Le gouvernement a donc choisi la voie la plus simple pour cette renationalisation, au lieu d’une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981. L’OPA sur les 15,9% du capital lui restant à acquérir se fera sur la base d’une offre de 12 euros l’action, et de 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible), précise-t-il.
Le gouvernement envisage de déposer l’offre d’ici début septembre auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), sous réserve de la promulgation d’une loi de finances rectificative pour 2022 avec les crédits nécessaires, un texte qui doit être débattu et adopté prochainement par l’Assemblée nationale.
“Investir massivement en faveur du nucléaire”
Ce retour de l’État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.
“Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en œuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France,” a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, cité dans le communiqué de Bercy.
“C’est un investissement. C’est ce qui va nous permettre de continuer à investir massivement en faveur du nucléaire et donc en faveur de la production d’électricité dans notre pays”, a également réagit sur franceinfo le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal, quelques instants après l’annonce de l’OPA par Bercy.
🗣 Nationalisation d’EDF : un chèque de 9,7 milliards d’euros ➡️ “Ces crédits tiennent dans notre objectif de réduction du déficit à 5%. C’est un investissement. C’est ce qui va nous permettre d’investir massivement en faveur du nucléaire”, pour Gabriel Attal. pic.twitter.com/4yJn11kC5y
— franceinfo (@franceinfo) July 19, 2022
Suite à cette annonce du ministère de l’Économie, l’action EDF, suspendue en Bourse depuis le 13 juillet à sa demande, a repris sa cotation mardi et son cours a bondi de près de 15%, proche du prix proposé par l’État dans le cadre de son OPA.
Le prix proposé pour cette OPA représente une prime de 53% sur le cours de Bourse de clôture de la veille de l’annonce de l’intention de l’État de remonter à 100% au capital d’EDF, et de 34% sur la moyenne du prix de l’action des 12 mois avant l’annonce, a précisé Bercy.
Cela correspond aussi au haut de la fourchette des estimations des analystes pour le prix de l’OPA, comme ceux de Jefferies qui avaient anticipé une fourchette allant entre 10 et 12,5 euros par action.
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