L’art élégiaque de Robert Frank
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Les performances de Karla Sofía Gascón et Zoe Saldaña apportent énergie et émotion, mais le film ne va jamais au-delà de ses surfaces tape-à-l’œil.
Pour commémorer les 10 ans de Clique, Tahar Rahim participe à un Clique X exceptionnel, rempli de surprises. L’acteur ayant gagné deux César s’exprime face à Mouloud Achour et les étudiants de l’école Kourtrajmé pour évoquer son rôle emblématique dans “Un prophète”, son interprétation de Charles Aznavour ainsi que sa passion pour Dragon Ball Z.
“Monsieur Aznavour”, un rôle sans pareil
Pour incarner le célèbre chanteur, Tahar Rahim a subi une transformation impressionnante. L’acteur a tout mis en œuvre pour se rapprocher le plus possible de l’apparence physique et de la voix de l’interprète de “La Bohème”. Bien qu’il s’attendait à un défi de taille, il a noué des liens forts avec le personnage qu’il incarne. “Je ne savais pas que j’avais tant de points communs avec Charles Aznavour. C’est très apaisant quand tu te prépares à jouer un tel monstre.”
Ce personnage, Tahar Rahim l’a travaillé durant plusieurs semaines, ayant parfois jusqu’à 8 heures de cours de chant par jour. Il attribue le succès de sa métamorphose à sa pratique quotidienne, y compris son esprit d’analyse, qui est un autre point commun avec son personnage : “avec Charles Aznavour, nous partageons cette même curiosité pour observer les autres.”
L’acteur récompensé par deux César évoque aussi avec tendresse sa mère. En présence de Mouloud Achour, Tahar Rahim établit un parallèle entre les conseils qu’elle lui a donnés et son nouveau film : “Ma mère me répétait sans cesse : un jour, tu deviendras Monsieur. De réaliser ce film, Monsieur Aznavour, aujourd’hui… Je réalise qu’elle avait raison.” Elle est sa première supporteuse, la personne la plus précieuse de sa vie, et l’acteur lui porte un profond respect.
Un acteur à la fois polymorphe et polyglotte
Tout au long de sa carrière déjà bien établie, Tahar Rahim a côtoyé les plus grands noms du cinéma mondial. Mais avant tout cela, tout commence par une rencontre avec un réalisateur encore sans Palme d’Or : “côtoyer Jacques Audiard, c’est une question de chance.” C’est ce cinéaste qui lui offre son premier grand rôle à l’écran dans “Un prophète”. Premier rôle et premier César pour Tahar, qui se retrouve donc propulsé sur le devant de la scène.
Rapidement, des propositions lui parviennent pour travailler à Hollywood. Dès le contact avec son agent américain, celui-ci lui fait comprendre qu’il ne jouera pas le rôle du terroriste habituel. “Je ne souhaitais pas interpréter des rôles stigmatisants, ça ne m’intéresse pas.” En évitant les clichés, il finit par travailler avec Kevin McDonald, Ridley Scott ou même dans un film Marvel, partageant l’affiche avec des stars comme Antonio Banderas, Sydney Sweeney ou Joaquin Phoenix. “Joaquin a une énergie particulière, il concentre tout au même endroit et je suis un peu dans ce même état d’esprit.”
Mais ce n’est pas tout, car pour ses nombreux rôles, Tahar Rahim a joué dans différentes langues : “J’ai dû apprendre le Gaélique Ancien, je me suis initié à l’Arménien, j’ai parlé Anglais, Allemand, Espagnol, Arabe littéral et Libanais.” L’acteur a donc énormément travaillé pour atteindre le niveau où il se trouve aujourd’hui, sans jamais oublier qu’il n’a pas fait ce parcours seul. “J’ai toujours vécu des échanges enrichissants avec d’autres qui m’ont aidé à grandir, d’une manière ou d’une autre.”
L’interview de Tahar Rahim est disponible en replay sur myCANAL.
Reda Kateb est venu présenter “Sur un fil”, son premier film en tant que réalisateur, sur le plateau de Clique. L’acteur explique pourquoi son long-métrage est une œuvre engagée et revient sur son rôle dans “Un Prophète”, son enfance aux côtés de Kery James et sa relation amicale avec Tahar Rahim. “Sur un fil”, son premier film Après 16 ans de carrière en tant qu’acteur, Reda Kateb a décidé de passer à la réalisation. “Sur un fil”, avec Aloïse Sauvage et Philippe Rebbot, sort en salle le 30 octobre. C’est l’histoire d’une clown professionnelle qui travaille auprès d’enfants dans un hôpital : “Avec un petit garçon malade, ils vont devenir indispensables l’un à l’autre” décrit son metteur en scène. Au fil du film, elle va créer des liens très étroits avec cet environnement qu’elle ne connaît au départ. Pour son premier long-métrage, Reda Kateb a choisi d’aborder un milieu qu’il voit depuis toujours, puisque sa mère était infirmière : “elle me racontait que c’était important pour elle d’écouter ses patients.” Aujourd’hui, les enfants malades sont de plus en plus pris en compte dans les hôpitaux et le réalisateur voulait dépeindre cette évolution. “La découverte de ce métier de clown à l’hôpital m’a donné envie de faire ce long-métrage.” Un début de carrière immédiatement sous les projecteurs Son premier rôle à la télévision, il le doit à la série “Engrenages” en 2008. Face à Mouloud Achour, il raconte l’anecdote de son casting plein de rebondissements. Le futur metteur en scène arrive en retard car il faisait le clown pour l’anniversaire d’une petite fille. Après négociation, la directrice du casting accepte de le recevoir et durant sa prestation, Reda Kateb se met à rapper : “Je peux aussi vous faire un morceau de NTM !” Face à la caméra, il entame “Touche pas à ma musique” et finit par décrocher le rôle qui le lancera en tant qu’acteur. Dans la foulée, il est embauché pour jouer dans le film “Un Prophète” de Jacques Audiard aux côtés de Tahar Rahim : “On avait déjà joués tous les deux dans une série CANAL.” C’est comme ça que le réalisateur est tombé sur le profil de Reda Kateb. “Je ne l’ai même pas rencontré avant qu’il me donne le rôle.” C’est sur ce film qu’il rencontre le futur interprète de Charles Aznavour. Depuis, ils n’ont plus rejoué ensemble, mais ils restent très proches, au point qu’il le qualifie de “frère de route.” Au cours de sa carrière, Reda Kateb a également tourné sous la caméra de La Rumeur, groupe de rap mythique devenu duo de réalisateurs, pour le film “Les Derniers Parisiens” en 2016. Il les connaissait déjà à la fin des années 1990, époque à laquelle ils ont enregistré une mixtape ensemble. Depuis, il est resté très proche d’eux : “Nous avons des liens fraternels qui tiennent sur la durée.” Sa passion pour le métier d’acteur, il la tient de son père, lui-même comédien, notamment dans “Les Aventures de Rabbi Jacob”. “Il m’emmenait en tournée partout avec lui quand j’étais petit.” Inspiré par son paternel, la transmission semble être le moteur de Reda Kateb qui sort son premier film sur des enfants malades. L’interview de Reda Kateb est disponible en replay sur myCANAL.
L’article Reda Kateb : “Je n’ai pas rencontré Audiard avant qu’il me donne mon rôle dans ‘Un Prophète’” est apparu en premier sur Clique.tv.
Shanna BessonNoémie Merlant et Makita Samba dans “Les Olympiades” de Jacques Audiard, au cinéma le 3 novembre CINÉMA – “Les scènes de sexe, comme celles de violence, interrogent la vraisemblance du cinéma”. Alors jusqu’à présent, Jacques Audiard avait préféré les éviter. Mais avec la comédie romantique Les Olympiades, au cinéma ce mercredi 3 novembre, le plaisir est au cœur des vies de ces jeunes trentenaires parisiens un peu paumés. Une “première fois” pour le cinéaste, plus effrayé que ses acteurs au moment de tourner ces scènes. “Paris 13e, quartier des Olympiades. Émilie (Lucie Zhang) rencontre Camille (Makita Samba) qui est attiré par Nora (Noémie Merlant) qui elle-même croise le chemin de Amber (Jehnny Beth). Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux”, énumère le synopsis du long-métrage. Le récit est librement adapté de trois nouvelles de l’auteur de bande dessinée américain Adrian Tomine avec l’aide de Céline Sciamma et Léa Mysius. En bons trentenaires de 2021, Émilie, Camille, Nora et Amber datent sur Tinder, se draguent par écrans interposés et font l’amour. “Je compense ma frustration professionnelle par une intense activité sexuelle”, dit le personnage incarné par Makita Samba à sa nouvelle coloc pour résumer ses relations. Alors entre les joutes verbales, pour draguer ou pour s’engueuler, les scènes de sexe sont centrales. Découvrez ci-dessous la bande-annonce du film “Les Olympiades”: “Il y a deux moments qui interrogent vraiment la vraisemblance au cinéma: ce sont les scènes de violence et les scènes de sexe. Parce qu’on sait dans les deux cas que c’est faux. Ou alors si c’est pas faux pour les scènes de sexe, c’est qu’on est dans du porno”, avance Jacques Audiard au HuffPost. Pour sa “première fois”, le cinéaste avait à cœur de trouver “la bonne méthode” pour ses comédiens comme pour…
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