Un journaliste libanais tué par Israël : « Nous réclamerons justice jusqu’à l’obtenir »
Il y a un an, le photojournaliste de Reuters Issam Abdallah était tué par l’armée israélienne, alors qu’il couvrait avec d’autres confrères les échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise. Mediapart s’est entretenu avec sa sœur, Abeer Abdallah.
Bienvenue chez les Guy-Mathon, l’incroyable famille faf lyonnaise
Pourquoi les armes nucléaires ne sont-elles pas (vraiment) interdites ?
À la télévision russe, parler de l’apocalypse nucléaire semble banal. La rédactrice en chef de Russia Today, Margarita Simonyan, a notamment déclaré qu’une attaque nucléaire lui semble plus probable que tout autre scénario. Ce à quoi le présentateur a ajouté que les patriotes russes iront au paradis, tandis que l’Occident mourra. En outre, le président russe Vladimir Poutine a menacé l’Occident d’utiliser des armes nucléaires à plusieurs reprises depuis l’invasion de l’Ukraine. Et le 5 mai dernier, l’ambassadeur russe a déclaré que les pays de l’OTAN ne prennent pas la menace nucléaire au sérieux. Est-ce du bluff ou devons-nous vraiment nous inquiéter ? Sur TikTok, les jeunes semblent s’en soucier pas mal. Dans une vidéo virale, on peut lire : « Si Poutine prévoit de larguer une bombe atomique sur la Belgique, tu dis à ton crush que tu l’aimes ? » Les armes chimiques et biologiques sont illégales. Le droit international stipule que les pays en guerre doivent éviter autant que possible de faire des victimes civiles. Or, avec les armes chimiques ou biologiques, vous ne pouvez pas faire la distinction entre les cibles militaires et civiles, et c’est pourquoi elles sont interdites par le protocole de Genève. Alors pourquoi les armes nucléaires ne sont-elles pas illégales ? Eh bien, en fait il existe déjà un traité de l’ONU interdisant les armes nucléaires. Problème : aucune puissance nucléaire n’a signé ce traité. Pas même la Belgique. On a demandé une explication à Ludo De Brabander de Vrede, une ONG basée à Gand. Vrede fait partie de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, aux côtés de quelque 450 autres ONG dans le monde. En 2017, la coalition a reçu le prix Nobel de la paix, en récompense de sa lutte contre les armes nucléaires. VICE : Vous êtes…
Pourquoi les jeunes veulent-ils encore s’engager dans l’armée ?
Je suis un hédoniste. Si vous voulez mon avis, danser dans des tenues à paillettes en arrosant la soirée de cocktails colorés est bien plus amusant que de se trimballer dans des vêtements tactiques boueux, une artillerie lourde sur le dos. Sans oublier les conserves à tous les repas. J’ai toujours pensé qu’il serait préférable pour l’humanité de laisser les armées du monde entier mourir à petit feu plutôt que de continuer chaque année à gonfler leurs rangs de sang neuf. Et je crois que pas mal de gens partageaient mon avis, du moins jusqu’à il y a peu. Les gouvernements d’Europe ont investi dans la diplomatie et réduit la priorité accordée à la course à l’armement. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a remis les choses en perspective, suscitant une nouvelle vague d’admiration envers les personnes qui portent des uniformes camouflés au quotidien. Aux Pays-Bas, mon pays d’origine, les demandes d’engagement dans l’armée ont connu une forte augmentation au début de la guerre, même si elles se sont stabilisées depuis. Nous dépensons déjà 13 milliards d’euros par an pour la défense, mais début mars, le gouvernement néerlandais a ajouté à ce budget 10 milliards d’euros supplémentaires qui seront utilisés au cours des quatre prochaines années, principalement pour augmenter les salaires. Mais ce n’est rien par rapport aux autres pays européens : le Royaume-Uni consacre environ 64 milliards d’euros par an à son armée, la France 53 milliards et l’Allemagne 52 milliards. En tout et pour tout, les dépenses mondiales de défense ont augmenté de 0,7 % entre 2020 et 2021, et ce, avant même le début de la guerre en Ukraine. Je me suis entretenu avec l’historien militaire Samuël Kruizinga, de l’université d’Amsterdam, pour comprendre l’évolution de nos attitudes à l’égard des militaires. « Après la chute du mur…
Au Brésil, une commande de 35.000 comprimés de viagra pour l’armée fait polémique
picture alliance via Getty ImagesDes comprimés de Viagra du laboratoire Pfizer. (photo d’illustration) BRÉSIL – C’est une commande bien embarrassante. L’armée brésilienne s’est retrouvée au cœur d’une vive polémique après qu’un député a révélé ce lundi 11 avril l’achat de 35.000 comprimés de viagra pour les soldats, suscitant des dizaines de commentaires sarcastiques sur les réseaux sociaux. “Les hôpitaux manquent de médicaments, mais Bolsonaro et sa clique dépensent de l’argent public pour acheter des petites pilules bleues”, a lancé le député de centre-gauche Elias Vaz, qui dit avoir réclamé des explications au ministère de la Défense au sujet de cette commande “immorale”. Le parlementaire dit avoir obtenu ces informations sur le Portail de la transparence du gouvernement, qui permet de consulter sur demande des données sur les dépenses publiques. Selon lui, les documents ne mentionnent pas nommément le viagra, mais montrent l’approbation de l’achat de milliers de comprimés contenant du “sildenafil”, la molécule du célèbre médicament utilisé pour soigner les troubles de l’érection. Le ministère de la Défense a expliqué dans un communiqué envoyé à l’AFP que “l’acquisition de sildenafil” était “destinée au traitement de patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire”, les médicaments comme le viagra permettant également de dilater les vaisseaux pulmonaires. “Dicta-dure” militaire Cette justification n’a pas empêché les internautes de s’y donner à cœur joie sur les réseaux sociaux, certains d’entre eux évoquant notamment le souvenir de la “dicta-dure” militaire, avec des généraux au pouvoir de 1964 à 1985. “Avec ces pilules, l’armée va pouvoir se foutre encore plus de la démocratie”, a ironisé le site satirique Sensacionalista. Des dessins humoristiques montraient également des chars d’assaut avec le canon incurvé vers le bas. Plus sérieusement, le député de gauche Marcelo Freixo a rappelé que le gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro avait approuvé cette commande alors que…
Ukraine: l’armée française ravitaille des avions de l’Otan en plein vol, en Pologne
REPORTAGE – Il est 5h du matin sur la base aérienne 125 “Charles Monnier”, à Istres (Bouches-du-Rhône). Le commandant Benjamin briefe l’équipage de la mission “Vaillant 91″, qui s’apprête à embarquer dans un A330 MRTT “Phénix” spécialement configuré pour l’armée de l’air et de l’espace. L’objectif: se rendre à l’Est de l’Europe pour ravitailler les avions de chasse de l’Otan, qui assurent quotidiennement des missions de “police du ciel” dans les pays frontaliers de l’Ukraine, depuis le premier jour de l’invasion russe. Ce 29 mars 2022, l’escadron de ravitaillement en vol et transport stratégique “Bretagne” va survoler la Pologne pour faire de la “réassurance”, dans le cadre du dispositif de vigilance renforcée (eVA) de l’Otan. Les conditions météo sont optimales: un ciel clair et pas de turbulences prévues, point important pour le “ravito”. Le décollage est prévu à 8h. L’A330 Phénix va rejoindre une zone située près de l’enclave russe de Kaliningrad, donc “potentiellement dangereuse”. Mais leur présence étant “non-escalatoire”, “il n’y a pas de risque”, rassure le commandant Benjamin. 2,5 tonnes de carburant en quelques minutes Avant de décoller, le ravitailleur -qui peut transporter jusqu’à 110 tonnes de carburant- fait le plein sur la piste. À l’intérieur, la moitié haute de l’appareil est remplie de fauteuils de passagers, l’autre moitié est vide. Le personnel navigant de cabine est composé de militaires. Sur le tarmac, un dernier “tour avion” est effectué, à l’aide d’une lampe de poche. L’avion est “apte au vol”. Tout est chronométré, et pour cause: le Phénix a “rendez-vous” en vol avec différents avions de chasse, dans une zone donnée, à des altitudes et des horaires précis. Le ravitailleur décolle. Après deux heures de trajet, il se trouve dans la zone en question et se met à faire une boucle, en attendant d’être approché par les chasseurs…
En Ukraine, l’armée russe est-elle déjà embourbée?
Irina Rybakova / Press service of the Ukrainian Ground Forces / Handout / ReutersDeux semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine, les forces russes semblent déjà embourbées dans un conflit qui dure bien plus qu’anticipé (photo d’illustration montrant des chars russes détruits près de Soumy, le 7 mars). CRISE UKRAINIENNE – Une offensive éclair, une armée ukrainienne débordée au point de déposer les armes et des Russes accueillis en libérateurs par la population. Voilà comment les dirigeants du Kremlin, Vladimir Poutine en tête, avaient imaginé l’invasion du voisin ukrainien, encore et toujours qualifiée d’opération de maintien de la paix dans les médias nationaux. Sauf qu’après deux semaines de conflit, il n’en est rien. Et la conquête express de la Crimée, en 2014, semble bien lointaine. Cette fois, le monde occidental se mobilise pour soutenir l’Ukraine, de nombreuses villes résistent ardemment aux attaques russes, à commencer par la capitale Kiev, et l’immense colonne de véhicules blindés censée mettre un terme à la résistance du pouvoir ukrainien progresse toujours à très faible allure. Tant et si bien qu’après la rapide percée russe des premiers jours -que ce soit à partir de la frontière biélorusse, dans le Donbass largement pro-russe ou depuis la Crimée annexée- les rapports des spécialistes se font de plus en plus succincts. “Peu de changement” ou “situation inchangée” pour l’ancien soldat et historien Michel Goya, “progression laborieuse” pour le spécialiste militaire de CNN Jim Sciutto, “aucun chemin vers la victoire pour les Russes” d’après l’ancienne analyste américaine Chelsea Manning. Au point qu’une petite musique commence à se faire entendre: et si la Russie était en train de s’enliser dans un conflit parti pour durer? Le pire moment pour attaquer? Le premier élément qui accrédite cette idée a largement fait parler ces derniers jours, y compris sur Le HuffPost: il s’agit…
Guerre en Ukraine: Les coulisses du départ des militaires français en Roumanie
UKRAINE – “Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie”, a rappelé Emmanuel Macron, mercredi 2 mars, dans une allocution télévisée au sujet de l’invasion russe en Ukraine, lancée quelques jours plus tôt par Vladimir Poutine. Certes, la France n’est pas en guerre, mais son armée n’est pas inactive, en témoigne le déploiement, depuis le mardi 1er mars, de 550 militaires et de dizaines de véhicules en Roumanie, pour renforcer la présence de l’Otan dans les pays d’Europe de l’Est. Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, Le HuffPost a suivi le départ de ces troupes depuis leur base aérienne d’Istres (Bouches-du-Rhône), dans le sud de la France, en plus du chargement d’ampleur de 170 véhicules dans des Antonov 124-100, l’un des plus gros avions du monde et par ailleurs une construction ukrainienne. Ces forces rejoignent la base de Constanța, au bord de la mer Noire, à seulement 200 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine. Pour l’armée française, il s’agit surtout de “déployer des forces terrestres ou aériennes, dans les Pays baltes, en Roumanie, en Pologne, pour adresser un signal clair à la Russie”, lui “dire qu’il n’est pas question de leur part de la moindre velléité d’incursion dans les espaces terrestres ou aériens des pays membres de l’Otan”, expliquait le porte-parole du ministère français des Armées, Hervé Grandjean, en début de semaine au micro de franceinfo. Pour le moment, il n’est donc pas question de s’interposer face à l’armée russe en Ukraine, sauf si le conflit débordait des frontières, dans l’un des pays de l’Otan. Dans un rare message aux armées lundi soir, Emmanuel Macron avait dit “compter” sur leur “grande vigilance” et leur “retenue nécessaire lors des possibles interférences” dans le conflit russo-ukrainien. À voir également sur Le HuffPost : “Les sanctions doivent être plus dures”:…
Ukraine: Que sont les armes thermobariques, pièce terrifiante de l’arsenal russe
Olga Smolskaya / TASS / Getty ImagesLes armes thermobariques pourraient être utilisées dans l’invasion de l’Ukraine par les Russes. Elles disposent de capacités dévastatrices et terrifiantes (photo d’archive prise lors de manœuvres militaires russes en Ossétie du Nord en 2019). CRISE UKRAINIENNE – C’est une rumeur qui bruisse avec de plus en plus d’insistance, charriant avec elle un parfum de peur. Depuis que les forces russes ont lancé l’invasion de leur voisin ukrainien le 24 février, des journalistes sur place font état de la présence d’armes “thermobariques” et de soupçons de leur utilisation. Ces derniers sont relayés par des officiels ukrainiens comme l’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, le 1er mars. Samedi 26 février, le reporter de CNN Frederik Pleitgen a diffusé sur Twitter les images d’un lance-missile russe TOS-1 circulant tout près de la frontière avec l’Ukraine, à proximité de la ville de Kharkiv dans le nord-est de l’Ukraine. L’engin, doté de 24 tubes est surnommé “Buratino”, du nom local de Pinocchio, pour son grand nez une fois qu’il est chargé de missiles. Or ce véhicule est loin d’être anodin dans le conflit qui se déroule actuellement, puisqu’au sein de l’arsenal russe, il faut partie de ceux capable d’envoyer des “vacuum bombs”, comprendre “bombes à vide” en français, c’est-à-dire les fameuses armes thermobariques. Vague de chaleur et onde de choc Comme son nom grec l’indique, ce type d’arme réunit deux objectifs: la chaleur et la pression (thermos et baros). Ainsi, au moment où le missile approche de son objectif, il diffuse autour de lui du combustible, lequel va alors s’enflammer à des températures largement supérieures à un explosif conventionnel. Voilà pour la chaleur. Ce faisant, l’arme crée alors un effet de surpression, qui va conduire à une explosion beaucoup plus dévastatrice que pour une arme traditionnelle, grâce à une onde…
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