Les photos d’Ernest Thiesmeier se résument en trois mots : joie de vivre
En général quand on présente des photographes, on essaye de trouver un angle spécifique pour en parler. Sauf que dans le cadre de cette série, chaque photo a sa particularité et c’est un pur bonheur. Ou un pur bordel, c’est selon. Ça vous est jamais arrivé de vous promener en pleine rue et de vous dire « Wow, ça c’est canon, ça ferait une pure pochette d’album » ? Oui ? Non ? En tout cas, Ernest Thiesmeier (28 ans) arrive à sublimer ces petits riens du quotidien qui à première vue semblent pathétiquement banaux. Le gars est passionné de photographie, il ride le jour sur du heavy metal et passe ses soirées à créer ses propres visuels. Un jour, je l’avais croisé en ville en train d’imprimer des formats 4×3 de son test positif au Covid. Il m’avait dit qu’il en avait chié (de la maladie) mais qu’au final, ça lui avait permis de potasser sur ses différents projets artistiques et notamment ses photos. Le genre de type qui sait saisir une opportunité quand elle se présente face à lui. C’est son côté berlinois. Au début, sa relation avec la photographie était très axée sur la liberté : sortir avec un appareil photo et regarder attentivement le monde, sans inhibitions, pour ne plus penser aux échéances qui dictent une grande partie de la vie quotidienne. Avec le temps, la photo est aussi devenue un outil pour aborder différents sujets. Ces derniers temps, il se concentre surtout sur des projets davantage axés sur des thématiques précises (pas comme ici, du coup). Son prochain projet : éditer un livre sur une communauté de squatters néerlandais en Espagne – un mélange d’interviews et de photos plus ou moins trashy. Il est également sur un projet de livre sur un accident de voiture…