Les principes du travail et 2 autres recommandations de lecture

ECONOMIE

Les principes du travail et 2 autres recommandations de lecture

Chaque samedi, Alternatives Economiques vous présente une sélection de livres dignes d’intérêt. Cette semaine, nous vous recommandons : Les valeurs du travail, par Olivier Galland ; Le service public empêché, par Nadège Vezinat ; et Vieux cons. Pistes de conversations pour les générations en transition, par Luc Gwiazdzinski et Gilles Rabin.

1/ « Les valeurs du travail », par Olivier Galland

Il s’agit d’un thème récurrent de notre époque : évoquer la prétendue crise de la valeur travail sans jamais préciser ce qu’elle impliquerait. Cependant, il existe de nombreuses enquêtes sur les valeurs, incluant plusieurs questions touchant précisément à l’importance que les individus donnent à tel ou tel aspect du travail. En s’appuyant sur ces éléments, le sociologue Olivier Galland propose une réflexion plus approfondie sur nos relations au travail.

Il souligne notamment des relations nationales variées, en classant les pays en trois groupes selon l’importance que leurs citoyens attribuent au travail dans leur vie, à sa dimension vocationnelle et à sa normativité. Ainsi, contre les idées reçues, les citoyens des pays anglo-saxons et asiatiques entretiennent généralement une relation distanciée au travail, ceux de certains pays méditerranéens ou d’Europe de l’Est le perçoivent d’abord comme un investissement matériel, tandis que les Français et les Scandinaves l’envisagent comme une vocation.

De nombreuses autres variables sont examinées, avec un accent particulier sur la situation en France, où l’auteur déconstruit également l’idée reçue d’un désintérêt supposé des jeunes à l’égard du travail.

Igor Martinache

Les valeurs du travail, par Olivier Galland, Coll. Sécuriser l’emploi, Presses de Sciences Po, 2024, 150 p., 9 €.

2/ « Le service public empêché », par Nadège Vezinat

La demande sociale pour le service public semble plus forte que jamais, mais l’acceptation de le financer semble affaiblie. Pour mieux comprendre la situation, la sociologue Nadège Vezinat commence par définir la notion de service public, soulignant les zones d’incertitude qui persistent concernant son périmètre et sa nature.

Ensuite, elle explique comment le service public est entravé, limité et contesté, du point de vue de ses bénéficiaires, de son personnel et de ses décideurs. Sous l’effet d’un mouvement triple d’européanisation, de marchandisation et de privatisation, qui est lui-même plus complexe qu’il n’y paraît, le service public, malgré la diversité de ses secteurs, est pris dans un cercle vicieux dont il semble urgent de sortir.

Car c’est effectivement la cohésion sociale qui est en jeu. Ce diagnostic précis constitue un bon point de départ pour alimenter le débat public nécessaire.

I. M.

Le service public empêché, par Nadège Vezinat, PUF, 2024, 368 p., 24 €.

3/ « Vieux cons. Pistes de conversations pour les générations en transition », par Luc Gwiazdzinski et Gilles Rabin

Devenir considéré comme de vieux cons aux yeux des jeunes générations : c’est le risque qui nous guette en vieillissant ! Conscients de cette réalité, les deux auteurs, un géographe et un docteur en économie, ne se résignent pas pour autant à renier leur passé d’enfance et d’adolescence vécu entre les années 1960-80, bien avant l’ère d’Internet et des smartphones.

À la manière d’un catalogue à la Prévert, ils partagent leurs souvenirs. Tout y est : des événements marquants (Coupe du monde de football, sécheresse de 1976…), l’impact des pratiques religieuses, les longs repas familiaux, les séries télévisées, les objets iconiques, la R5 et compagnie.

Bien que l’un soit originaire de Lorraine et l’autre de Bretagne, c’est d’une France commune qu’ils parlent. Un sentiment renforcé par leur choix de passer sans transition d’un « je » à l’autre. Si tout cela évoque des images d’Épinal et de la nostalgie, ils ne tombent pas pour autant dans le « c’était mieux avant ». C’était simplement différent, estiment-ils. À tel point qu’il est possible de mesurer de manière implicite les bouleversements causés par la mondialisation, l’expansion de la société de consommation, l’urbanisation, etc.

Sylvain Allemand

Vieux cons. Pistes de conversations pour les générations en transition, par Luc Gwiazdzinski et Gilles Rabin, Fyp, 2024, 224 p., 21 €.

Christian Assaf, vice-président responsable des sports au sein de la métropole de Montpellier

HERAULT NEWS

Christian Assaf, vice-président responsable des sports au sein de la métropole de Montpellier

Après une absence de 9 ans, le Tour de France fait donc son retour à Montpellier. Cela se déroulera du 20 au 22 juillet 2025. Il n’y aura pas d’arrivée, mais une journée de repos suivie d’un départ vers le mont Ventoux.

Cette future 16ème étape du tour 2025 sera en quelque sorte une réplique de la 12ème étape du tour 2016 où le peloton avait déjà fait le trajet entre Montpellier et le célèbre Ventoux.
A l’époque, c’était un certain Christophe Froome qui possédait le maillot jaune.
Cette fois-ci, Montpellier ne sera pas une arrivée. Il n’y aura qu’une journée de repos, suivie d’un départ pour le Ventoux le matin suivant.

Comment la ville se prépare-t-elle à cet événement ? A-t-elle dû débourser de l’argent pour l’accueillir ?

Nous en discutons ce matin avec Christian Assaf, vice-président en charge des sports à la métropole.