Fatima, une maman d’une petite fille de 5 ans scolarisée en maternelle au sein de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup, fait face à une situation préoccupante. Sa fille, qui présente des troubles du spectre autistique et qui ne parle presque pas, est au cœur d’une enquête après que les gendarmes lui aient signalé que l’enseignante de son enfant est soupçonnée d’avoir subi des violences.

“Comment ai-je pu rater ça ?”

Quelques jours après la rentrée scolaire, des parents d’élèves ont alerté la gendarmerie, exprimant leurs soupçons à propos de cette enseignante. Le procès-verbal d’audition de Fatima, consulté par France Bleu Hérault, révèle que le nom de sa fille est apparu durant l’enquête. À sa sortie de la gendarmerie, Fatima se sent envahie par des interrogations et un sentiment de culpabilité. “Comment ai-je pu rater ça ? Ai-je minimisé certains signes en faisant confiance à l’institution ? Je me pose tant de questions.

Les gendarmes ont informé Fatima que sa fille avait été traînée dans la cour de récréation par l’enseignante, un jour où elle était en retard pour venir la chercher.

“J’ai remarqué des changements dans son comportement, se remémore Fatima. Elle devenait violente et semblait moins enthousiaste à l’idée d’aller à l’école… J’ai perçu ces signes, mais avec la rentrée, on est tous un peu dans le flou. Je me demandais si cela n’était pas simplement dû au stress de la rentrée scolaire, peut-être qu’elle avait des difficultés à s’adapter.”

Un retour à l’école compliqué

Depuis ces événements, Fatima n’a pas eu l’occasion de revoir l’enseignante de sa fille, une nouvelle maîtresse ayant pris la relève. Cependant, sa petite fille n’a pas pu retourner immédiatement en classe. “Il était impossible pour elle de retourner à l’école. Rien que l’idée de passer devant l’établissement était trop difficile. Je devais amener mon autre enfant à l’école juste à côté, mais elle pleurait, avait des crises, se mettait en tétanie, c’était insupportable.” Ce n’est que la semaine précédant les vacances de Noël que la petite fille a finalement pu réintégrer l’école.

L’enseignante doit être jugée le 6 février prochain pour “violence sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime”. Elle est présumée innocente jusqu’à preuve du contraire. Contacté par France Bleu Hérault, le rectorat n’a pas donné suite au moment de la publication de cet article.


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