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Macron à Beyrouth: pourquoi la France et le Liban sont si proches

AFP PHOTO / HO / DALATI AND NOHRALe président libanais Michel Aoun et Emmanuel Macron lors de sa visite après l’explosion qui ravagé le port de Beyrouth BEYROUTH – “Parce que c’est le Liban, parce que c’est la France” a déclaré Emmanuel Macron lors de son arrivée au Liban ce jeudi 6 août. Deux jours après les terribles explosions qui ont ravagé Beyrouth, le président français s’est empressé de venir sur place pour notamment apporter un message de “solidarité” et de “fraternité” mais aussi participer à l’organisation de l’aide internationale. Le chef de l’État a promis de revenir “pour le 1er septembre”. Entre la France et le Liban, c’est une longue histoire ainsi que l’explique au HuffPost, Alex Issa, docteur en relations internationales, spécialiste du Moyen-Orient.  Sur quoi repose la relation forte entre le Liban et la France? Alex Issa : Sur des années d’Histoire. Sous l’empire ottoman, la France a déjà des relations privilégiées avec la communauté maronite, les chrétiens-catholiques, et ses missionnaires et jésuites. En 1920, le traité de Sèvres qui consacre le rétrécissement de l’empire ottoman,confie le Liban à la France. Avec ce mandat, Paris à la charge d’aider à préparer l’indépendance. Évidemment, on n’est pas loin du système colonial. D’ailleurs quand l’indépendance du Liban est déclarée en 1943, la France refuse de la lui accorder et fait emprisonner tous les députés qui ont en voté en sa faveur. Ceux qui ont réussi à s’enfuir déclarent finalement l’indépendance du Liban avec l’aide du Royaume-Uni. Ce n’est qu’en 1946 que le dernier soldat français quitte le territoire après que le Liban ait porté plainte au Conseil de sécurité de l’ONU.  Comment qualifier aujourd’hui la relation entre la France et le Liban? La France est toujours ce que les Libanais appellent la “tendre mère”. Sur le plan international, les relations sont…

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Macron se rendra jeudi au Liban pour “rencontrer l’ensemble des acteurs politiques”

AFPEmmanuel Macron, ici à Toulon le 4 août 2020. LIBAN – Emmanuel Macron se rendra ce jeudi 6 août au Liban pour “rencontrer l’ensemble des acteurs politiques” après les explosions qui ont ravagé Beyrouth et qui ont fait au moins 100 morts, a annoncé mercredi l’Élysée à l’AFP. Le chef de l’État français rencontrera son homologue libanais Michel Aoun et le Premier ministre Hassan Diab, au moment où la France a affiché sa solidarité et envoyé des personnels et matériels pour venir en aide aux autorités libanaises, a précisé la présidence. Il y a “une volonté ferme de marquer notre solidarité avec la population libanaise et c’est ce que va faire le président de la République” en se rendant à Beyrouth, a souligné le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur BFMTV. En déplacement das le Cher, le Premier ministre Jean Castex a indiqué qu’il réunirait à l’hôtel Matignon à 16h “les principaux ministres concernés pour coordonner l’ensemble des secours et aides que nous allons dépêcher sur place”. La réunion sera l’occasion d’”évaluer, en lien évidemment avec les autorités libanaises, les moyens supplémentaires qui leur seront nécessaires”, a-t-il dit. “Comme toujours, la France sera au rendez-vous, ce grand rendez-vous de la solidarité et de l’amitié qu’elle entretient avec le peuple libanais depuis des décennies”, a-t-il assuré. Ce “drame d’une ampleur exceptionnelle” touche “un pays ami, un pays de surcroît dans la difficulté”. Trois avions militaires d’assistance Le Premier ministre a confirmé l’envoi de trois avions militaires d’assistance transportant “un détachement de la sécurité civile avec un poste sanitaire mobile incluant 6 tonnes de matériel” et “plusieurs médecins urgentistes” pour “pouvoir très rapidement prendre en charge au moins 500 blessés”. Trois avions partent ce mercredi pour la capitale libanaise, “un de Marseille avec des équipes d’intervenants médicaux immédiatement opérationnels, deux…

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Cette abstention que nous ne pouvons pas laisser empirer jusqu’en 2022

Dario Ayala / reutersLes citoyens français expatriés réagissent aux résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2017, voyant Emmanuel Macron et Marine Le Pen sélectionnés pour le second tour, à l’Université de Montréal au Canada, le 23 avril 2017. Les municipales semblent déjà loin, heureuses surprises pour les uns, mauvais souvenirs pour les autres. Les nouveaux exécutifs élus, nous sommes passés à autre chose, sans prendre le temps d’analyser en profondeur les résultats, et notamment la faible participation aux deux tours des élections. Elle a été de 44,66% au premier tour et de 41,68% au second. Certes, le contexte sanitaire a beaucoup joué. Mais cette faible participation constitue une tendance lourde. En mai 2019, seuls 50,12% des inscrits ont voté aux élections européennes en France. En juin 2017, au premier tour des élections législatives, la participation a été de 48,70%. Au second tour, elle a été de 42,64%. Les Français se désintéressent de plus en plus des élections, comme s’ils n’y croyaient plus. La défiance grandit, comme le soulignent les études du CEVIPOF et l’IFOP. Entre 2007 et 2017, les Français ont été appelés aux urnes 19 fois et la part des bulletins blancs et nuls est passée de 4,2% à 11,5%.   Les causes de cette défiance sont nombreuses. Le chômage de masse s’est installé dans le pays, les inégalités progressent, le pouvoir d’achat stagne, tandis que les fractures territoriales se creusent. Les dirigeants politiques successifs semblent incapables de faire face, et de représenter le pays dans sa diversité.   Au niveau national, le déséquilibre est ainsi frappant entre les pouvoirs octroyés au vainqueur de la présidentielle et les votes obtenus lors de cette élection. Pour en prendre la mesure, ce sont les résultats du premier tour qu’il faut regarder, car c’est à ce moment que les Français sont censés exprimer leur…

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Macron annonce une prime Covid avant Noël pour les aides à domicile

COVID-19 – Emmanuel Macron a annoncé ce mardi 4 août que l’État et les départements allaient débloquer 160 millions d’euros pour verser une prime exceptionnelle Covid aux 320.000 aides à domicile. Cette somme, qu’apporteront à parité l’État et les conseils départementaux, permettra aux professionnels concernés “d’avoir ces 1000 euros de prime qu’ont eus les autres” personnels soignants, a déclaré le chef de l’État devant des aides à domicile, lors d’une visite à Toulon. Les aides à domicile, qui interviennent en soutien à 800.000 personnes âgées en perte d’autonomie et à 300.000 personnes en situation de handicap, étaient jusqu’à présent “les oubliés de la prime Covid”, a relevé le président.  Cette prime, qui sera versée “avant Noël”, après instruction des dossiers “entre septembre et décembre”, permettra “de reconnaître pleinement le rôle” qu’ils ont joué pendant la crise épidémique, selon lui. 97% de femmes dans ce secteur Mi-juin, les fédérations de l’emploi à domicile avaient crié à l’“injustice”, en s’étonnant que les professionnels du secteur -des femmes à 97%- soient exclus de la prime accordée aux personnels en première ligne face au coronavirus. En avril, le gouvernement avait annoncé le versement de primes pour les soignants à pied d’œuvre face à l’épidémie et également souhaité l’attribution d’une prime pour les personnels de toutes les structures médico-sociales qu’elles soient publiques ou privées.  Mais l’exécutif avait également souligné, jusqu’à présent, que le versement de cette prime aux aides à domicile incombait aux conseils départementaux, puisque ce sont eux, et non pas l’assurance maladie, qui financent les services d’aide et d’accompagnement à domicile. À voir également sur Le HuffPost: Macron annonce un “accord historique” pour l’Union Européenne après le sommet de Bruxelles Source

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“Tous écologistes!” M. Castex, cessez de gouverner avec des slogans

AFPEmmanuel Macron et Jean Castex Place de la Concorde, le 14 juillet 2020. Monsieur le Premier ministre, Tous écologistes! avez-vous récemment proclamé. Je n’ose y croire. J’aimerais me sentir libre de penser qu’enfin, au plus haut sommet de l’État, est venue s’ancrer cette conviction que notre avenir passe par une profonde transformation écologique et sociale de nos sociétés, de notre économie. Mais il faudra plus qu’une tribune et qu’un #TousEcologistes dans vos tweets pour m’en persuader. Les faits sont têtus. Depuis l’élection du président Emmanuel Macron, les indicateurs permettant de mesurer la réalité de l’action menée sont restés dans le rouge. Ce n’est pas moi qui le dis mais le Haut conseil pour le climat mis en place par le chef de l’État: “La réduction des émissions de gaz à e­ffet de serre continue à être trop lente et insuffisante pour permettre d’atteindre les budgets carbone actuels et futurs”. Cette même instance, placée sous votre tutelle, pointe également “des instruments de politique climatique en place actuellement insuffisants pour atteindre les objectifs de la France”. Aujourd’hui, la France est loin d’être exemplaire en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Emmanuel Macron a d’ailleurs choisi de baisser les objectifs fixés dans la Stratégie nationale bas carbone plutôt que rehausser son action réelle. Résultat: au rythme où va la France, la neutralité carbone visée pour 2050 sera atteinte en 2093. Preuve s’il en fallait qu’on ne gouverne pas avec des slogans. Mais au fond, votre tribune est avant tout politicienne. Elle souffre d’une absence totale de proposition structurante pour changer la donne. Vous l’entamez avec une diatribe contre les tenants de l’écologie “moralisatrice, voire sectaire”. Vous dites même que votre propre conviction écologique aurait été “retardée” par leur faute. Quel culot monsieur le Premier ministre! Ainsi, si pendant vos longues années de…

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“Soudain tout ton monde s’écroule”: ce qu’il se passe dans les coulisses d’un remaniement

Un changement de gouvernement est un séisme personnel et professionnel pour des dizaines de membres de cabinets ministériels. Soudain, tout ton monde s’écroule.  Tu lis la dépêche sur ton smartphone. Impitoyable de clarté et de concision: “Le Premier ministre a remis sa démission ce matin, à 9 h, au Président de la République”.  Voilà, c’est fini.  Il y a deux minutes, tu étais la conseillère débordée d’un ministre. Le projet de loi sur lequel tu travaillais depuis des mois avançait bien, tu avais bon espoir qu’il survive aux arbitrages de Matignon avant la fin de l’été.  Mais Matignon fait ses valises. Il n’y a plus de Premier ministre, plus de gouvernement, donc plus de ministre et plus de projet de loi.  Un gouffre s’ouvre sous tes pieds.  Accessoirement, tu viens aussi de perdre ton boulot. Enfin, si ton ministre est reconduit dans le prochain gouvernement, peut-être te gardera-t-il? Sinon, comme tu n’es pas fonctionnaire, ce sera direction Pôle emploi.  Tu as du mal à respirer.  Tu fonces chez ton dir cab. Comme d’habitude, tu t’es fait doubler. Les autres conseillers y sont déjà.  Tout le monde parle en même temps, s’émeut, s’indigne, s’interroge. Il y a celui qui “l’a vu venir, savait que ce serait pour cette semaine”. Celle qui analyse froidement la situation. Petit topo en deux parties. Personne n’écoute vraiment personne. L’essentiel est de parler, de s’étourdir de mots pour ne plus sentir la douleur.  Que faire d’autre? Continuer à travailler? Pour quoi faire, si ton ministre n’est plus dans le prochain gouvernement? Ou si le prochain Premier ministre ne veut pas de ton projet de loi?  Tiens, justement, voici ton ministre qui déboule de son bureau, son fidèle conseiller spécial sur les talons. Pour une fois qu’il peut servir à quelque chose, celui-là.  – Ne vous en faites…

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L’Elysée a fait des économies en 2019, et c’est lié aux gilets jaunes

GONZALO FUENTES via Getty ImagesPourquoi l’Elysée a fait des économies en 2019 (cela a un rapport avec les gilets jaunes) (photo d’illustration) POLITIQUE – Merci Fly Rider. Les comptes des services de la présidence de la République ont affiché un résultat excédentaire d’un million d’euros en 2019, selon le rapport annuel de la Cour des comptes diffusé ce mercredi 29 juillet.  Une belle opération, au moins symbolique, qui tranche avec l’année 2018 pour laquelle le Château avait dépassé son budget initial et dû puiser plus de cinq millions d’euros dans la réserve, en raison notamment de la hausse de l’activité de la présidence.  Dans le détail, les dépenses de l’Élysée ont baissé de 3,26% par rapport à 2018, à hauteur de 105,33 millions d’euros, tandis que les ressources ont augmenté de 1,2% à 106,3 millions. Et la fronde des gilets jaunes n’est pas étrangère à ce résultat. Secouant le pays pendant de nombreux mois, le mouvement social -inédit dans sa durée- a poussé le chef de l’État à rester davantage entre les murs du palais présidentiel qu’à l’accoutumée. Et ce pour diverses raisons.  Une quinzaine de déplacements à l’étranger en moins En 2019, la baisse des dépenses résulte principalement de deux facteurs selon la Cour des comptes. Le premier: “le nombre des déplacements présidentiels a baissé de 20% en 2019, induisant une part significative de la réduction des coûts (-6,1 millions d’euros).” Dans les faits, le président s’est moins rendu à l’étranger, avec 32 déplacements en 2019 sur un total de 108, contre 46 en 2018 sur un total de 135 déplacements. “Après les augmentations des deux premières années du quinquennat, le budget diminue de 4,4%”, se réjouit de son côté René Dosière, ancien député et grand spécialiste du train de vie de l’État. “Cette baisse résulte directement d’un nombre plus…

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Pourquoi la décision d’Emmanuel Macron pour la restauration de Notre-Dame de Paris n’est pas la bonne

Au milieu de tant de projets proposés, où la majorité est loin du bon sens et de la réalité pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les egos gonflés des promoteurs sont ce qui se distingue le plus concernant un travail d’une telle grandeur. Ce n’est pas la décision d’une personne, mais d’un groupe spécialisé et hautement compétent en vue d’un travail unique et singulier dans la vie de toutes les personnes concernées. Selon le grand architecte français et spécialiste des restaurations, Viollet-Le-Duc (1814-1879), qui fut le dernier restaurateur de Notre-Dame de Paris et qui a conçu le pinacle, la logique de la conception d’un projet doit être comprise, épuisée. L’architecte a cherché à reconstituer ce qui aurait été fait si, au moment de la construction, ils avaient la connaissance et l’expérience de l’époque elle-même; ce serait la refonte idéale d’un projet. Conserver le même style et la même pureté, mais en utilisant la technologie actuelle de chaque période. Pour bien comprendre l’histoire du monument, le système de conception et sa construction sont des étapes fondamentales pour concevoir un modèle idéal. Dans cette perspective, Viollet-Le-Duc a formulé le postulat suivant: “Restaurer un bâtiment, ce n’est pas le maintenir, le réparer ou le refaire, c’est le restaurer dans un état qui n’a peut-être jamais existé à un moment donné”. Ce n’est pas la première fois que Notre-Dame de Paris est restaurée et ce ne sera pas la dernière. Au cours de ses huit siècles d’histoire, la cathédrale Notre-Dame de Paris a été rénovée à plusieurs reprises, la plus importante étant au milieu du XIXe siècle. Au fil des ans, les arcs-boutants, dont la rosette sud et les statues, ont été remplacés et les chapelles ont été rénovées. Dans le passé, Viollet-Le-Duc a reconstruit la flèche et inclus les 54…

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Négocier avec les radins, tout un art selon Macron

Xavier DelucqNégocier avec les radins, tout un art selon Macron La crise économique qui succède à la crise sanitaire est difficile à gérer pour les dirigeants. Maintenant que l’Europe s’est mise d’accord sur un plan de relance, Emmanuel Macron va pouvoir passer aux problèmes intérieurs. A voir également sur Le HuffPost: Emmanuel Macron annonce un “accord historique” pour l’Union Européenne après le sommet de Bruxelles Source

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Macron salue le plan de relance de l’UE, une “avancée” sans précédent “depuis...

UNION EUROPÉENNE – “Depuis l’euro, nous n’avions pas connu une telle avancée”, selon Emmanuel Macron. Le président français et la chancelière allemande Angela Merkel ont salué ce mardi 21 juillet une journée “historique” pour l’Union européenne (UE) après l’accord conclu à 27 sur un plan de relance post-coronavirus, lors d’une conférence de presse commune à Bruxelles. “C’est un changement historique de notre Europe et de notre zone euro”, a estimé le Français. “Une étape majeure a été franchie.” “En deux mois, nous avons réussi à bâtir un consensus pour que ce plan de relance inédit devienne une décision et donc une réalité”, s’est-il félicité. Angela Merkel s’est elle dite “très soulagée” qu’après des négociations difficiles, l’Europe ait montré qu’elle “peut encore agir ensemble”. Il s’agit d’“un signal important qui va au-delà de l’Europe”, “une réponse à la plus grande crise de l’UE depuis sa création”, a-t-elle affirmé. Avec l’Allemagne, nous avons rendu le plan de relance possible. Merci à Angela Merkel, Ursula von der Leyen, Charles Michel et à l’ensemble de nos partenaires européens d’avoir partagé cette ambition. Depuis l’euro, nous n’avions pas connu une telle avancée. pic.twitter.com/oUpeAufgUn — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 21, 2020 Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a salué lors d’une conférence de presse distincte “un grand accord pour l’Europe”, allant jusqu’à le qualifier de “vrai plan Marshall”. Après quatre jours et quatre nuits de sommet, les Européens sont parvenus à se mettre d’accord sur un plan de relance de 750 milliards d’euros, financé pour la première fois par un endettement commun, et destiné à relancer une économie européenne mise à terre par l’épidémie de coronavirus.  À voir également sur Le HuffPost : Prêt au compromis, Macron refuse de “renoncer à l’ambition” du plan de relance européen Source