En 25 ans de carrière, Rim’K a marqué le rap français. D’abord aux côtés de la Mafia K’1 Fry, du 113 et de DJ Mehdi, puis en solo, il s’est imposé comme une légende du Hip-Hop. Sur le plateau de Clique, il aborde sa longue carrière, sa relation avec ses parents et son futur concert à l’Adidas Arena en 2025.
Un concert historique
Le 12 décembre 2025, Rim’K va se produire à l’Adidas Arena. Le tonton du rap français promet une grande célébration. “Quand on parle de fête, on ne se trompe pas : ça va être les neveux, la famille, les nouveaux, les anciens. J’espère que ce sera mémorable.” Pour Rim’K, le rap est une affaire d’échange : “Je viens d’une grande famille, la musique, j’ai toujours vu ça comme un partage.”
En parallèle, le rappeur prépare un album pour la fin de l’année. Il prévoit également de remettre “Les Princes de la ville”, l’album du 113 sorti en 1999, sur les plateformes de streaming.
L’héritage du rap
Rim’K raconte l’histoire de sa carrière très prolifique. Avant ses projets solos, l’artiste se produisait à la fin des années 90 avec la Mafia K’1 Fry et le 113. “Chacun avait son rôle : A.P. c’est celui qui tient les reines, Mokobé celui qui ramène la rigolade. On était complémentaires, c’est ça la force du 113.” Cette équipe qui a défini une partie de la genèse du rap français tel qu’on le connaît aujourd’hui. Avec la sortie du documentaire événement sur DJ Mehdi, producteur attitré du 113, le collectif bénéficie d’un regain d’intérêt de la part du public.
Le chanteur fait également part de sa désolation face aux mauvaises habitudes d’une partie des rappeurs américains. “La folie du rock de l’époque, c’est en train d’arriver dans le rap.” Il fait notamment référence à Rich Homie Quan, décédé en septembre dernier d’une overdose. Les deux rappeurs ont collaboré sur le titre “Everyday” en 2016. “Quand la vague rap est arrivée à Atlanta, il y a plein de gars qui ont été envoyés au feu. On a dépassé un stade quand on voit le nombre de rappeurs qui se sont fait tuer aux États-Unis.”
Sa famille, le partage
Pour Rim’K, la famille est primordiale, son tube “Tonton du Bled” met d’ailleurs son père à l’honneur. “S’il était encore là, il aurait vu que ce n’est pas seulement de la musique que je voulais faire, c’était de le rendre fier, lui et toute notre famille.” À l’ouverture du Musée de l’Immigration à Paris, les conservateurs ont souhaité exposer le morceau “Tonton du Bled”, un moment fort pour lui.
Il a également dédié une chanson à sa mère, “Maman”. “C’est pareil pour pleins de gens issus de l’immigration : nos parents nous ont tout donné et de ne pas pouvoir leur rendre, c’est déchirant.” L’artiste considère qu’il est du devoir des enfants d’émigrés de transmettre son héritage aux générations futures, tout comme il le fait avec sa musique.
L’interview de Rim’K est disponible en replay sur myCANAL et sur la chaîne YouTube de Clique.
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