Guerre en Ukraine: ce que l’utilisation des armes chimiques par la Russie changerait dans le conflit
Alexander Ermochenko via ReutersGuerre en Ukraine: ce que l’utilisation des armes chimiques par la Russie changerait dans le conflit (Photo prise à Marioupol le 10 avril 2022 par REUTERS/Alexander Ermochenko) UKRAINE – La fameuse “ligne rouge” a-t-elle (encore) été franchie? Et si oui, que peut-on envisager pour la suite? Le Royaume-Uni tente de vérifier des informations sur l’éventuelle utilisation d’armes chimiques en Ukraine par les forces russes à Marioupol, a annoncé lundi 11 avril la ministre britannique des Affaires étrangères. “Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d’une attaque contre la population de Marioupol. Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements”, a déclaré Liz Truss sur son compte Twitter. L’utilisation de cette arme par la Russie est la hantise de la communauté internationale, encore sous le choc des atrocités commises par le régime de Bachar el-Assad en Syrie sur sa propre population. En mars, les Américains et les Britanniques avaient averti que Moscou pourrait avoir recours à l’arme chimique en Ukraine en raison des ratés de son offensive militaire qui rendent sa stratégie encore plus imprévisible. Le précédent traumatisant de la Syrie Ce n’est évidemment pas la première fois que la Russie utiliserait ce type de munitions. Il faut dire que le Kremlin a une longue histoire avec les armes chimiques. Il s’est montré très complaisant avec le régime de Damas en niant toujours l’utilisation répétée de cette tactique par la Syrie contre les populations civiles. “Vous le savez tous, cela fait partie de la stratégie de la Russie. Elle a utilisé ces armes contre ses propres citoyens, elle l’a au moins encouragé en Syrie et ailleurs. C’est quelque chose que nous devons prendre très au sérieux”, a alerté le directeur de la CIA William Burns, rapporte le Guardian. Avec la newsletter quotidienne du HuffPost, recevez…