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Blessés par balle à Paris lors d’un contrôle de police: la passagère est décédée

Philippe Lopez / AFPUne patrouille de policiers à vélo dans Paris, en mars 2020. (photo d’illustration) POLICE – La femme gravement blessée à la tête samedi à Paris par des tirs de la police alors qu’elle occupait une voiture soupçonnée d’avoir foncé sur des fonctionnaires lors d’un contrôle est décédée, a appris l’AFP ce dimanche 5 juin de source proche de l’enquête. Les trois policiers qui ont tiré, blessant également grièvement le conducteur, ont été placés ce dimanche après-midi en garde à vue à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour “violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique”, selon le parquet de Paris. La passagère était alors entre la vie et la mort. “Cette mesure est prise en raison de la gravité des conséquences des tirs réalisés et afin de vérifier les conditions d’usages de leurs armes par les intéressés”, avait expliqué le parquet. Les trois policiers auditionnés sont deux hommes et une femme, a-t-on appris de source policière. Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une confiée à l’IGPN visant les policiers, l’autre à la police judiciaire parisienne visant les occupants de la voiture pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Les faits se sont déroulés en fin de matinée samedi dans le XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale. Le pronostic vital du conducteur n’est plus engagé Des policiers à VTT ont d’abord remarqué “une voiture avec quatre passagers dont l’un ne portait pas sa ceinture de sécurité”, avait relaté samedi une autre source policière.  Alors qu’ils s’en approchent, la voiture “prend la fuite à très vive allure”. Un peu plus loin, alors que les policiers tentent à nouveau de le contrôler, le conducteur démarre à nouveau et “fonce sur l’équipage de policiers à VTT”, selon le récit de la police. Les fonctionnaires “font…

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Juvisy-sur-Orge: Ce que l’on sait des accusations de violences policières au commissariat

STEPHANE DE SAKUTIN via Getty ImagesCe que l’on sait des accusations de violences policières dans un commissariat de Juvisy-sur-Orge (photo d’illustration) ENQUÊTE – “J’hurlais de douleur, je ne sentais plus du tout mes mains.” Mahedine Tazamoucht, un électricien de 19 ans, accuse plusieurs policiers de violences au cours de sa garde à vue au commissariat de Juvisy-sur-Orge (Essonne). Il a porté plainte ce vendredi 13 mai auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), selon les informations de Libération. Le parquet d’Évry a indiqué que la “police des polices” a été saisie lundi pour enquêter sur sa plainte. Cette enquête sur les “faits de violences allégués” visera à établir “l’entièreté des conditions d’intervention et de garde à vue”, a précisé le parquet, après l’étude de la plainte déposée vendredi à l’IPGN. Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 mai à Athis-Mons, ville voisine de Juvisy-sur-Orge. Alcoolisés, trois jeunes sont contrôlés par des fonctionnaires, puis placés en garde à vue pour des faits d’outrage et rébellion. Ils évoquent tous les trois des violences de la part de plusieurs policiers au cours des auditions. À l’issue de la garde à vue, Mahedine Tazamoucht s’est vu prescrire quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT) lors d’un examen médical réalisé au cours de celle-ci, qui a révélé plusieurs traces de blessures sur son cours, rapporte le quotidien, qui indique que “la liste des blessures constatées est si longue qu’après avoir débordé d’une feuille recto verso, elle remplit une troisième page”. “Je n’entends plus de l’oreille gauche” “Certains coups, je les entendais, je ne les sentais même plus”, explique Mahedine Tazamoucht à Libération, qui racontent que les policiers se déchaînaient, ils me mettaient des coups de poing au visage, des coups de pied avec la pointe de leurs chaussures dans mes tibias, ils me…

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Blessés par balles à Stains: la garde à vue des deux policiers levée

Regis Duvignau via REUTERSUn officier de police à Bordeaux, le 8 février 2016 ENQUÊTE – Le parquet de Bobigny a annoncé ce mardi 17 août la levée de la garde à vue de deux policiers qui avaient grièvement blessé par balles deux personnes à Stains, dans la nuit de dimanche à lundi, lors d’une intervention filmée et largement diffusée sur les réseaux sociaux. Les deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Stains (Seine-Saint-Denis) avaient été placés en garde à vue lundi après-midi pour “tentative d’homicide volontaire” dans le cadre de l’enquête menée par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) sur l’usage de leurs armes à feu. Un troisième policier avait également été entendu comme témoin. “Les premiers éléments de cette enquête (…) ont conduit le parquet à écarter l’intention d’homicide. Il a été mis fin à la garde (à vue) des policiers à 15h15”, a annoncé le parquet dans un communiqué. “Une information judiciaire sera ouverte dans les prochains jours”, précise le ministère public. Me Yassine Bouzrou, avocat du jeune homme blessé par les tirs, a indiqué à l’AFP avoir déposé plainte pour “tentative d’homicide volontaire” et “faux en écriture publique”, ainsi qu’une demande de dépaysement, confirmant une information de Médiapart. “Les policiers ont mis en avant la légitime défense, ce n’est pas ce que je vois sur les images”, a déclaré l’avocat. “Lorsque l’on tire à huit reprises sur un véhicule à l’arrêt, je ne vois pas où est la légitime défense”, a ajouté Me Bouzrou. Lundi vers 01h30, les deux policiers âgés de 27 et 30 ans avaient tenté de contrôler un véhicule, avec un conducteur et une passagère à bord, boulevard Maxime Gorki à Stains, a retracé une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP. La voiture s’était immobilisée d’abord près des forces de l’ordre, puis…

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À Marseille, l’IGPN ouvre une enquête après l’interpellation violente d’un couple de fêtards

MARSEILLE – Une enquête de l’IGPN, la police des polices, a été ouverte après l’interpellation violente d’un couple qui participait à une fête clandestine par des policiers marseillais, a-t-on appris ce lundi 3 mai auprès du parquet. Des policiers de la Bac (brigade anti-criminalité) centre de Marseille sont intervenus dans la nuit de jeudi à vendredi, appelés selon La Provence, qui a révélé l’information, pour une soirée clandestine en période de couvre-feu près de la gare Saint-Charles. Lorsqu’ils sont arrivés sur place, selon la préfecture de police, ils ont découvert “des personnes se trouvant sur un échafaudage et un toit d’immeuble”.  Deux personnes, un couple, sont interpellés pour “des faits d’outrage, de rébellion et de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique”, selon le communiqué de la préfecture de police. Un homme frappé à plusieurs reprises par les policiers Une vidéo diffusée par La Provence et circulant sur les réseaux sociaux montre que le jeune homme, visiblement ivre, est frappé à plusieurs reprises par les policiers sur le capot d’une voiture, puis tiré par les cheveux jusqu’au véhicule de police où il est de nouveau frappé. Sa compagne, qui tente d’intervenir, est jetée au sol par un fonctionnaire puis aspergée de gaz lacrymogène. Une banale intervention de police menée à Saint-Charles (#Marseille 1er), a singulièrement dérapé dans la nuit de jeudi à vendredi. Les policiers de la Division centre ont été appelés pour une soirée sauvage dans un appartement avec des jeunes fortement alcoolisés pic.twitter.com/n7ZVl8gah1 — La Provence (@laprovence) May 3, 2021 ? “Quand j’ai commencé à filmer, j’ai cru que c’était un braquage” ➡ Le riverain qui a filmé l’interpellation violente à Marseille témoigne pic.twitter.com/gPuL5ULwHw — BFMTV (@BFMTV) May 3, 2021 Le couple a dénoncé cette interpellation, conduisant, outre la saisine de l’IGPN par le parquet de Marseille,…

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À Paris, l’IGPN saisie après les propos homophobes d’un policier

Christophe ARCHAMBAULT / AFPUn poste de police dans le 12e arrondissement de Paris le 27 novembre 2020 (photo d’illustration). IGPN – “Ferme ta gueule, je t’encule, t’es pas un homme, t’es un petit pédé”, peut-on entendre sur une vidéo montrant deux policiers interpellant un homme.  Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé en début de nuit ce vendredi 26 février qu’il allait saisir l’IGPN, “la police des polices”, concernant ce qu’il qualifie de “propos homophobes” tenus par un policier lors de ce contrôle mené jeudi soir à Paris. “Une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux montrant le contrôle d’un individu à Paris 18e. Le préfet de Police va saisir l’IGPN suite aux propos homophobes tenus par l’un des policiers intervenant”, a écrit la préfecture de police de Paris dans un tweet.  Ce jour, une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux montrant le contrôle d’un individu à Paris 18è.Le préfet de Police va saisir l’IGPN suite aux propos homophobes tenus par l’un des policiers intervenant. pic.twitter.com/iHMkxhrh0K — Préfecture de Police (@prefpolice) February 25, 2021 La vidéo montre deux policiers contrôlant un homme. L’un d’eux tient à plusieurs reprises des insultes homophobes.  Les images ont été partagées sur Instagram par l’internaute shahin_hazamy. En légende, il raconte que les insultes ont été suivies “d’un coup violent porté à la tête du jeune homme”. “D’après le témoin qui a filmé la scène, poursuit-t-il, des jeunes étaient en train de tourner un clip quand les policiers ont débarqué comme des cow-boys et ont commencé à agresser un des jeunes comme on peut le voir sur la vidéo.” Dans un tweet, FLAG!, association LGBT des ministères de l’Intérieur et de la Justice, a aussi annoncé que son président Johan Cavirot avait saisi l’IGPN sur ces faits. @JCavirot a saisit en début…

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Castex ouvre la porte à une réforme de l’IGPN

STEPHANE DE SAKUTIN via Getty Images“Pourquoi pas”, Castex ouvre la voie à une réforme de l’IGPN (photo d’illustration prise le 13 juin 2019) POLITIQUE – C’est une idée qui fait son chemin jusqu’à Matignon. Jean Castex a ouvert la voie, ce mercredi 2 décembre, sur BFMTV, à une réforme de la police des polices en expliquant qu’il n’était “pas défavorable” à ce qu’une personnalité indépendante prenne sa direction. Interrogé sur la possibilité que l’Inspection générale de la police nationale soit dirigée par une personnalité indépendante, le Premier ministre a répondu: “Pourquoi pas. Je n’y suis pas défavorable, on va dire ça comme cela”. Après une série de polémiques sur les violences policières, la possibilité d’une réforme de l’IGPN, qui appartient aujourd’hui à l’institution qu’elle doit contrôler, fait partie des pistes de travail données par le chef de l’Etat au gouvernement, qui doit soumettre ses recommandations “d’ici une quinzaine de jours”, selon le chef du gouvernement, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Plusieurs responsables politiques, dont le mouvement “Territoires de progrès”, de l’aile gauche du gouvernement, ont appelé à cette réforme, pour améliorer la transparence et le contrôle des forces de l’ordre. Dans un sondage YouGov pour Le HuffPost, publié ce mercredi 2 décembre, 70% des Français se disent favorables à un changement pour “rendre” “l’IGPN “indépendante du ministère de l’Intérieur.” Un objectif partagé par l’ancien ministre de l’Intérieur. En juin dernier Christophe Castaner avait déjà annoncé vouloir lancer une “réforme” des inspections du ministère pour “leur donner plus d’indépendance dans leur action vis-à-vis des services”. Avant de quitter son poste quelques semaines plus tard. Mais Jean Castex ne veut pas s’arrêter là après la récente diffusion de différentes images “choquantes”, selon ses mots, de violences policières. Il a exprimé, comme Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale lundi, son souhait de mieux…

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Réformer l’IGPN sans couper de têtes, les Français très partagés sur leur police [SONDAGE EXCLUSIF]

POOL New / ReutersEXCLUSIF – Réformer l’IGPN sans couper de têtes, les Français très partagés sur leur police (photo d’illustration prise le 20 octobre 2020) POLITIQUE – Le lien entre les Français et leur police est-il rompu? Pour la gauche, le fossé se creuse et le ressentiment grandit au rythme des vidéos accablantes de violences policières. Faux pour Gérald Darmanin, qui ne voit pas le “divorce” décrit par ses opposants entre la population et les forces de l’ordre. Ce débat, qui a déjà secoué la macronie par le passé, retrouve aujourd’hui le devant de la scène après plusieurs événements venus mettre à mal l’institution policière. À tel point que la majorité a prévu de réécrire, une nouvelle fois, l’article 24 de la loi dite sécurité globale, qui cristallisait de nombreuses tensions pour sa promesse de punir la diffusion malveillante d’images de policiers. Mais quelles sont les conséquences concrètes de cette agitation politique? La population fait-elle encore confiance à ses gardiens de la paix? Comme souvent, la réponse est à trouver dans la nuance. Selon le sondage YouGov réalisé les 30 novembre et 1er décembre en exclusivité pour Le HuffPost, 61% des Français ont une bonne opinion des forces de l’ordre…  et 68% se disent en “sécurité” quand ils leur font face.  Les Français veulent une IGPN indépendante Ce dernier chiffre est en hausse de près de 10 points par rapport au mois de juin dernier. Seuls 59% des Français interrogés exprimaient alors ce sentiment de sécurité au moment de la prise de position controversée de la chanteuse Camélia Jordana évoquant la crainte vécue par des milliers de personnes face aux forces de l’ordre. Un chiffre encourageant donc, mais qui n’exempte pas l’institution de tout reproche. Outre les 26% de Français qui se disent toujours en insécurité face aux gardiens de la…

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Évacuation à République: l’IGPN épingle le commissaire auteur du croche-pied sur un migrant

AFPÉvacuation à République: l’IGPN épingle pour “usage disproportionné de la force” le commissaire auteur du croche-pied sur un migrant ÉVACUATION À RÉPUBLIQUE – Comme annoncé, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rendu public ce jeudi 26 novembre le rapport de l’IGPN, saisie après l’évacuation musclée et controversée de migrants place de la République à Paris lundi. Sur les trois enquêtes ouvertes pour des faits distincts, la police des polices ne fait pour l’instant état que d’un seul et unique manquement.  Les trois enquêtes administratives portent l’une sur le croche-pied d’un commissaire divisionnaire à un migrant, l’autre sur un “chassé frontal” fait par un policier et enfin la troisième sur des images qui montrent un policier maintenant au sol le journaliste de Brut Rémy Buisine et en brandissant sa matraque.  “Compte tenu du délai” de 48h imposé par le ministre de l’Intérieur, l’IGPN a souligné qu’elle ne pouvait à ce stade rendre que des “conclusions provisoires”.  Toutefois, elle a d’ores et déjà estimé que le commissaire divisionnaire à l’origine du croche-pied avait commis un “manquement par un usage disproportionné de la force”. “L’action qui consistait à ralentir la progression d’un usager en prenant le risque de le blesser gravement par un croche-pied dans sa course, et alors que cet usager ne menaçait à ce moment ni les biens, ni les personnes, constitue un usage de la force qui ne pouvait se révéler conforme aux exigences de nécessité et de proportionnalité (…)”, écrit l’inspection générale de la police nationale (IGPN) dans son rapport. “Ainsi, en ayant fait, sans doute en une fraction de seconde, le choix de ce geste, il a commis un manquement par un usage disproportionné de la force”, ajoute l’IGPN. Au 20h de France 2, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réclamé “la réunion du conseil de discipline”…