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Aïto, Chekka (Liban).– Elie Alwan va et vient nerveusement entre l’intérieur et l’extérieur de l’appartement. Pendu au téléphone, il enchaîne les appels, épuisé, le regard embué de larmes, puis revient s’asseoir sur le canapé accolé au lit où sa mère, Charlotte, 73 ans, corps tuméfié et jambe gauche cassée, est allongée. Sur la table basse, du café « pour tenir » et le portrait, cintré d’un chapelet, de son père mort il y a un an après une opération du cœur. « J’ai perdu le sommeil », lâche cet entrepreneur du BTP, en jean et polo.