Des migrants accusent des gendarmes français de les avoir refoulés en Italie à coups de feu
CristianDXB via Getty Images/iStockphotoDes migrants accusent des gendarmes français de les avoir refoulés en Italie à coups de feu (photo d’illustration) JUSTICE – Des migrants afghans ont accusé ce samedi 27 mars des gendarmes français de les avoir refoulés vers l’Italie en tirant des coups de feu pour les effrayer, des allégations examinées par un magistrat italien, mais démenties par la gendarmerie. Le parquet spécialisé dans la protection des mineurs à Turin (nord-ouest) a été saisi après l’hospitalisation d’une jeune Afghane de 11 ans en état de choc, selon l’agence Ansa. Sa mère a affirmé aux enquêteurs que jeudi son mari, sa fille et elle-même avaient quitté un hébergement provisoire dans lequel ils avaient été recueillis après l’évacuation en début de semaine d’un squat à Oulx, commune du Piémont limitrophe du département français des Hautes-Alpes. “Nous étions sur un sentier quand des policiers français sont arrivés. Ils se sont approchés et ont crié de nous arrêter. Et j’ai entendu des coups de feu”, a raconté la mère de la fillette aux bénévoles de la Croix-Rouge qui l’ont transportée à l’hôpital de Turin. Toujours selon elle, la fillette aurait d’abord été hospitalisée à Briançon, en France, ce qui n’a pu être confirmé. Elle a quitté l’hôpital turinois et va mieux, ont précisé des sources médicales à Ansa. La gendarmerie dément le moindre tir Sa mère a expliqué que les coups de feu qu’elle affirme avoir entendus ont ravivé le traumatisme de sa fille, blessée à la tête à l’âge de sept ans par l’explosion d’une bombe en Afghanistan. Interrogée par l’AFP, la gendarmerie française a démenti le moindre tir en indiquant que “la rumeur” avait mis en cause, localement, des gendarmes mobiles participant à la Lutte contre l’immigration irrégulière et clandestine (Liic). “Toutes les vérifications ont été faites, l’armement, les munitions…