur la solidité de son 3-5-2 à vocation défensive, et l’éclosion au milieu de Bruno Guimaraes et Maxence Caqueret. Contre City, l’un des favoris pour le titre, Lyon devra s’élever encore plus haut, car, même s’il a livré des performances convaincantes cet été, il a à chaque fois perdu. Avec le format du “Final 8”, un revers, même encourageant, lui sera fatal.
Mais aujourd’hui, Manchester City paraît encore plus fort, revigoré par sa qualification contre le Real Madrid de Zinédine Zidane au tour précédent. L’équipe de l’entraîneur Pep Guardiola, qui n’a jamais franchi les quarts depuis son arrivée en 2016, a atteint un pic de forme avant d’aller au Portugal.
L’interruption de trois mois provoquée par la pandémie n’a pas bouleversé sa dynamique: les “Citizens” ont même terminé en tête du classement post-“restart”, en même temps que leur maître à jouer Kevin de Bruyne bouclait sa meilleure saison sur le plan statistique (13 buts, 20 passes décisives).
La décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), en juillet, de lever sa suspension de deux ans de toutes compétitions européennes, en raison de manquements aux règles du fair-play financier, a aussi libéré le club d’une chape de plomb. Manchester City semble très fort. Mais Lyon aime ce genre de situations…
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