Parmi elles, la volonté de faire campagne sur le thème des “Libertés”, en témoigne notamment son affiche de campagne, barrée du slogan “Libertés, libertés chéries!”, inspirée du sixième couplet de La Marseillaise. Selon Le Figaro, ce visuel dépourvu de toute référence au RN sera tiré à 500.000 exemplaires la semaine prochaine. “S’il est une liberté capitale, c’est celle de jouir des fruits de son travail et donc de ne pas voir son pouvoir d’achat dégradé”, affirme la candidate, qui a décidé de faire sa rentrée politique sur ce thème social, malgré l’hypothèse Éric Zemmour, qui surfe allègrement sur ses thèmes de prédilections, que sont l’immigration et la sécurité.
Nationaliser les autoroutes, privatiser l’audiovisuel public
“Libertés”, donc. Comme celle “de fonder une famille” via un système inspiré de la Hongrie de Victor Orban. “Je propose un prêt aux jeunes parents qui se transformerait en dotation budgétaire dès la naissance du troisième enfant”, détaille Marine Le Pen. Autre liberté mise en avant, “la liberté syndicale” qu’elle souhaite consolider. “Chacun doit pouvoir créer un syndicat et soumettre aux salariés de son entreprise le projet de ce syndicat. Comme être considéré comme représentatif s’il recueille par exemple 5 % du vote des salariés”, affirme-t-elle. La candidate entend également renforcer la “liberté du peuple de choisir”, en “instaurant la proportionnelle et en créant un référendum d’initiative populaire”.
Côté annonces, la député du Pas-de-Calais affirme vouloir –à l’instar d’Arnaud Montebourg -nationaliser les autoroutes. “Cela permettra de faire baisser de 10 à 15% le prix des péages, de livrer un milliard et demi d’euros par an au budget de l’État et ainsi permettre la mise en œuvre de politiques de réaménagement du territoire”, assure Marine Le Pen, qualifiant leur privatisation de “véritable spoliation des Français”.
Autre mesure envisagée par la présidente du RN, “la privatisation de l’audiovisuel public”, dont il est selon elle “de plus en plus difficile de distinguer la spécificité”. Une mesure qui permettrait, selon ses calculs, de rendre “immédiatement 2,8 milliards de redevance” aux contribuables. Nous sommes une grande démocratie, a-t-on encore besoin d’un audiovisuel public de cette taille?”, interroge-t-elle, prévoyant toutefois de conserver “l’audiovisuel d’outre-mer”, la chaîne franco-allemande Arte, et l’Institut national de l’audiovisuel (INA) qui “sera transféré au ministère de la Culture et intégrera les archives nationales”.
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Marine Le Pen semble déterminée à marquer les esprits avec sa campagne pour les présidentielles de 2022. Son thème des “Libertés” est intéressant, mais il sera crucial de voir comment elle met en œuvre ses propositions, notamment concernant la nationalisation des autoroutes et la privatisation de l’audiovisuel public. Les enjeux sont de taille et les réactions des électeurs seront déterminantes. Qu’en pensez-vous ?