Dupond-Moretti ne veut pas “juger les fous” mais travaille à une “modification législative”
GUILLAUME SOUVANT via AFPÉric Dupond-Moretti, ministre de la Justice. (Guillaume SOUVANT / AFP) POLITIQUE – Une décision de justice qui interroge encore. Ce mercredi 21 avril, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, s’est exprimé au micro deRTL sur la décision de la Cour de cassation de ne pas ouvrir de procès contre le meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire de confession juive assassinée à Paris en 2017. La Cour de cassation a estimé, le 14 avril dernier, que l’ouverture d’un procès n’est pas possible pour Kobili Traoré, le meurtrier de Sarah Halimi, le jugeant “irresponsable”. Cette décision appuie les trois expertises menées en 2019, révélant que l’homme de 29 ans a commis les faits sous l’influence d’une “bouffée délirante”, due à une forte consommation de cannabis. “Les fous, il faut les soigner” mais… Un argument irrecevable pour la famille, qui qualifie cet acte de purement antisémite. “Le problème, c’est que le droit permet à ce que l’on retienne l’irresponsabilité d’un homme au motif qu’il aurait consommé des produits psychotropes”, a réagi ce mardi matin sur RTL le garde des Sceaux. ? “Je suis totalement contre l’idée que l’on puisse juger les fous, les fous il faut les soigner… La question en droit qui est posée : est-ce qu’un homme qui a consommé des psychotropes peut être considéré comme irresponsable ? “, @E_DupondM dans #RTLMatin avec @BSportouchpic.twitter.com/mYdVqsO0Ey — RTL France (@RTLFrance) April 21, 2021 Selon lui, c’est la loi qui doit être pointée du doigt et non la Cour de cassation, qui ne fait que l’appliquer. ”Je travaille à une modification législative sur ce point”, assure-t-il en faisant référence au projet de loi visant à réformer la justice et qui sera présenté le 5 mai prochain. Une position appuyée par Emmanuel Macron, qui souhaitait l’ouverture d’un procès le 23 janvier dernier. “Il faut un procès…