À 43 kilomètres de l’arrivée tout d’abord, une spectatrice trop avancée sur la chaussée en voulant montrer une pancarte à la caméra a été heurtée par le coureur allemand Tony Martin, lequel a provoqué des chutes en série en tombant. Puis à 29 kilomètres du but, c’est le Français Bryan Coquard qui s’est retrouvé au sol le premier, entraînant avec lui des dizaines d’autres coureurs.
Incertitude pour plusieurs coureurs
Autre coureur hospitalisé, le champion de Lituanie Ignatas Konovalovas a subi un traumatisme crânien avec perte de connaissance initiale, selon les précisions apportées par son équipe Groupama-FDJ. “L’évolution est favorable, mais il va rester la nuit à l’hôpital de Brest en observation et pour des examens complémentaires”, a ajouté la formation de Konovalovas, l’un des éléments cruciaux du “train” de coureurs chargé d’emmener Arnaud Démare vers les sprints lors des arrivées massives.
De son côté le coureur suisse du Team UAE Marc Hirschi, qui a rallié l’arrivée très attardé, souffre d’une forme de dislocation acromio-claviculaire à une épaule. “Il n’a pas de fracture et aucune autre blessure à cette épaule”, a précisé le directeur médical de son équipe, le docteur Jeroen Swart. “Nous ferons une réévaluation de son état et déciderons de son aptitude à poursuivre la course.”
De même, l’Australien de chez AG2R Citroën Ben O’Connor, qui est touché à l’épaule droite et à qui douze points de suture ont été posés à l’avant-bras droit, n’est pas du tout sûr de pouvoir poursuivre et sera lui aussi rééxaminé avant le départ de la deuxième étape depuis Perros-Guirec.
Comme eux, le quadruple vainqueur du Tour de France Christopher Froome n’a pas encore abandonné, mais sera réévalué médicalement ce dimanche après avoir mis de très longues minutes à se relever de sa chute. Si son équipe Israël Start-up Nation a annoncé dans la soirée de samedi qu’il ne souffrait d’aucune fracture, ses médecins déplorent un “traumatisme hanche et thorax” qui pourrait le contraindre à renoncer au Tour après seulement une étape. Durement touché, son coéquipier suisse Reto Hollenstein aussi devra recevoir le feu vert des médecins avant de pouvoir prendre le départ ce dimanche.
La spectatrice responsable est recherchée
Un homme, en revanche, est déjà fixé sur son sort: l’Espagnol de l’équipe Movistar Marc Soler, contraint à l’abandon à cause de trois fractures au bras gauche. Il avait pourtant réussi à se relever après la chute liée à la pancarte, et même à rallier l’arrivée en dernière position, près de 30 minutes après Julian Alaphilippe, en terminant avec une “forte douleur au poignet” gauche.
Dans le détail, Soler s’est retiré avec “des fractures aux deux têtes radiales et à la tête du cubitus gauche”, a annoncé l’équipe espagnole.
Dernier abandon confirmé dès cette première étape, celui de l’Allemand Jasha Sutterlin de l’équipe DSM, tombé très violemment au cours de l’incident lié à la pancarte. D’après la communication de son équipe, il ne souffre pour sa part d’aucune fracture, mais a été blessé au poignet droit ainsi qu’au coude.
Par ailleurs, de nombreux coureurs ont été blessés, mais devraient normalement pouvoir continuer la course. On peut ici citer le très malchanceux Benoît Cosnefroy qui a enchaîné les mésaventures techniques et les chutes sur le bitume, l’ancien champion du monde danois Mads Pedersen qui a échappé à la fracture, le Français Clément Russo qui va reprendre la route malgré une côte cassée ou son compatriote Pierre-Luc Périchon qui s’est fait poser douze points de suture à la jambe gauche.
Concernant la spectatrice qui a provoqué la première chute collective samedi, les organisateurs du Tour de France ont d’ores et déjà annoncé porter plainte contre elle. La gendarmerie a de son côté ouvert une enquête pour “blessures involontaires” et cherche à retrouver la femme.
À voir également sur le HuffPost: À quoi ressemblait le monde lors de la dernière victoire d’un Français sur le Tour de France