Plus d’une quarantaine de noms s’affichent dans la liste des postulants à l’Élysée publiée chaque semaine par la rue de Montpensier. Certains sont complètement farfelus, d’autres sont très sérieux. Mais l’heure est désormais au tri.
Ce vendredi à 18h, tous les aspirants à la présidence devront s’être signalés et avoir obtenu leurs 500 parrainages d’élus. Dans les prochains jours, le Conseil constitutionnel procédera à d’ultimes vérifications – sur la déclaration de patrimoine notamment ou la provenance des parrainages département par département – avant la publication officielle de la liste des participants au premier tour le 7 mars par Laurent Fabius.
En attendant, Le HuffPost fait le point sur les candidats qui ont mené à bien la première étape: avoir au moins 500 parrainages.
Sarah Meyssonnier via Reuters
En 2012, Nathalie Arthaud avait obtenu 0,56% des suffrages au premier tour. Elle avait fait à peine mieux en 2017, avec 0,6% des voix. Elle est la 4e personnalité à avoir obtenu ses 500 parrainages pour l’élection 2022 et est créditée de 0,5% des intentions de vote dans le rolling IFOP.
Nicolas Dupont-Aignan
Johanna Geron via Reuters
Candidat en 2012 et en 2017, il obtient 1,79% et 4,70% des voix respectivement. Il fait partie des derniers à avoir obtenu les parrainages nécessaires et est crédité de 2% d’intentions de vote dans le rolling IFOP.
POOL New via Reuters
Elle se présente comme la candidate de “la réconciliation, du redressement et de la prospérité de notre pays, autour d’un projet républicain, social et écologique”. Malgré son statut de représentante d’un parti historique, elle ne dépasse pas les 3% dans les sondages d’opinion.
Yannick Jadot
Johanna Geron via Reuters
L’écologiste a obtenu ses parrainages assez facilement. Toutefois, bien que l’écologie s’impose comme l’une des préoccupations des Français pour cette campagne – particulièrement chez les jeunes – il peine à dépasser les 5% dans les sondages. Sa pré-campagne aura elle aussi été marquée par les divisions à gauche, le candidat refusant de revenir sur la présence des Écologistes dans cette élection. En 2017, les Verts avaient rallié Benoît Hamon avant le premier tour. Mais le candidat socialiste n’avait réuni que 6% des voix.
Stephane Mahe via Reuters
Dès septembre 2018, il a annoncé sa candidature pour 2022 sous l’étiquette de son parti “Résistons” qui défend “une “France authentique” – le nom de son livre-programme – proche des ruralités. Il a d’ailleurs effectué un tour de France à la rencontre des citoyens pour leur proposer de remplir des “Cahiers de l’Espoir”, “cousins des cahiers de doléances, appelant à la créativité du peuple et non la révolution.” Sa candidature fait cependant l’objet de critiques, pour les accusations de harcèlement sexuel qui le visent.
Sarah Meyssonnier via Reuters
Pendant la pré-campagne, les parrainages ont donné des sueurs froides à Marine Le Pen. Dans les derniers jours, elle a suspendu sa campagne de terrain pour se consacrer exclusivement à leur moisson. Mission qu’elle a finie par réussir. Autre nouveauté pour la candidate d’extrême droite pour ce scrutin: elle doit composer avec un adversaire de poids au moins aussi à droite qu’elle, l’ancien journaliste Éric Zemmour. À la droite de la droite, il est celui le plus susceptible de lui prendre des voix, même si elle reste la mieux placée dans les sondages pour accéder au 2nd tour.
Emmanuel Macron
Piroschka Van De Wouw via Reuters
Malgré les inquiétudes internationales, Emmanuel Macron peut commencer cette campagne relativement sereinement: il est toujours donné au second tour de l’élection, et systématiquement gagnant quel que soit son adversaire. Une enquête YouGov pour Le HuffPost, sa cote de popularité gagne 9 points pour atteindre 40% d’opinions favorables. Un score digne d’un début de mandat, sans doute lié en partie à sa gestion de la guerre en Ukraine, bien accueillie.
THOMAS COEX via Getty Images
L’Insoumis a refusé toutes propositions de rassemblement à gauche. Dans les sondages, il est le mieux placé de tous les candidats de cette sensibilité, à la 5e place avec environ 11% des intentions de vote. En 2012, il avait obtenu 11,10% des voix au premier tour, avant une percée en 2017: il était arrivé 4e, derrière François Fillon, avec 19,58% des voix.
Johanna Geron via Reuters
Son discours pour une “Nouvelle France” reprend certaines propositions de la droite dure d’Éric Ciotti. Mais la candidate LR veut aussi séduire l’électorat déçu d’Emmanuel Macron tout en démarquant du président sortant.
Sarah Meyssonnier via Reuters
Pas cette fois. Avec son programme “Les Jours Heureux”, Fabien Roussel tente de donner un nouveau souffle aux communistes. Sans s’imposer dans les sondages – il est en général crédité de moins de 5% – il a malgré tout réussi à imposer une certaine dynamique à partir de la mi-janvier.
Éric Zemmour
Johanna Geron via Reuters
Éric Zemmour, crédité d’environ 12% d’intentions de vote, est jugé comme un concurrent sérieux pour Marine Le Pen – à qui il a pris plusieurs lieutenants – mais aussi chez LR, où il pourrait séduire les partisans d’une ligne plus dure que celle de Valérie Pécresse.
Gonzalo Fuentes via Reuters
Candidat pour la troisième fois, Philippe Poutou a rarement dépassé le 1% d’intentions de vote dans le rolling IFOP. En 2012, il avait rassemblé 1,15% des voix, un score légèrement plus élevé qu’en 2017.
À voir également sur Le HuffPost: Parrainages: Castex appelle les élus à parrainer les candidats “quels qu’ils soient”