Cette fronde populaire et institutionnelle qui pourrait compliquer la gestion de crise du gouvernement
SEBASTIEN SALOM-GOMIS via Getty ImagesDes commerçants brandissent des pancartes indiquant “Je suis essentiel.le” lors d’une manifestation réclamant l’autorisation de rouvrir leurs magasins fermés, à Nantes, le 13 novembre 2020, (Photo SEBASTIEN SALOM-GOMIS/AFP via Getty Images) Pandémie, crise économique, terrorisme, Brexit, Turquie… La France fait face à de nombreuses menaces. Mais le plus grave n’est pas d’avoir à se battre sur tous les fronts; c’est d’avoir des institutions qui commencent à être contestées par ses propres élus. Une situation qui n’est pas sans rappeler un épisode historique qui s’est passé… en 1788. La France est confrontée depuis quelques semaines à la pire crise de son histoire récente. Elle fait face à une pandémie inédite depuis la Grippe espagnole de 1918, qui a déjà coûté la vie à plus de 40.000 Français et qui pourrait faire encore dix fois plus de victimes, comme l’a rappelé le Président de la République. Il y a la crise économique, également dévastatrice: un PIB en chute de 10% -du jamais-vu depuis 1944-, jusqu’à un million de chômeurs en plus et une dette publique qui a explosé en à peine quelques mois. Comme si cela ne suffisait pas, le pays est confronté à une vague terroriste d’une violence inouïe. La France était habituée à pleurer ses victimes du terrorisme depuis 2011, mais cette fois le mode opératoire a changé. Les assassins sont maintenant des loups solitaires et s’attaquent à des symboles chers aux Français, l’École et l’Église. Le fait que les victimes aient été décapitées nous fait encore monter d’un cran dans l’horreur et risque de susciter des vocations chez les radicaux de tous bords. Last but not least, il y a le Brexit sans accord qui se profile et, bien sûr, les vives tensions avec la Turquie d’Erdogan, de plus en plus éloignées des piques habituelles de…