L'invité d'ICI matin - Bixente Alaman, co-fondateur de Biltoki, le récent gestionnaire des Halles de Béziers.

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L’invité d’ICI matin – Bixente Alaman, co-fondateur de Biltoki, le récent gestionnaire des Halles...

Les Halles de Béziers font leur retour ce midi après neuf mois de rénovation. L’entreprise Biltoki est désormais en charge de la gestion de ces Halles, qui abritent une vingtaine de commerçants.

Les Halles de Béziers avaient été fermées en février pour des travaux de réhabilitation. Elles vont rouvrir en grande cérémonie ce vendredi midi avec de nouvelles têtes.

Biltoki, le gestionnaire actuel des Halles, a engagé une vingtaine de commerçants, dont un tiers provient de l’ancienne équipe du marché. L’entreprise a reconsidéré le “parcours client”, c’est-à-dire la configuration des stands à l’intérieur du marché. De plus, trois jours de festivités sont prévus, incluant des concerts, des dégustations et des animations pour faire connaître ces nouvelles Halles aux visiteurs.

Montpellier initie sa 9e édition de "Coeur de ville en lumières" ce week-end, découvrez le programme

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Montpellier initie sa 9e édition de “Coeur de ville en lumières” ce week-end, découvrez le programme

Les lieux emblématiques de la ville de Montpellier seront éclairés durant trois soirées. La 9e édition de “Cœur de ville en lumières” débute ce jeudi soir. Des spectacles lumineux se tiendront ce jeudi, vendredi et samedi, de 18h30 à 22h30. En 2024, la ville souhaite mettre en avant l’influence internationale de Montpellier.

Il y aura des jeux olympiques projetés sur l’Arc de triomphe, de l’histoire de l’art sur l’opéra comédie, et des danses méditerranéennes au théâtre de l’agora. De plus, deux nouveaux emplacements ont été ajoutés : la maison des relations internationales avec un spectacle sur les relations entre Montpellier et la Chine, ainsi que le jardin des plantes avec une projection botanique.

Cœur de Ville en Lumières 2024 – Teaser

Pour ceux qui préfèrent l’action, des sessions géantes de jeux vidéo sont organisées à l’agora de la danse avec les 200 étudiants en arts visuels qui ont conçu les projections.

Quelques ajustements en raison des travaux

En revanche, il n’y aura pas de spectacle sur la place Max Rouquette, sous le château d’eau aux Arceaux, en rénovation. À la Préfecture, la projection est maintenue, mais se déplacera vers une autre façade : direction la place du marché aux fleurs et non celle des martyrs de la résistance, actuellement en travaux.

Il sera nécessaire d’être patient à certains endroits, comme au parvis de l’église Saint-Roch, où des contrôles d’accès sont mis en place pour des raisons de sécurité. La ligne 4 du tramway sera également déviée de 18h à 23h, ne desservant pas le centre-ville.

La carte des onze sites illuminés.
La carte des onze sites illuminés.

Plus de 420.000 visiteurs étaient attendus durant ces trois jours d’illuminations en 2023.

Comment concilier apocalypse et échéance financière ?

ECONOMIE

Comment concilier apocalypse et échéance financière ?

La bataille contre le changement climatique ne pourra se faire sans une diminution des inégalités. C’est avec cette conviction que diverses structures de l’économie sociale et solidaire s’efforcent d’harmoniser la fin du monde et la fin du mois. Le Geres fait partie de cette démarche.

« L’association a vu le jour en 1976 suite au choc pétrolier, fondée par des chercheurs de l’université marseillaise engagés dans des projets d’énergie renouvelable », raconte Hasna Oujamaa, en charge du mécénat et des partenariats au Geres. Ils ont estimé qu’investir dans de tels projets ne devait pas uniquement profiter aux populations aisées et qu’il fallait donner la possibilité aux personnes en situation précaire d’y accéder. »

Le Geres, dont l’acronyme signifie « Groupe énergies renouvelables environnement et solidarité », agit ainsi depuis plus de quarante ans pour honorer cet engagement.

S’adapter au contexte local

Active dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, essentiellement dans la métropole d’Aix-Marseille, l’association lutte contre la précarité énergétique dans le secteur résidentiel.

« Nous soutenons les ménages afin qu’ils puissent diminuer leurs factures d’énergie et effectuer la transition énergétique de leurs logements », explique Hasna Oujamaa. Cela inclut aussi les habitations soumises aux chaleurs estivales pouvant frôler les 45 degrés. »

Les solutions offertes à ces ménages précaires vont des interventions d’urgence, comme la réparation d’un carreau brisé ou le remplacement d’ampoules incandescentes par des modèles plus économes en énergie, jusqu’à des rénovations plus importantes.

« Nous accédons aux logements afin de mieux comprendre leurs caractéristiques et identifier les points d’intervention, et nous guidons les personnes dans l’accès aux financements publics pour réaliser les travaux », poursuit Hasna Oujamaa.

L’ONG, dont le siège est à Aubagne (13), emploie environ quarante personnes en France, mais a un effectif total de 176 salariés, répartis dans plusieurs bureaux à l’international : Bamako (Mali), Oulan-Bator (Mongolie), Douchanbé (Tadjikistan), Phnom Penh (Cambodge)…

En Mongolie, le Geres a aussi un programme dédié à la rénovation énergétique des habitations. L’ONG applique diverses techniques en s’adaptant aux matériaux localement disponibles et au climat, afin d’identifier les solutions les plus efficaces et acceptées.

« Nous adoptons une approche filière, en essayant de créer un équilibre sur le marché en collaborant avec les banques et les organismes de microfinance, ainsi qu’avec les compétences locales en construction, tout en offrant des formations en autoconstruction et autorénovation », précise Hasna Oujamaa.

Le Geres aborde aussi des enjeux purement énergétiques. Au Bénin, il collabore, par exemple, avec des petites entreprises situées aux abords des villes qui n’ont pas accès à l’électricité, qu’il s’agisse de boulangeries, d’artisans ou de salons de coiffure.

Les solutions peuvent varier : créer une zone d’activités électrifiée en regroupant plusieurs structures, les connecter à un mini-réseau, ou déployer un kit solaire pour produire un peu d’électricité. « L’accompagnement inclut aussi l’aspect économique, car passer à une énergie électrifiée pour un boulanger qui pétrissait auparavant à la main modifie son modèle économique », explique Hasna Oujamaa.

Les bénéfices recherchés ne se limitent pas à l’aspect économique, mais englobent également des dimensions environnementales et sanitaires, car certaines énergies utilisées pour la cuisson peuvent être polluantes et néfastes pour la santé.

Un village pour le réemploi

Associer des publics en situation précaire à des activités économiques orientées vers l’écologie est une méthode explorée par de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire depuis plusieurs années, notamment dans les domaines de l’insertion et du réemploi. Le projet Ikos à Bordeaux en est un exemple. Cette société coopérative d’intérêt collectif (Scic) regroupe neuf organisations de réemploi solidaire pour créer un village du réemploi.

« Ce projet a vu le jour en 2017 dans l’esprit de cinq directeurs de structures de réemploi solidaire à Bordeaux », raconte Marion Besse, anciennement à la tête de Relais Gironde, qui collecte et réutilise le textile, et aujourd’hui PDG d’Ikos. Nous avons réalisé que nous étions confrontés aux mêmes défis et qu’en nous unissant, nous pourrions y faire face. »

Ces organismes partagent effectivement des locaux souvent restreints, limitant ainsi le volume de produits traités et pouvant altérer les conditions de travail. « À cette époque, nous avons aussi constaté l’émergence d’acteurs du réemploi avec une approche purement commerciale, tels que Vinted ou Leboncoin, et nous avons conclu qu’avec nos structures, nous avions atteint les limites d’un modèle ; que nous avions de nécessaires petites adresses avec des horaires parfois complexes. »

Parmi les neuf structures fédérées aujourd’hui par Ikos, on trouve Le Relais Gironde, Envie Gironde, entreprise d’insertion reconditionnant des appareils électroménagers, Replay, qui retape des jouets, les Compagnons bâtisseurs, qui collectent des matériaux et équipements de bâtiment, Le livre vert, structure d’insertion qui récupère des livres pour les remettre en circulation ou recycler, ou encore la Recyclerie sportive, qui réemploie du matériel sportif.

Après plusieurs années de travail et de recherche, un terrain a été identifié en 2021. Les travaux devraient commencer l’année prochaine, avec une ouverture au public programmée pour le printemps 2027. Ce village Ikos s’étendra sur 12 000 m2, dont 2 000 m2 seront consacrés à une galerie marchande :

« Nous proposerons une offre globale de réemploi, avec presque tous les domaines de consommation pour les particuliers : mode, mobilier, décoration, jouets, électroménager, culture, épicerie antigaspi, articles de bricolage et de jardinage, ainsi que du matériel sportif », avance Marion Bresse.

Ce lieu offrira principalement 8 000 m2 pour stocker et trier, ce qui permettra aux différentes structures de passer d’une capacité de collecte de 8 000 à 13 000 tonnes par an. De plus, il devrait générer 100 emplois nets, portant le total des postes sur le site à 320, dont la moitié seront en insertion.

L’activité de la Scic Ikos, petite structure comptant quelques employés, consistera à animer ce lieu où les structures de réemploi solidaire poursuivront et développeront leurs activités. Cela démontre que ces projets ne sont pas uniquement des alternatives écologiques et sociales, mais également économiques.

Pour aller plus loin :

Le débat « Transition écologique : comment avancer par vents contraires ? », le vendredi 29 novembre à 16 h 30 aux Journées de l’économie autrement, à Dijon. Voir le programme complet de cet événement organisé par Alternatives Economiques.

L'ardue adaptation du logement social face au vieillissement des occupants

ECONOMIE

L’ardue adaptation du logement social face au vieillissement des occupants

Une baignoire que l’on remplace par une douche, un ascenseur devenu essentiel pour accéder à son habitation… Les intervenants du logement social doivent s’ajuster au vieillissement de leurs résidents. « En tout, 13 % des ménages locataires du parc social [soit environ 600 000, NDLR] affirment avoir besoin d’aménagements spécifiques dans leur logement suite à une perte d’autonomie, que ce soit en raison du vieillissement ou du handicap », soulignait un rapport de l’Ancols (Agence nationale de contrôle du logement social) publié en août 2024.

En réponse à ce constat, les bailleurs sociaux ont déjà commencé à transformer leurs biens de manière significative. En 2022, 36 000 logements ont été adaptés à la demande des ménages. Le souci, c’est que ces aménagements coûtent cher (entre 5 000 et 10 000 euros par logement en moyenne) et que les organismes n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour les mettre en œuvre.

Les situations diffèrent d’un organisme à l’autre et selon le territoire où ils se trouvent. C’est ce qu’indique Cécile Belard du Plantys, directrice générale de Paris Habitat, l’organisme public de logement parisien. « Nous avons la chance de bénéficier d’un fort soutien de la ville », se félicite-t-elle. Mais la responsable est consciente que « ce n’est pas le cas de tous les bailleurs dans toutes les zones ». Certains reçoivent peu de soutien, limitant ainsi leur agir.

Les options d’adaptation ne dépendent toutefois pas uniquement des ressources financières disponibles, mais également d’autres facteurs, comme la nature des bâtiments. De fait, avec 40 000 logements sur 126 000 construits au début du 20e siècle et une population dans laquelle 38 % ont plus de 65 ans, Paris Habitat doit réaliser davantage d’efforts d’adaptation que d’autres organismes. Un défi confirmé par Thierry Asselin, directeur des politiques urbaines et sociales à l’Union sociale pour l’habitat (USH) :

« Un bailleur possédant un patrimoine plutôt ancien aura proportionnellement plus de personnes âgées et de logements non adaptés. »

Heureusement, certains territoires sont moins touchés par ce problème, comme certaines villes de Normandie. C’est ce qu’affirme Sébastien Coeuret, responsable handicap et vieillissement de la CDC Habitat dans les zones de Caen, Rouen et Le Havre. Dans cette région, l’organisme gère un total de 20 000 logements, plus récents. Il confie qu’il répond à « 60 demandes d’adaptation par an avec un budget de 300 000 euros, ce qui, pour le moment, ne pose pas de difficultés ».

Un cadre financier vulnérable

Cependant, même dans ces territoires, la question du financement va inévitablement surgir, compte tenu du vieillissement démographique. Actuellement, le principal mécanisme financier en place est le dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Ceci permet aux bailleurs de bénéficier d’une exonération de taxe foncière équivalente au coût des travaux réalisés. « Dans de nombreux cas, cela couvre l’intégralité de la dépense », explique Cécile Belard du Plantys. Cependant, le logement doit être soumis à la taxe foncière, ce qui exclut ceux construits il y a moins de 25 ans.

Dans ces situations, les bailleurs doivent trouver d’autres sources de financement. « Cela peut être la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) qui, via la Prestation de compensation du handicap (PCH), finance une partie des travaux, généralement à hauteur de 60 % », précise Sébastien Coeuret.

La CDC Habitat peut compenser le reste avec ses propres fonds, mais ce n’est pas le cas pour tous les bailleurs. « À ce moment-là, c’est souvent le locataire qui doit avancer le coût, ce qui constitue un obstacle évident. »

Le vieillissement de la population met en péril cet équilibre déjà fragile. « Les personnes âgées représentent déjà plus d’un tiers de nos locataires, met en lumière Florian Maillebuau, directeur des politiques sociales de Paris Habitat. Et nous prévoyons une augmentation de 20 % d’ici 2030. » Cela implique un besoin de financement accru. En Normandie, « il faudra clairement, dans les années à venir, ajuster le budget pour faire face à l’augmentation des demandes », renchérit Sébastien Coeuret.

Face à ce challenge, certains bailleurs semblent mieux préparés que d’autres. Les organismes les plus armés, comme Paris Habitat, sont déjà « assistés par une convention avec la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), ainsi que par des partenariats avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) », souligne Cécile Belard du Plantys. D’autres, plus modestes, affichent des ressources humaines plus limitées et pourraient avoir plus de difficultés à obtenir ce type de soutien.

Crise de la construction

Ces incertitudes sont d’autant plus vives que les bailleurs ont de plus en plus de mal à puiser dans leurs fonds propres. Ceux-ci ont en effet été considérablement réduits suite à la baisse des APL (Aide personnalisée au logement) votée en 2017 sous Emmanuel Macron. En effet, pour compenser cette baisse, les bailleurs doivent acquitter la Réduction de loyer de solidarité (RLS), une diminution de leurs loyers qui représente une perte de revenus de 1,3 milliard d’euros par an.

Ces fonds propres sont pourtant essentiels pour les bailleurs, car les aides à l’adaptation des logements ne suffisent pas à elles seules. « Le dégrèvement de la TFPB est un outil important, mais qui ne suffit pas à lui seul », souligne Thierry Asselin. Dans le cas où le logement ne peut être adapté, les bailleurs ont deux options : reloger la personne dans un autre bien, à court terme, ou, à plus long terme, construire de nouveaux logements adaptés.

La création de nouveaux logements constitue donc une partie de la solution. Cependant, celle-ci est en difficulté : elle est passée d’environ 120 000 logements en 2016 à 82 000 en 2023. Les raisons en sont la diminution des revenus des bailleurs, ainsi que l’explosion des prix du foncier et l’inflation, qui a fait grimper le coût des matériaux. Ces contraintes poussent les bailleurs à privilégier l’adaptation des logements existants.

« Pourtant, il est également nécessaire de construire de nouveaux logements de petite taille, adaptés aux besoins des demandeurs », affirme Thierry Asselin.

Manque d’initiative budgétaire de l’État

Face à la difficulté de construire, les bailleurs les plus solides choisissent de racheter directement des biens privés déjà existants. La CDC Habitat a ainsi acquis, il y a deux ans, l’équivalent de 30 000 logements à l’échelle nationale. Paris Habitat agit de la même manière, avec la ville de Paris qui « préempte de l’existant et nous le revend à un prix inférieur », explique Cécile Belard du Plantys. Cependant, même pour les organismes « solides », la facture devient de plus en plus élevée.

Au congrès HLM d’octobre 2023, les bailleurs sociaux avaient obtenu de l’État un engagement d’1,2 milliard d’euros sur trois ans pour la rénovation thermique. Les bailleurs espéraient ainsi faire d’une pierre deux coups, en utilisant les rénovations thermiques pour adapter les logements.

Toutefois, l’enveloppe a été réduite à 350 millions pour 2 ans, selon l’Union sociale pour l’habitat, qui considère cette baisse comme « inacceptable ». La fédération des organismes HLM déplore aussi « l’absence de mesures budgétaires de relance » dans le Projet de loi de finances pour 2025, malgré « l’ampleur de la crise du logement ».

Pollution numérique : L'IA risque-t-elle de submerger la Terre de détritus ?

Intelligence Artificielle

Pollution numérique : L’IA risque-t-elle de submerger la Terre de détritus ?

Avez-vous conscience que l’IA est sur le point de provoquer une vaste pollution électronique, submergeant notre planète sous des déchets comme jamais auparavant dans les années à venir ? Si cela vous est encore inconnu, voilà ce que les startups opérant dans ce secteur préfèrent ne pas révéler, ainsi que les moyens de préserver notre planète face à ces montagnes de déchets qui se profilent déjà à l’horizon !

L’IA génère plus de pollution que n’importe quelle autre technologie connue à ce jour ! Bien sûr, les technologies associées à l’IA offrent de multiples opportunités dans divers secteurs comme la santé, l’éducation, la sécurité, le bien-être et bien d’autres. Néanmoins, cette croissance s’accompagne également de conséquences, notamment pour notre environnement. Les dispositifs électroniques deviennent vite obsolètes et se retrouvent dans des décharges à une cadence alarmante.

D’après une étude récente parue dans Nature Computational Science, l’IA pourrait générer entre 1,2 et 5 millions de tonnes de déchets électroniques d’ici 2030, soit l’équivalent de 10 milliards d’iPhones abandonnés dans la nature. Alors que le monde doit déjà gérer un enjeu considérable lié à l’e-pollution globale, il est légitime de se demander comment nous allons gérer ces quantités de déchets que l’IA va produire ? Voici les informations essentielles à connaître, surtout pour ceux qui se préoccupent de l’avenir de notre planète !

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L’IA est fascinante, mais elle requiert d’imposantes infrastructures pour fonctionner de manière optimale ! Cela inclut notamment les  centres de données et les fermes de serveurs. De plus, ces infrastructures dépendent de matériels comme des serveurs, des GPU et des unités de stockage. Ces composants, cependant, ont une durée de vie limitée, variant de deux à cinq ans, ce qui implique des remplacements et des mises à jour fréquentes.

Nous faisons face à une augmentation des déchets électroniques attribuables à l’IA. Ces appareils comportent des matériaux précieux comme l’or, l’argent et des éléments de terres rares, ainsi que des substances nocives telles que le plomb et le mercure. Par conséquent, leur élimination sans récupération des matériaux précieux et sans gestion des toxines entraîne une perte de ressources et une contamination croissante des sols et des eaux.

Quelles solutions mettre en œuvre pour réduire les déchets électroniques causés par l’IA ?

Pour relever ce défi, des approches peuvent être adoptées afin de réduire les déchets électroniques. Il pourrait être pertinent d’explorer des possibilités pour prolonger la durée de vie des appareils en optant pour des composants plus résistants. Par la suite, privilégier la rénovation et la réutilisation de ces équipements serait une démarche sage si nous voulons déceler des alternatives pour atténuer la pollution électronique générée par l’IA.

D’après Asaf Tzachor, co-auteur de l’étude, de telles méthodes pourraient diminuer la quantité de déchets jusqu’à 86 % dans un scénario idéal. Par ailleurs, la création de technologies plus faciles à réparer et à recycler jouerait un rôle déterminant dans la promotion de l’économie circulaire et dans la diminution de la pollution électronique.

Cependant, un enjeu majeur demeure : la sécurité des données. La peur de fuites d’informations pousse certaines entreprises à détruire physiquement leurs équipements, alors qu’une gestion sécurisée de l’effacement des données ouvrirait la voie à la réutilisation de ces appareils en toute sérénité.

Il est impératif de réfléchir à différentes solutions à mettre en œuvre pour empêcher une pollution électronique massive dans les années à venir. Il est essentiel de responsabiliser les entreprises du secteur de l’IA quant à l’impact environnemental de leurs produits. En outre, il faut trouver un équilibre pour que l’innovation technologique ne compromette ni notre planète ni la santé humaine. À suivre…

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« Budget écologique » : des tromperies pour dissimuler un abandon

ECONOMIE

« Budget écologique » : des tromperies pour dissimuler un abandon

Vous avez entendu parler du budget vert ? Son véritable nom est le Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État, présenté chaque année par le gouvernement depuis 2020 lors de la discussion de la loi de finances. Une excellente initiative. Cela permet d’identifier ce qui, dans ces dépenses publiques, est bénéfique pour l’environnement, ce qui l’est moins ou ce qui est neutre. Le véritable enjeu est, au fur et à mesure, d’éliminer le négatif et de favoriser le positif.

Mais il y a beaucoup de communication derrière tout cela.

Dans l’édition 2024 du « Budget vert » publiée le 21 octobre, le gouvernement informe les citoyennes et citoyens que, dans le projet de loi de finances 2025 (PLF 2025), les dépenses de l’État favorables à l’environnement s’élèvent à 42,6 milliards d’euros. Mensonge ! Une méthodologie plus transparente donnerait une estimation plus sincère.

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Omissions stratégiques

Par exemple, Bercy semble oublier d’inclure d’importantes dépenses fiscales néfastes pour le climat telles que la réduction de la taxe sur le carburant aérien et le traitement préféré du gazole par rapport à l’essence. Cela représente près de cinq milliards d’euros par an, comme l’a récemment souligné la Cour des comptes.

En outre, le gouvernement affirme que ces dépenses favorables augmentent dans le budget suivant : de 33,6 milliards en 2023 à 42,6 milliards dans le PLF 2025. Mensonge ! Cette hausse est en grande partie due à la baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros, ce qui augmente mécaniquement les coûts de soutien aux installations solaires et éoliennes existantes dans le cadre de contrats anciens, diminuant ainsi réellement l’effort supplémentaire.

Il est aisé de proclamer que les dépenses vertes augmentent. Cela masque les coupes bien réelles dans l’aide à la rénovation des logements, l’accès à la voiture électrique pour les ménages modestes et les investissements des collectivités.

Risque existentiel

Le souci principal du budget vert est que cet exercice ne permet pas de déterminer si la dépense publique est en phase avec les objectifs environnementaux de la France, alors que l’atteinte du « zéro émissions nettes » exigerait une augmentation des investissements publics et privés de 100 milliards d’euros par an d’ici 2030, soit un doublement par rapport à l’effort actuel, comme nous l’expliquons ici.

Cette absence de clarté est dénoncée depuis longtemps par les défenseurs du climat. Elle a enfin été abordée avec la présentation, pour la première fois cette année, de la Stratégie pluriannuelle des financements de la transition écologique et de la politique énergétique nationale, un document également produit par Bercy annexé au PLF.

Cette SPAFTE – plus facile à dire –, dévoilée le 24 octobre, peut se résumer ainsi : les 100 milliards d’investissements supplémentaires procéderont principalement des acteurs privés, ménages et entreprises, tandis que l’effort de l’État, en dehors d’un soutien aux énergies renouvelables fortement lié aux prix de l’électricité, ne progressera pas. Encore une fois, mensonge !

Pour qu’une telle stratégie soit crédible, elle devrait déterminer et évaluer les contraintes réglementaires et fiscales qui pourraient être raisonnablement mises en place dans un délai défini pour mobiliser à ce niveau l’investissement privé, et en quelles conséquences sociales. Ce qui n’est pas le cas. Si cet exercice était mené correctement, il aboutirait probablement à la conclusion que mobiliser l’effort privé nécessitera à court terme un levier public substantiel.

La question demeure : pourquoi tromper les Français alors qu’on est un chef de gouvernement en fin de carrière et sans perspective politique ? Il n’y aurait finalement pas grand risque à leur communiquer la vérité. Que le gouvernement, face à l’urgence existentielle d’aujourd’hui, adopte l’attitude suivie face à la crise existentielle de 1939 : le mensonge, autrement dit, l’abandon.

Ou dire, à l’inverse, comme Jean Monnet, responsable des affaires d’intendance durant la guerre et qui n’était pas particulièrement partisan de gauche, que l’urgence existentielle et les ressources à mobiliser pour y faire face sont telles qu’il n’existe pas d’autre option que de briser les carcans idéologiques et les égoïsmes.