Quand on se dit adepte de la paix seulement quand Israël est frappé par les attaques, et qu’on pose une lecture uniquement basée sous l’angle de la religion, autant dire qu’on s’en tape de la souffrance des Palestinien·nes. Dans l’émoi, on oublie que la question de la colonisation est centrale. Mais ne pas prendre en compte ce contexte serait faire le jeu d’un État génocidaire. Dans le sillage des éléments de langage utilisés naissent des réactions et des comportements orientés qui légitiment un État criminel et sa rhétorique martiale.
Dans certains articles, on parle de « personnes tuées » en Israël alors qu’on évoque, dans la phrase suivante, des « personnes décédées » en Palestine. C’est pas anodin. Aussi, on évoque le « conflit », sans parler d’occupation, de colonisation. Sans parler du fait qu’on rend « antisémitisme » synonyme de « antisioniste », nous rendant coupables de défendre la cause palestinienne – même s’il y a de quoi redouter une nouvelle montée d’antisémitisme. Doit-on encore rappeler qu’on peut être pro-Palestine sans haïr la communauté juive, sans être un fanatique du Hamas ? Parfois, les drames dans l’actualité nous font réaliser que rien n’est acquis, visiblement. C’est en tout cas à ce jeu malsain que s’adonnent certain·es, notamment des « influencers » qui traquent en stories les posts pro-Palestine. Bref, on s’indigne pour un côté, l’autre peut crever.
C’est essentiel de dénoncer les discours qui déshumanisent les Palestiniens. La manière dont les médias traitent les événements révèle un biais qui minimise la souffrance des populations palestiniennes et occulte les réalités de l’occupation. Chaque vie humaine mérite d’être reconnue et respectée, quelle que soit son origine. Un appel à l’empathie et à la justice est fondamental pour construire un avenir de paix.