Le gouvernement français met en place une intelligence artificielle pour suivre l’intégralité de vos actions...
Est-ce dans le cadre de la mise en œuvre de l’AI Act, la première législation régissant l’utilisation de l’IA au sein des pays de l’UE ? Rien n’est moins sûr pour l’instant. Ce qui est indiscutable, c’est que le gouvernement va désormais surveiller tout ce qui se passe sur Google. En effet, Matignon, grâce à l’IA, va contrôler et observer de près nos recherches en ligne et nos publications sur les réseaux sociaux. Mais quelle en est la raison ?
Selon nos informations, le programme, dirigé par le SIG ou le Service d’Information du Gouvernement, comprend la surveillance des moteurs de recherche ainsi que celle des réseaux sociaux.
Quoi qu’il arrive, cette décision soulève de nombreuses interrogations, tant sur la vie privée que sur la sécurité publique.
Du côté du gouvernement, par l’intermédiaire du Premier Ministre, on soutient qu’il s’agit d’une initiative permettant d’identifier les préoccupations et les besoins des citoyens.
À mon avis, plutôt que d’utiliser l’IA pour surveiller les recherches de chaque individu, prétendument pour comprendre leurs besoins, pourquoi ne pas simplement organiser un sondage ? Simple comme bonjour !
En fin de compte, je dis cela sans véritable conviction. Ce n’est pas à moi de dire à l’État comment agir.
Google, Instagram et TikTok sous l’œil de l’IA du gouvernement français
1,26 million d’euros, c’est la somme dédiée à ce projet de surveillance des comportements des citoyens français via l’intelligence artificielle.
Ce qui représente plus de 5 millions d’euros sur une période de quatre ans, car le gouvernement va émettre un appel d’offres par l’intermédiaire du SIG pour élargir ses capacités et son champ de surveillance numérique.
À titre d’information, nous avons déjà eu un dispositif de surveillance lors de l’observation de notre utilisation des réseaux sociaux.
Mais cette fois, le gouvernement souhaite investir notre vie privée et surveiller tout ce que nous faisons sur le web : recherches sur Google, YouTube, Instagram et TikTok.
De plus, à cette extension de la surveillance, s’ajoute une amélioration des outils d’IA que l’État entend utiliser.
Rien ne pourra échapper aux yeux du gouvernement. Il sera même capable de percevoir l’état émotionnel dans lequel nous faisons nos recherches et partageons nos Reels sur Instagram.
Il pourra même anticiper les éventuels événements et décrire, en détaillant, le contenu des images que nous partageons.
Ne nous mentons pas, nous savons tous, du moins moi, que cette méthode a pour but de mieux analyser l’opinion publique, surtout avec l’élection prochaine devant avoir lieu avant avril 2027.
Pour cela, le gouvernement va détecter les signaux faibles, ceux susceptibles de signaler une tendance émergente, et de les prioriser.
Anticiper les crises sociales, oui ! Mais pas en compromettant la vie privée des Français !
En plus de surveiller nos recherches en ligne et nos activités sur les réseaux sociaux, le nouveau système d’IA que va développer le gouvernement français va également identifier en amont les mouvements sociaux émergents.
C’est le même principe que le cas des Gilets jaunes en 2018 et d’autres manifestations récentes survenues en Martinique et en Nouvelle-Calédonie.
L’objectif, cette fois-ci, est de pouvoir prévoir ce type de mouvement afin d’éviter que la situation ne s’envenime.
Cependant, pour y parvenir, le gouvernement français a lancé un appel d’offres pour découvrir et détecter, grâce à l’IA, les signaux faibles. Notamment les publications qui acquièrent rapidement de la visibilité, ainsi que les cas d’astroturfing, c’est-à-dire des mouvements fabriqués à partir de faux comptes sur les réseaux sociaux.
Personne n’échappe à la règle, ce qui constitue une menace pour le respect des droits fondamentaux de chaque citoyen
Bien que l’analyse et la surveillance soient limitées aux informations accessibles au public, excluant spécifiquement les contenus privés sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram, des doutes se posent concernant le respect des droits fondamentaux.
L’organisme a considéré qu’une consultation de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés n’était pas nécessaire. La raison étant que l’analyse de données publiques ne serait pas de son ressort.
Les sociétés choisies fin mars devront respectivement se conformer aux principes du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).
L’élargissement du champ de la surveillance numérique et l’intégration d’algorithmes prédictifs soulèvent en effet de nouvelles questions d’ordre éthique.
Quant à la nouvelle mesure de vigilance, elle pourrait provoquer des controverses, surtout dans le contexte politique actuel.
Comme mentionné plus haut, un contexte politique marqué par des élections législatives anticipées possibles et l’approche de l’échéance présidentielle de 2027.
- Partager l’article :