La Fantaisie de la Technologie Confortable
De la tendance du “gaming confortable” à une nouvelle génération de compagnons IA, nos appareils essaient de nous envelopper dans un cocon numérique et physique.
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Dévoilé lors de la conférence annuelle Microsoft Ignite, la nouvelle fonctionnalité prolonge la puissante technologie de clonage vocal de l’entreprise.
L’artiste Samantha Nye essaie de rassembler des modèles pour une séance photo d’une “fête du plaisir” réservée aux femmes au Belvedere Guest House, le complexe gay entièrement masculin.
Les critiques technologiques sont plus sophistiqués que jamais. Ils ont toujours tort.
Découvrez comment OpenAI intégrera l’IA dans notre vie quotidienne à travers la révolution robotique. Qu’est-ce que cela a à nous offrir pour l’avenir ? La réponse se trouve ci-après !
Après avoir repoussé les limites du langage avec ChatGPT, OpenAI se penche maintenant sur un secteur qui suscite à la fois excitation et interrogations : la robotique. Et avec l’arrivée d’une ancienne dirigeante de Meta à la tête de la branche robotique d’OpenAI, cette évolution se réalisera plus rapidement que prévu.
Leur but ? Extirper l’intelligence artificielle des écrans pour l’intégrer dans notre réalité physique. Ce développement pourrait changer en profondeur de nombreux aspects de notre vie quotidienne, des tâches ménagères à la gestion industrielle, en passant par les soins de santé.
Depuis sa fondation, OpenAI a concentré ses ressources sur les IA logicielles. Cela inclut notamment ChatGPT, conçu pour fonctionner dans des environnements virtuels ou de traitement de données. Cependant, l’entreprise a indiqué son projet d’explorer la robotique physique. Elle prévoit d’associer des algorithmes d’apprentissage machine à des appareils capables d’interagir directement avec le monde tangible.
En d’autres termes, OpenAI va incorporer l’IA dans la révolution robotique ! L’enjeu ne se limite pas à créer des robots intelligents, mais à leur fournir une compréhension contextuelle suffisante pour réaliser une variété de tâches adaptées aux besoins concrets.
En intégrant des systèmes d’IA dans la robotique, OpenAI cherche à développer des robots capables d’apprendre rapidement et de manière autonome. Cette compétence améliorera leur rendement au fur et à mesure de leurs expériences. Les possibilités d’application seront considérables, surtout dans les entrepôts, où des robots pourraient trier et classer des produits. De même, dans le domaine de la santé, où l’assistance aux équipes soignantes pourrait être automatisée pour les tâches répétitives ou épuisantes.
Dans le secteur de l’automatisation domestique, des robots IA capables de comprendre et d’exécuter des ordres verbaux pourraient transformer notre approche des tâches quotidiennes : nettoyer, faire des courses ou surveiller des appareils. Grâce aux technologies d’apprentissage par renforcement, ces robots seront en mesure de s’adapter à de nouveaux environnements et d’exécuter diverses instructions.
La possibilité de robots IA interagissant dans nos espaces physiques soulève des préoccupations concernant la sécurité et l’éthique. OpenAI a de son côté déclaré son intention de mettre en place des protocoles de sécurité rigoureux. Ceux-ci auront pour objectif de gérer le comportement de ces robots en cas d’interactions imprévues avec des humains ou des animaux.
De plus, des comités d’éthique ont été créés pour analyser les conséquences des applications de l’IA robotique dans la vie quotidienne. Leur rôle sera de s’assurer que ces technologies soient employées de manière éthique tout en respectant les lois. Toutefois, cette promesse sera-t-elle suffisante pour prévenir les dérives de ces robots IA ?
Je soutiens que, grâce à ce nouveau tournant vers la robotique, OpenAI ne se contente plus de simuler le langage et la pensée humaine. Ils cherchent à établir une interaction directe et dynamique entre l’IA et notre environnement physique. Une avancée qui nous projette vers un avenir semblable à la science-fiction. Les robots de demain seront des alliés incontournables de notre quotidien. Êtes-vous d’accord avec cette vision, ou pensez-vous que l’intégration des robots dans notre vie quotidienne est une perspective dystopique ?
DepuisDepuis 2010, le mécanisme est parfaitement rodé : Mathieu Paquerot, maître de conférences et ancien codirecteur à l’IAE de La Rochelle, une école spécialisée en management, et son épouse, Anne Queffelec-Paquerot, qui enseigne également dans l’établissement, ont commercialisé à l’université de La Rochelle, leur employeur, des business games intégrés dans plusieurs programmes de licences et masters. Les business games constituent des outils de simulation pour la gestion d’entreprises.
Le Pentagone a récemment signé un accord historique d’une valeur de 1,8 million de dollars avec Jericho Security. Cette start-up a pour ambition de révolutionner la cybersécurité militaire grâce à l’IA générative, en fournissant des protections avancées adaptées aux menaces émergentes.
Jericho Security, une entreprise de cybersécurité établie à New York, réalise un exploit avec ce contrat octroyé par l’US Air Force. Cette coopération, pilotée par AFWERX, constitue une avancée majeure dans le domaine de la cybersécurité militaire. Forte de son savoir-faire en IA générative, Jericho se projette dans la simulation d’attaques sophistiquées, notamment à travers des exercices de phishing de haut niveau pour former le personnel militaire.
La complexité de la cybersécurité militaire augmente, avec une recrudescence des stratégies de phishing sur plusieurs plateformes. L’approche de Jericho est donc d’offrir une protection efficace contre des menaces de plus en plus subtiles. Comme l’indique Sage Wohns, le PDG de Jericho Security, les tactiques de phishing d’aujourd’hui exploitent des SMS, des appels, et même des vidéos pour duper leurs victimes. Ce type de simulation réaliste prépare les équipes à affronter les scénarios les plus périlleux.
Au-delà de la simulation des cyberattaques, Jericho offre une approche novatrice de la formation fondée sur l’IA générative. Cette technologie se conforme aux vulnérabilités humaines, vues comme la plus grande faille en cybersécurité. Jericho affirme que 95 % des violations de données proviennent d’erreurs humaines, un aspect clé que l’IA est maintenant en mesure de corriger.
La solution de Jericho développe des programmes de formation sur mesure, conçus en fonction du profil de risque de chaque individu. Cela permet aux forces armées de se préparer face aux attaques de deepfake et aux usurpations d’identité, en utilisant des simulations basées sur des scénarios concrets. Pour l’armée américaine, cet accord représente l’avenir de la cybersécurité en cherchant à protéger son personnel contre des menaces ciblées toujours plus élaborées.
Avec ce contrat, Jericho Security renforce sa position dans le domaine de la défense. Pour une start-up, cette validation par le Pentagone est une reconnaissance significative, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités. Jusqu’à présent orientée vers le secteur privé, Jericho exploite cette avancée pour s’installer durablement dans le domaine de la cybersécurité gouvernementale, où les investissements continuent de croître face aux menaces informatiques.
Les exigences militaires impliquent des normes de sécurité strictes. Ainsi, Jericho assure un cryptage total et des environnements protégés pour le traitement de données sensibles. Cet accord illustre aussi la stratégie de l’Air Force qui, à travers AFWERX, accélère l’intégration de technologies innovantes pour assurer la sécurité nationale. Depuis 2019, AFWERX a investi plus de 4,7 milliards de dollars dans des start-ups pour moderniser les technologies militaires.
Jericho ne se limite pas à répondre aux dangers : son modèle prédateur-proie permet d’anticiper et d’évoluer face aux menaces potentielles. Nos systèmes s’adaptent plutôt que de simplement réagir, précise Wohns. Grâce à des simulations offensives, les systèmes d’IA de Jericho recueillent des connaissances en temps réel, leur permettant de contrer les menaces avant qu’elles n’atteignent un point critique.
Ce contrat constitue ainsi un tournant pour l’IA dans le secteur militaire. Avec l’intégration de Jericho Security, le Pentagone renforce ses capacités pour prévoir et contrer les cybermenaces, en établissant une vision proactive de la sécurité pour les années à venir.
Selon les dernières estimations de croissance fournies par les économistes de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), il est prévu que la croissance française en 2025 pourrait être réduite de moitié si le budget soumis par le gouvernement Barnier était adopté tel quel.
Plus spécifiquement, leurs analyses révèlent un impact récessif de 0,8 point de PIB, ce qui est proche de la prévision de 0,6 point de PIB (Produit intérieur brut) que j’ai récemment discutée ici. Cette contraction de l’économie pourrait également entraîner la perte de 130 000 emplois, selon la même estimation. La décision de diminuer les dépenses publiques tout en augmentant les impôts a donc un coût social significatif.
Sur les plateaux de télévision et dans les journaux, les intervenants affirment sans relâche que nous n’avons pas d’autre choix : notre pays est surendetté, il faut réduire le déficit à tout prix. Même lorsque l’on établit que la dégradation budgétaire est en grande partie causée par la chute des prélèvements obligatoires depuis 2017 ? Oui, nous n’aurions pas d’alternative !
Mettre en doute cette affirmation est extrêmement difficile, voire inaudible : on passe pour un·e idéologue ou une personne déconnectée de la réalité. Comme toujours, quand un récit est aussi bien établi, il est important de le tester : existe-t-il une option moins douloureuse et plus crédible ?
C’est précisément ce que soutient le Nouveau front populaire (NFP), qui a présenté sa propre stratégie budgétaire le 9 octobre 2024. Quelles sont les différences avec celle du gouvernement Barnier ? Aurait-elle des conséquences sociales et économiques distinctes ?
Tout comme le gouvernement, le NFP prévoit d’augmenter de nouvelles recettes. Mais dans une mesure plus importante, avec un montant estimé à 49 milliards d’euros, contre 30 pour le Projet de loi de finances (PLF) 2025. Au-delà des chiffres, leurs approches divergent.
La principale différence réside dans l’utilisation des recettes : « Grâce aux mesures fiscales [proposées], notre pays pourrait réduire le déficit tout en augmentant immédiatement les investissements dans les services publics et les secteurs d’avenir », indique le document.
Le NFP alloue donc une partie des 49 milliards pour réduire le déficit budgétaire et le reste pour financer des dépenses publiques qualifiées d’avenir. L’approche est très différente de celle du gouvernement Barnier, qui se concentre uniquement sur la réduction du déficit, entraînant des effets récessifs notables (la moitié de la croissance). À l’inverse, le budget alternatif du NFP prévoit une augmentation des dépenses publiques. Comment cela pourrait-il réduire le déficit public ? Est-ce viable ?
Pour y répondre, je vais adopter la même méthodologie qu’auparavant, fondée sur les multiplicateurs budgétaires de chaque mesure envisagée. Le tableau ci-dessous présente les mesures du budget alternatif NFP et les traduit en impulsions budgétaires.
Les lecteur·trices intéressé·es trouveront des détails sur les mesures fiscales dans le document du NFP, mais pour cet exercice, nous pouvons retenir trois grandes sources de recettes fiscales.
Il y a d’abord la suppression des exonérations de cotisations sociales (pour les salaires dépassant deux fois le Smic) et d’une partie du crédit d’impôt recherche (CIR). Ce bloc rapporterait 11 milliards d’euros par an. Ensuite, plusieurs taxes sur le capital (ISF vert, suppression du prélèvement forfaitaire unique (PFU), taxation de l’héritage et des superprofits) généreraient 29,5 milliards d’euros par an. Enfin, un dernier groupe comprenant la réforme de la taxe sur les transactions financières, la taxe solidarité avion et la fiscalité des collectivités locales, rapporterait 8,5 milliards d’euros chaque année. Au total, les recettes supplémentaires sont donc chiffrées à 49 milliards d’euros. Combien seront consacrés à réduire le déficit et combien à augmenter les dépenses publiques ?
Étant donné que le communiqué du NFP ne fournit pas de détails, nous pouvons nous baser sur les nouvelles règles européennes qui exigent une réduction annuelle du déficit de 0,6 point de PIB, soit 18 milliards d’euros. Il resterait donc 31 milliards d’euros (soit un point de PIB) pour les dépenses d’avenir.
Pour simuler les effets d’une telle impulsion, tout comme précédemment, j’utilise les multiplicateurs budgétaires et fiscaux issus du modèle Mésange développé par l’Insee et le Trésor (Bardaji et al. 2017), que je complète avec un multiplicateur provenant du modèle de l’OFCE (impôt sur les sociétés). Ces informations sont présentées ci-dessous.
Les deux colonnes montrent les effets pour 2025 et 2026. Comme auparavant, il est intéressant de noter que les effets croissent avec le temps, car l’ajustement de la demande se fait progressivement.
Selon le modèle, les effets continuent d’augmenter même pendant cinq ans, mais comme auparavant, je ne présente les simulations que pour les deux premières années, compte tenu de l’incertitude politique actuelle. Toutefois, même si les valeurs des multiplicateurs restent les mêmes, leur impact variera car les dépenses augmentent au lieu de diminuer. C’est ce que révèlent les résultats ci-dessous.
Les dépenses publiques proposées par le NFP génèrent 0,78 point de PIB d’activité supplémentaire en 2025 et 1,06 point de PIB en 2026. Ce surplus d’activité est toutefois atténué par les effets récessifs des prélèvements obligatoires, qui s’élèvent à 0,66 point de PIB au total (la somme des effets de chaque impôt supplémentaire). Notons que l’effet le plus coûteux se rapporte à la réforme de la fiscalité du patrimoine, qui « coûte » au total 0,44 point de PIB.
Cependant, les effets récessifs sont inférieurs aux gains d’activité, ce qui produit un effet total agrégé positif dès la première année : une légère augmentation du PIB de 0,21 point, soit 6 milliards d’euros par rapport aux prévisions actuelles. Ce surplus d’activité engendre un peu plus de 3 milliards de recettes supplémentaires.
Ainsi, entre les 18 milliards d’euros de recettes directement allouées à la réduction du déficit et les 3 milliards de recettes supplémentaires liées à l’augmentation de l’activité, le déficit diminue de 21 milliards d’euros en 2025.
En 2026, sans autre impulsion budgétaire, le déficit est réduit de 6 milliards (0,21 point de PIB), ce qui indique qu’un nouvel effort de 12 milliards d’euros sera nécessaire pour atteindre l’objectif annuel.
La simulation montre donc qu’avec cette stratégie budgétaire, l’effort à fournir en 2026 est bien inférieur à celui de 2025. Ce résultat est opposé aux implications macroéconomiques du PLF 2025, qui exige un effort budgétaire annuel croissant à cause des effets récessifs des coupes de dépenses publiques.
En conclusion, le programme du Nouveau Front populaire propose une stratégie budgétaire qui augmente les dépenses publiques, stimule l’activité économique et permet de dégager des recettes supplémentaires.
À quoi affecter ces nouvelles dépenses ? Le document du NFP suggère des investissements dans la transition écologique et les services publics. Cela peut se justifier en effet, car dans le cadre de la crise écologique, chaque euro dépensé aujourd’hui diminue les dépenses de réparation demain. De plus, la croissance générée est a priori moins carbonée.
Il existe donc une alternative politique à celle proposée par le gouvernement Barnier. Et elle pourrait aboutir à de meilleurs résultats pour la France.
La vieillesse n’est qu’un terme, aurait pu affirmer Pierre Bourdieu. Dans le débat public, et encore plus dans le cadre budgétaire, les retraités sont souvent considérés comme un groupe homogène, vivant relativement bien, et qu’il serait nécessaire de faire contribuer pour éviter de toujours solliciter les actifs pour couvrir les déficits.
Cependant, la réalité est bien plus nuancée. Certes, on peut se réjouir que le système français de retraite ait jusqu’à présent bien fonctionné sur le plan de la redistribution. Il continue de protéger les femmes aux pensions inférieures à celles des hommes et reste un rempart contre la pauvreté. En 2019, le taux de pauvreté parmi les retraités était de 9,5 %, tandis qu’il était de 14,6 % pour l’ensemble de la population.
Pour autant, peut-on affirmer que les pensionnés, groupe apprécié des politiques, sont riches et exemptés de toute contribution à la collectivité ?
En 2019, d’après la dernière édition du panorama des retraites et des retraités publiée en 2023, le niveau de vie mensuel des retraités était de 2 180 euros. Toutefois, il s’agit bien sûr de moyennes. Un aperçu de la distribution de cette population par déciles (des retraités les plus modestes aux plus riches) révèle que plus de la moitié (57 %) des pensionnés a un niveau de vie moyen inférieur à 1 840 euros.
Un autre effet déformant des statistiques, c’est que le niveau de vie des retraités a longtemps été opposé à celui des actifs. Avec moins d’enfants à charge et un taux de propriété plus élevé (plus des trois quarts possèdent leur logement) que les plus jeunes, ces aînés présentaient un niveau de vie (« loyers imputés » compris), en 2019, de 7,8 % supérieur à l’ensemble de la population (comprenant les actifs occupés, les chômeurs, les étudiants et les retraités eux-mêmes), tandis que celui des actifs était d’un peu moins de 6 % inférieur à l’ensemble de la population.
Cette légère supériorité des retraités propriétaires sur les actifs a servi de puissant argument, notamment lors de la dernière réforme des retraites, pour demander une plus grande contribution des retraités à l’effort collectif.
Cependant, cette justification devient de moins en moins valable. Le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) de juin 2024, relatif aux chiffres de 2021, indique un renversement de tendance. Même en prenant en compte les loyers imputés, le niveau de vie des retraités est maintenant inférieur de 2,6 points à celui des actifs. Et rien ne laisse présager une amélioration de la situation.
Suite aux réformes précédentes des retraites, notamment celle de 1987 qui a conduit à ne plus indexer les retraites sur les salaires, mais sur l’évolution des prix, le niveau de vie relatif des retraités continuera d’être en baisse par rapport à celui des actifs.
Car même si le montant des retraites continue d’augmenter, grâce notamment à des carrières moins fragmentées ou à une plus forte présence des femmes sur le marché de l’emploi, les salaires ont tendance à croître plus rapidement que l’inflation.
Doit-on donc considérer une taxation accrue des retraités ? La décision du gouvernement de reporter de six mois la revalorisation des pensions, au 1er juillet, est-elle justifiée ?
Sur le plan budgétaire, l’opération est avantageuse : elle pourrait rapporter près de 4 milliards d’euros. Cependant, d’un point de vue de justice fiscale, cette politique qui touche tous les retraités serait peu ciblée.
D’après le modèle de micro-simulation du Pierre Madec de l’OFCE, le gain pourrait varier entre 3,4 et 3,9 milliards d’euros pour les caisses de l’État, selon les scénarios d’inflation retenus. En valeur absolue, les retraités proches du niveau de vie médian perdraient 300 euros en moyenne annuellement, tandis que les plus riches contribueraient à hauteur de 450, voire 500 euros selon les scénarios d’inflation.
Mais en y regardant de plus près, ce sont les retraités les plus défavorisés qui seront les plus sollicités. Les retraites de base constituent un élément majeur de leur revenu disponible. Cela est moins vrai pour les retraités aisés, moins touchés par le décalage de l’indexation. Les 5 % de retraités les moins riches verraient ainsi leur niveau de vie diminué de 1 %, contre 0,5 % pour les 5 % les plus riches.
Soumis à une pression tant de la droite que de la gauche, le gouvernement n’exclut pas de protéger les « petites pensions », mais l’exercice semble compliqué, surtout s’il opte pour le gel des pensions et envisage par la suite un mécanisme de compensation.
« Il y a une grande hétérogénéité parmi les retraités. Ils se retrouvent dans tous les niveaux de la distribution du niveau de vie. Les cibler en tant que groupe n’a pas beaucoup de sens, </em souligne Pierre Madec. Si le problème est le patrimoine, alors taxons le patrimoine, mais de tout le monde ! Si l’on pense qu’il faut imposer les propriétaires ayant remboursé leur emprunt, il faut choisir un outil approprié, mais il ne faut pas faire passer un gel des pensions, qui est un choix d’économie budgétaire, pour une mesure de justice sociale ou fiscale. »
Il existe d’autres options que le gel, voire la sous-indexation des pensions pour tous les retraités. D’autant plus qu’ils ont déjà contribué au financement dans le passé. Dès le début du premier mandat d’Emmanuel Macron, les pensions n’ont pas été revalorisées en fonction de l’inflation.
Affirmer qu’ils ne participent pas au financement de la protection sociale serait également inexact.
En 2018, le taux de CSG que paient les retraités est passé de 6,6 % à 8,3 %, sachant que les plus pauvres en sont exonérés et qu’il existe des taux différenciés, dont un taux réduit à 3,8 %. Cependant, il est vrai que les retraités les plus aisés paient une CSG restant inférieure à celle d’un actif (9,2 %). Augmenter leur taux de 0,9 point permettrait de ne cibler que les plus riches sans pénaliser les plus modestes.
Le Conseil des prélèvements obligatoires, qui a récemment publié un rapport sur l’égalité des citoyens devant l’impôt, estime que ce relèvement de la CSG pourrait générer entre 100 et 500 millions d’euros.
Placer sous conditions de ressources certains avantages liés aux pensions (comme l’abattement fiscal de 10 % dont bénéficient les retraités imposables) rapporterait quant à lui 1,3 milliard d’euros.
Enfin, mieux imposer le patrimoine et alourdir la fiscalité sur les successions aurait pour intérêt de concerner un plus grand nombre de personnes, au-delà des seuls retraités, et de générer davantage de recettes pour l’État. Les mesures pour réellement taxer les plus riches ne manquent pas. Toutefois, elles sont encore loin d’être mises en œuvre.
Les célébrités de la Silicon Valley financent Pacific Fusion, une startup dont le PDG fondateur Eric Lander affirme qu'elle disposera d'un système de démonstration à grande échelle d'ici une décennie.
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