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Procès du 13 novembre: on a assisté à la dernière journée d’audience

13 NOVEMBRE – “Je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur”. Lundi 27 juin, le procès des attentats du 13 novembre 2015 s’est terminé par les excuses et les dénégations de la plupart des 14 accusés présents dans le box au palais de justice historique de Paris. Pour cette dernière audience avant le verdict, qui devrait être rendu mercredi 29 juin, la parole était donnée aux accusés. À l’exception de l’un d’entre eux, tous ont profité de cette dernière chance pour faire pencher la balance en leur faveur et éviter les lourdes peines énoncées lors des réquisitions. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, notre reporter a assisté à cette étape importante du procès, qui étaient particulièrement attendue par de nombreuses parties civiles, avocats et journalistes. “C’est un exercice très compliqué. On peut se foutre en l’air. Il faut trouver un juste équilibre en la préparation et quelque chose qui vienne du coeur”, explique Xavier Nogueras, avocat de Mohamed Amri.  Durant une matinée, les accusés ont, pour la plupart, exprimé des excuses et des mots de compassion à l’égard des victimes, tout en niant avoir participé à la préparation des attentats ou avoir eu connaissance du projet à lequel ils ont pu apporté une aide logistique directe ou indirecte.  Des mots qui touché leur cible? À la sortie de l’audience, les sentiments étaient partagés parmi les parties civiles. “On va de la froideur absolue, celui qui ne parle pas, à celui qui a failli défaillir tellement il était ému”, relate Catherine Orsenne, blessée au Stade de France, pour qui cette audience restera un “temps fort” de ce procès. À voir également sur Le HuffPost : “Novembre” à Cannes: les avis divergent sur le timing de ce film sur les attentats du 13-Novembre Source

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Au procès du 13-Novembre, les Eagles of Death Metal témoignent

Jason Squires / Getty ImagesJesse Hughes (à gauche) et Eden Galindo (à droite), qui étaient sur scène au Bataclan pour les Eagles of Death Metal le soir du 13 novembre 2015 doivent tous deux venir témoigner au procès des attentats (photo d’archive prise en juillet 2016 lors d’un festival dans le Kansas). ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE – Ils sont devenus bien malgré eux l’un des symboles d’une nuit d’horreur. Et face à la Cour d’assises spéciale de Paris, qui se penche depuis le mois de septembre sur les attentats du 13 novembre, ils vont devoir revenir sur leur funeste soirée de 2015 au Bataclan.  Eux, ce sont les membres d’Eagles of Death Metal, le groupe de hard rock qui se produisait quand les commandos envoyés par l’organisation terroriste Daech ont attaqué la salle de concert, causant la mort de 90 mélomanes, blessant et traumatisant des centaines d’autres. Ces 9 et 10 mai, plusieurs membres (actuels et anciens) du groupe sont attendus sur l’Île de la Cité, pour livrer leur histoire et leur ressenti de cette soirée du 13 novembre 2015, interrompue en pleine fête par des tirs de Kalashnikov. Dans la presse, certains d’entre eux ont déjà raconté leur culpabilité du survivant et décrit les marques laissées par l’attentat, donnant un aperçu de ce qu’ils devraient déclarer au procès.  Culpabilité terrible Dans les colonnes du Journal du Dimanche, c’est un quinquagénaire encore meurtri, Eden Galindo, qui s’est récemment épanché sur les sept années qui se sont écoulées depuis l’attentat du Bataclan. Un laps de temps au cours duquel il aura pris la décision de quitter le groupe et de fonder une famille. Lui est attendu le 10 mai au tribunal, comme le chanteur Jesse Hughes. La veille, un autre ancien, le bassiste Matt McJunkins, en aura normalement fait de même, même…

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À Bruxelles, l’autre procès du 13-Novembre s’ouvre

PROCÈS – Le “procès bis” commence. Alors que les suspects principaux des attentats du 13-Novembre 2015 sont jugés à Paris, un tribunal belge se saisit à son tour ce mardi 19 avril du tentaculaire dossier pour établir les responsabilités de 13 hommes et une femme jugés pour avoir apporté une aide, même minime, aux commandos. Il s’agit de suspects qui ont été écartés de la procédure française, mais sont soupçonnés par la Belgique d’avoir transporté, hébergé ou aidé financièrement certains auteurs des attaques de Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés. Tous comparaissent libres. Ces attaques, revendiquées par le groupe État islamique, ont été préparées en bonne partie depuis le territoire belge où la cellule djihadiste disposait d’une demi-douzaine de planques. Après l’équipée sanglante du Stade de France, des terrasses et la tuerie de la salle parisienne du Bataclan, la justice antiterroriste belge avait très rapidement ouvert une enquête, dont ce procès à Bruxelles est l’aboutissement. Jugés pour “participation aux activités d’un groupe terroriste” Le procès, qui s’ouvre à 14h à l’ancien siège de l’Otan placé sous haute protection policière, doit se poursuivre jusqu’au 20 mai à raison de deux ou trois journées d’audience par semaine. Sauf imprévu le tribunal compte rendre son jugement le 30 juin au plus tard. Onze hommes, dont un est présumé mort, doivent répondre de “participation aux activités d’un groupe terroriste”, ce qui peut leur valoir jusqu’au cinq ans de prison. Un autre suspect, considéré par l’accusation comme “dirigeant” de ce groupe, encourt lui jusqu’à 15 ans ferme. Il s’agit du Belgo-ivoirien Sammy Djedou, jugé par défaut car il serait également mort en Syrie où il comptait parmi les hauts responsables de l’EI. Enfin deux des 14 prévenus se voient reprocher des délits connexes: l’un d’eux est jugé pour des infractions…

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Procès du 13-Novembre: les 5 premiers mois racontés par Noëlle Herrenschmidt

Noëlle HerrenschmidtLa dessinatrice et reporter Noëlle Herrenschmidt suit le procès du 13-Novembre, tentant de traduire au mieux l’émotion du moment. JUSTICE – “Je ne sais pas comment je vais m’en sortir, je ne le trouve jamais ressemblant…” Depuis que s’est ouvert le procès des attentats du 13 novembre 2015, le 8 septembre dernier, Noëlle Herrenschmidt a eu de nombreuses occasions d’apercevoir Salah Abdeslam. Et pourtant, la dessinatrice de 82 ans n’a pas encore trouvé la bonne manière de représenter le seul survivant des commandos responsables de la mort de 130 personnes en 2015 à Paris et Saint-Denis. “Le problème numéro 1, déjà, c’est que tout le monde est masqué. Et avec lui, les photos ne sont absolument pas ressemblantes”, raconte-t-elle au HuffPost. “Et puis quand il retire son masque, je ne le reconnais pas non plus.” La spécialiste de l’aquarelle, connue de tous dans l’univers de la justice française après quatre décennies à arpenter les tribunaux du pays, décrit encore un homme “qui peut rester immobile pendant des heures, le dos droit”. Et qui lui donne donc du fil à retordre. “J’attends avec impatience qu’il soit vraiment interrogé. Mais je fais confiance à mon pinceau: un jour ça va faire ‘bing’ et j’aurai trouvé.”  L’Humanité du président Périès Mais si celui qui sera interrogé pour la première fois sur le fond de l’affaire ce mercredi 9 février reste “un mystère, même à dessiner”, Noëlle Herrenschmidt garde de nombreux souvenirs des cinq premiers mois de ce procès historique. Notamment le président Jean-Louis Périès. Un homme “parfaitement à sa place, très humain”, qui essaie d’entretenir une atmosphère “bienveillante” en dépit des récits d’horreur et de la douleur des victimes. Un homme “qui fait ce qu’il peut pour gérer jusqu’au bout un procès aussi énorme”, bien aidé en cela par ses deux assesseures, “deux femmes,…

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Un médecin de l’APHP tente de vendre une radio d’une blessée du Bataclan

Charles Platiau / ReutersUn médecin de l’Hôpital européen Georges Pompidou, ici photographié en 2019, a tenté de vendre sur Internet une radio appartenant à une blessée du Bataclan. Sa direction va saisir la justice et le conseil de l’Ordre. MÉDECINE – Un acte “d’une gravité exceptionnelle”. Voici comment Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, le système hospitalier d’Île-de-France, a qualifié une information révélée samedi 22 janvier par nos confrères de Mediapart. Dans un article mis en ligne à la mi-journée, on apprenait qu’un chirurgien rattaché à l’établissement public avait mis en vente sur un site d’enchères une radio appartenant à une femme blessée au cours des attentats du Bataclan.  Contacté par FranceInfo ce dimanche 23 janvier, le chirurgien a admis “une erreur” et s’est dit “désolé pour les victimes”. En revanche, il nie avoir eu l’intention de vendre la radio et assure avoir attribué un prix (2776,70 dollars) uniquement à la demande du site internet, avant de le supprimer après les révélations dans la presse. Dans la foulée des révélations de Mediapart, sur son compte Twitter, le dirigeant de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris a publié le courrier envoyé aux plus de 100.000 personnes qui travaillent sous sa direction. Il y dénonce “un acte scandaleux commis par un chirurgien, professeur des universités – praticien hospitalier de l’Hôpital européen Georges Pompidou, que nous avons appris par la presse”.  Et d’ajouter, concernant les faits: “Ce chirurgien a mis en vente, sur un site Internet, un cliché radiographique d’une patiente, victime des attentats du 13 novembre 2015.”  Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur notre indignation, je partage exceptionnellement le message que j’ai adressé ce soir à l’ensemble de l’@APHPpic.twitter.com/VLbfICPuhc — Martin Hirsch (@MartinHirsch) January 22, 2022 Martin Hirsch qualifie cette action de “contraire à la déontologie, mettant en cause le secret médical, allant à l’encontre…

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Au procès du 13-Novembre, les accusés interrogés sur les attentats et leur préparation

ALAIN JOCARD via Getty ImagesLa salle d’audience qui accueille le procès des attentats du 13-Novembre depuis le 8 septembre 2021. JUSTICE – Le “procès du siècle” s’apprête à prendre un nouveau tournant. Après les douloureux témoignages de 350 rescapés et familles de victimes, des enquêteurs et des experts, les 14 accusés vont prendre la parole dans le procès des attentats du 13-Novembre 2015 à compter de sa reprise. Ils seront interrogés sur le fond du dossier: la préparation des attentats qui ont fait 131 morts sur les terrasses à Paris, au Bataclan et au Stade de France. Mais une question se pose alors que le procès doit reprendre ce 4 janvier: quand ces interrogatoires pourront-ils vraiment avoir lieu? L’audience risque en effet d’être suspendue quelques jours en raison de la contamination au Covid-19 du principal accusé, Salah Abdeslam. Depuis l’ouverture du procès le 8 septembre, les 14 jugés présents ne se sont exprimés que brièvement en septembre dernier pour se présenter, puis à l’occasion des interrogatoires sur leur personnalité début novembre, hors aspect religieux. En janvier, ce dernier point sera bien présent dans les débats. D’abord avec les cinq accusés qui se sont rendus en Syrie comme Mohamed Abrini, un des logisticiens des attentats, et Osama Krayem, un Suédois combattant de Daesh. Puis avec les neuf autres restés en Belgique à l’image de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie du commando du 13-Novembre. Les rôles et les responsabilités de chacun dans la préparation des attentats puis dans les attaques seront plus précisément évalués à partir du 9 février. Les accusés devront décrire leurs agissements sur la période de fin août à début novembre 2015. Plusieurs jours seront ensuite consacrés à la dernière semaine avant leur passage à l’acte et aux ultimes préparatifs des attentats. Les débats se termineront par leur traque par…

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Salah Adeslam positif au Covid, la reprise du procès du 13-Novembre menacée

ALAIN JOCARD via Getty ImagesSalah Adeslam positif au Covid, la reprise du procès du 13-Novembre menacée (La salle d’audience qui accueille le procès des attentats du 13-Novembre depuis le 8 septembre 2021. Par ALAIN JOCARD via Getty Images) JUSTICE – La reprise du procès du 13-Novembre pourrait être repoussée. Le principal accusé des attentats de novembre 2015, Salah Abdeslam, a été testé positif au Covid-19 lundi 27 décembre, selon des informations de Franceinfo, confirmées par Le Figaro ce 28 décembre.  L’état de santé du détenu, seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre 2015, n’inspire pour l’instant pas d’inquiétude et il sera testé à nouveau lundi 3 janvier, à la veille de la reprise du procès. Toutefois, si l’accusé est toujours positif à ce moment-là, la reprise risque d’être menacée. En effet, en cas d’absence de Salah Abdeslam à l’audience, ses avocats pourraient demander un report. C’est ce qui s’est passé lors du procès des attentats de janvier 2015. Ce dernier avait été suspendu pendant plusieurs semaines lorsque le principal accusé, Ali Riza Polat avait été testé positif au Covid-19. Le bâtiment où est isolé Abdeslam considéré comme un cluster Selon Franceinfo, le bâtiment D3 de la prison de Fleury-Mérogis en Essonne où se trouve à l’isolement Salah Abdeslam, où il est surveillé 24 heures sur 24 par vidéo, est actuellement considéré comme un cluster. Même s’il est isolé et ne peut sortir que deux heures par jour, des surveillants peuvent entrer en contact avec lui, notamment pour lui apporter ses repas. Il peut également avoir été contaminé par des personnes lors des séances de parloirs. Dans cet établissement pénitentiaire, le plus grand d’Europe, un total de 21 détenus étaient positifs au Covid-19 en date du 24 décembre, a indiqué de son côté la Chancellerie. D’après BFMTV, les détenus et…

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Commémorations du 13-Novembre en plein procès: un moment “historique”pour les rescapés

TERRORISME – Six ans après l’horreur, plusieurs hommages ont été rendus samedi 13 novembre par les autorités à Paris et Saint-Denis pour commémorer les attentats du 13-Novembre, dans une atmosphère hautement symbolique, au moment où le procès éprouve les victimes et façonne la mémoire collective de ces attaques, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.  Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le Premier ministre Jean Castex a entamé la tournée d’hommages par un dépôt de gerbe suivi d’une minute de silence devant le Stade de France, avant de prendre la direction des terrasses de cafés et du Bataclan à Paris, où des commandos téléguidés par le groupe Etat islamique (EI) avaient tué 130 personnes et fait plus de 350 blessés en 2015, semant l’effroi dans le pays. De son côté, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, accompagnée de son mari Doug Emhoff, a déposé peu après midi un bouquet de fleurs blanches en face de la terrasse du bar Le Carillon. Elle a ensuite traversé la rue pour entrer brièvement dans l’établissement. Cette série d’hommages s’achèvera en soirée avec la minute de silence qui doit être observée juste avant le coup d’envoi du match France-Kazakhstan (20h45) au Stade de France. Les victimes du Bataclan témoignent au procès Devant le Bataclan, les rescapés et les proches des victimes ont écouté avec émotion résonner sous la grisaille le nom de chacune des 90 personnes qui ont péri dans la salle de concert. “L’année dernière, on nous a interdit de venir et on l’a tous très mal vécu. Cette année, il y a un vrai besoin de se retrouver, renforcé par le procès”, lâche Bruno Poncet devant Le Bataclan. “On a créé de vrais liens grâce au procès”, poursuit ce rescapé. “Lors des commémorations précédentes, on se…

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En plein procès du 13-Novembre, des commémorations nécessaires

Charles Platiau / ReutersCe samedi 13 novembre 2021, six ans après et alors que le procès des attentats de Paris et Saint-Denis se déroule actuellement, les hommages doivent être l’occasion d’une “catharsis collective” pour les familles des victimes et les survivants (photo d’archive prise à l’occasion des commémorations de 2016). TERRORISME – Six ans après l’horreur, la commémoration du 13-Novembre organisée ce samedi s’annonce plus symbolique que jamais, au moment où le procès historique actuellement en cours éprouve les victimes et façonne la mémoire collective de ces attentats. La pandémie de Covid avait empêché les victimes de se rassembler en 2020, avec une cérémonie réduite au minimum pendant le confinement. L’hommage de cette année est lui marqué par l’épreuve du procès, qui ravive depuis septembre avec force détails le souvenir de l’attaque terroriste la plus meurtrière jamais commise en France. “Le procès nous a tous rapprochés et il y a une envie très forte de se retrouver dans un cadre commémoratif”, confie à l’AFP Arthur Dénouveaux, le président de l’association de victimes Life for Paris. “La commémoration va cristalliser un renforcement des liens entre les victimes.” Les témoignages bouleversants des parties civiles Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le Premier ministre Jean Castex doit se rendre au Bataclan, devant le Stade de France et sur des terrasses de cafés à Paris, où des commandos téléguidés par l’organisation terroriste État islamique (EI) avaient tué 130 personnes et fait plus de 350 blessés en 2015, semant l’effroi dans le pays. Cette série d’hommages intervient deux semaines à peine après la fin de la première phase du procès, où plus de 350 parties civiles ont retracé à la barre le déroulé de cette soirée apocalyptique. Stress post-traumatique, culpabilité du survivant, décalage persistant avec le reste de la société… Pendant un mois,…

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Le 13-Novembre ou le début de la protection des témoins en France

TERRORISME – C’est un grand classique des films hollywoodiens. Une famille, prise dans un braquage ou une tuerie, déplacée à l’autre bout du pays et qui démarre une nouvelle vie sous une fausse identité, avec un passé falsifié. Des témoins-clés, dont la déposition a peut-être permis de résoudre une affaire criminelle d’ampleur, et que la Nation se donne pour mission de protéger.  Mais bien loin du cinéma et de Los Angeles, en France, un tel dispositif n’existait pas jusqu’à très récemment. Depuis 2014 (même si le système a été créé en 2004 par la loi Perben II), seuls les “repentis”, ces criminels qui ont préféré collaborer aux investigations des forces de l’ordre plutôt que de faire durer l’omerta, avaient droit à un statut spécial, avec une protection, voire une re-domiciliation, et même un accompagnement à la réinsertion.  Mais avec les attentats de novembre 2015 qui ont coûté la vie à 130 personnes à Paris et à Saint-Denis, et dont le procès se tient depuis septembre, la justice française s’est retrouvée face à un “vide juridique”, comme le qualifiera à la tribune du Sénat Alain Houpert, élu Les Républicains de Côte-d’Or.  À la fois héroïne et cible potentielle Le 25 février 2016, le sénateur LR mettait en lumière la situation d’une femme -depuis anonymisée à chaque apparition médiatique derrière le pseudonyme de “Sonia”-, preuve vivante de la nécessité de mettre sur pied un système à même de protéger, en France, les personnes mises en danger par leur concours aux travaux d’enquête des forces de l’ordre.  Le 15 novembre 2015, deux jours après les tueries du Stade de France, des terrasses parisiennes et du Bataclan, c’est Sonia qui avait reconnu Abdelhamid Abaaoud, qui était alors en contact avec sa cousine. D’un coup de téléphone à la police, elle avait permis l’intervention décisive…