Comme attendu, le gouvernement de Michel Barnier a révélé jeudi en Conseil des ministres un plan d’urgence inédit à 60 milliards. Cet effort se répartirait en 20 milliards d’augmentation des impôts, et surtout 40 milliards de baisses des dépenses publiques.
Ce plan coupe grandement dans les dépenses, mais augmente aussi les impôts, en particulier en trouvant 10 Mds via une hausse exceptionnelle de l’impôt sur les sociétés des entreprises réalisant plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, et par une contribution exceptionnelle demandée aux foyers les plus riches. Cela semble aller à rebours de la politique menée depuis sept ans.
Assiste-t-on à une remise en cause du dogme fiscal macronien ?
Michel Barnier est-il un infiltré du NFP à Matignon ?
Michel Barnier n’est pas un gauchiste. Mais force est de constater qu’il semble faire une petite pause dans la trajectoire de baisses d’impôts menées par les macronistes. D’abord parce qu’il faut bien prendre l’argent quelque part, ensuite parce qu’il espère que ça fera avaler la pilule austéritaire.
La fonction de Barnier semble être ici de réfréner les ardeurs des classes dominantes en les mettant légèrement à contribution. Quand les macronistes voudraient continuer à foncer droit dans le mur, prêts à protéger les milliardaires à tout prix.