Plan de relance européen, pourquoi ça bloque encore à Bruxelles
POST-CORONAVIRUS – Les dirigeants européens tenteront ce samedi 18 juillet, au deuxième jour d’un sommet à Bruxelles, d’infléchir la position des pays dits “frugaux”, Pays-Bas et Autriche en tête, pour parvenir à un accord sur un plan massif pour relancer l’économie de l’UE et surmonter la crise provoquée par le coronavirus. C’est la première fois en cinq mois, en raison de la pandémie de Covid-19, que les chefs d’État et de gouvernement ―tous équipés de masques de protection― se retrouvent physiquement à Bruxelles. Après plus de sept heures de discussions en conclave vendredi, jugées “constructives” par plusieurs sources, ils se sont retrouvés pour un dîner en soirée au cours duquel les échanges se sont tendus en raison de la position jugée trop dure des Pays-Bas sur le contrôle des fonds qui pourraient être distribués. “On va essayer de reprendre les choses différemment pour sauver le sommet” samedi, a promis une source diplomatique. De “nouvelles propositions” sur le plan de relance sont d’ailleurs attendues samedi. Elles vont être testées “en différents formats” auprès des pays puis en session plénière, prévue à 11H00 (09H00 GMT), selon une autre source. Au coeur des discussions: un plan de relance post-coronavirus de 750 milliards d’euros financé par un emprunt commun, inspiré d’une proposition de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Emmanuel Macron. Ce plan est composé de 250 milliards de prêts, et surtout de subventions à hauteur de 500 milliards, qui n’auront pas à être remboursées par les États bénéficiaires. Il est adossé au budget à long terme de l’UE (2021-2027) de 1074 milliards d’euros. Quatre pays dit “frugaux” – Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède – rejoints par la Finlande, émettent de profondes réserves sur cette proposition, qui devrait profiter avant tout à l’Italie et l’Espagne, deux États très affectés par la pandémie, mais…