En effet, alors que les thermomètres affichaient encore 42°C à Biarritz vers 16h45, ils ne montraient plus que 23°C une demi-heure plus tard. Soit une chute brutale d’environ 20 degrés en une trentaine de minutes. Au passage, la couleur du ciel a d’ailleurs changé, passant du bleu immaculé au gris brumeux.
Des conditions particulières sont nécessaires
Le résultat d’un phénomène météorologique baptisé “enbata” en basque ou “galerne” en français, du nom du vent qui s’est mis à souffler à ce moment-là.
Mais en quoi consiste-t-il? Eh bien comme l’explique Météo France, sur toute la côte ouest française du pays basque à la Bretagne (où il porte différents noms locaux), il s’agit d’un phénomène connu, qui transforme très rapidement la météo, généralement sur la période allant de mai à octobre.
Car pour que le phénomène se produise, il faut que des conditions spécifiques soient réunies: une température de l’air particulièrement élevée pendant un laps de temps important, et une différence marquée avec celle de l’eau. En l’occurrence, une canicule avant même le début de l’été ressemble à un cas d’école. D’ailleurs, la galerne était prévisible ce samedi en constatant l’écart de température entre le pays basque français et la météo de l’autre côté des Pyrénées: il faisait 20°C de moins à Santander qu’à Biarritz.
Un phénomène potentiellement dangereux, mais bienvenu cette année
Subitement donc, au moment d’un coup de galerne, le vent change de direction pour s’orienter depuis l’ouest. Et du fait de la présence d’un front froid le long des côtes du nord de l’Espagne, des rafales puissantes et très froides se mettent à souffler sur la France, accompagnée d’une descente rapide de la pression atmosphérique et d’une élévation de l’humidité.
Avec pour conséquence donc un changement très net de l’ambiance sur les plages basques. Ce samedi, des chutes de températures remarquables ont ainsi été relevées à Biarritz, mais aussi à Saint-Jean-de-Luz, Pau ou Tarbes.
Il est à noter que le coup de galerne est loin d’être anodin, même si les habitants de la région le connaissent bien. En cas de sortie en mer par exemple, la chute brutale des température et l’apparition de brume, de brouillard et parfois de pluie froide peuvent se révéler particulièrement délicates à gérer pour les marins.
En l’espèce, le phénomène représente plutôt une bonne nouvelle en ce milieu du mois de juin puisque cela signifie un refroidissement des températures à venir et une masse d’air chaud, responsable de la canicule, qui va progressivement être repoussée vers l’Est.
D’autant que cela s’accompagnera, plus au nord sur le littoral atlantique, de l’arrivée conjointe de perturbations orageuses qui vont encore un peu plus faire redescendre le mercure, avant un retour à la normale progressif sur l’ensemble du territoire dans les jours à venir. L’ouest du pays respire enfin.
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