La revanche de Donald Trump
L’ancien président reviendra à la Maison Blanche plus vieux, moins inhibé et de loin plus dangereux que jamais.
L’ancien président reviendra à la Maison Blanche plus vieux, moins inhibé et de loin plus dangereux que jamais.
Sous l’assaut de tous les côtés, dans les dernières semaines de sa campagne, l’ancien Président parle souvent d’ennemis de l’intérieur, y compris ceux qui essaient de prendre sa vie.
Dès les premiers jours de la course présidentielle américaine, les médias internationaux ont souligné le côté dystopique des discours du candidat républicain. Le quotidien britannique The Guardian rapportait en mars 2024 qu’en dépit de sa victoire lors du Super Tuesday, le candidat Trump avait délivré un discours lugubre et peu enclin à enthousiasmer les foules. À une semaine du vote, le ton de l’ex-président s’est encore intensifié : il enchaîne les déclarations extravagantes et complotistes, déverse quotidiennement des flots d’insultes à l’encontre de sa concurrente démocrate. Les interrogations sur sa santé mentale abondent, et pourtant rien n’y fait : malgré ses nombreux dérapages, Trump demeure en lice et le résultat de l’élection semble d’une imprévisibilité accrue. Les origines de cette incertitude sont certainement diverses, mais il en existe une peu souvent considérée à sa juste mesure : il s’agit de la dimension eschatologique propre au discours trumpien. Depuis son arrivée en politique, le milliardaire a toujours navigué, consciemment ou non, entre tropes et modèles bibliques. Il aime se présenter comme un homme ayant péché, mais élu par Dieu. De nombreux analystes ont noté sa propension à s’afficher tel un nouveau Cyrus, un nouveau David, voire le Dernier Empereur du Monde tel que décrit dans la tradition du Pseudo-Méthode, auteur anonyme d’une apocalypse célèbre datant du VIIe siècle après Jésus-Christ. On se souvient notamment qu’en 2019, lors de négociations avec la Chine, il avait lancé, devant les caméras : I am the Chosen One ! (« Je suis l’Élu ! »). Depuis qu’il est revenu dans la bataille présidentielle, Trump a emprunté de nouveau cette voie, en soulignant de manière toujours plus accentuée l’aspect apocalyptique de ses discours. Pour lui, c’est le cœur même de l’Amérique qui est en péril sous la présidence de Joe Biden. Selon ses dires, les démocrates auraient délibérément ruiné l’économie du pays. D’ailleurs, il…
Vingt-cinq moments époustouflants de la campagne présidentielle de 2024, racontés par les personnes qui les ont vécus de près.
« Gaspillage« Gaspillage des fonds publics », « quartiers saturés de fonds publics », « machines à argent incompatibles avec nos valeurs républicaines » : depuis plusieurs années, les leaders du Rassemblement national (RN) ne cessent de critiquer le gaspillage de l’argent public, qui serait « extrait des poches des contribuables intègres » pour « financer » les quartiers défavorisés, les associations communautaires ou antiracistes, ainsi que les migrants.
Les femmes américaines nées sur le sol américain ne sont presque jamais tuées par des migrants illégaux. Alors, pourquoi Riley est-elle devenue une icône morbidement célèbre de la campagne de Trump ?
Des études suggèrent de plus en plus qu’une nation en bonne santé dépend d’une démocratie en bonne santé.
Daron Acemoglu, Simon Johnson et James Robinson, lauréats du « prix Nobel d’économie », proposent une lecture limitée des effets des institutions héritées de la colonisation sur la prospérité des pays.
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