Pendant le mois d’octobre, beaucoup de gens se mettent dans l’esprit d’Halloween en se plaçant dans des situations effrayantes, comme aller voir un film d’horreur ou visiter une maison hantée. Cependant, certains voyageurs recherchent ce sentiment toute l’année en s’engageant dans le « tourisme noir ».

Le tourisme noir est l’acte de se rendre dans des lieux liés au macabre, ou des sites historiques où la mort et la souffrance ont eu lieu. Des endroits comme Tchernobyl ; Auschwitz ; Salem, Massachusetts ; et des scènes de crime notoires sont quelques-uns des lieux associés aux récits plus sombres de l’histoire que les voyageurs choisissent de visiter. Au-delà de l’intérêt historique, les gens visitent ces endroits pour ressentir un lien avec les victimes et faire face aux injustices qu’elles ont subies.

Une autre partie de l’attrait est la charge physique que l’on ressent souvent en étant dans un état d’inquiétude. James Giordano, chercheur en neurobiologie au Georgetown University Medical Center, explique que le fait d’avoir peur déclenche une réponse spécifique dans le corps humain.

« L’idée d’être quelque part qui évoque la peur ou l’horreur et le macabre est excitante, » déclare Giordano. « Aller dans ces lieux, c’est comme si nous étions un peu au bord du précipice. » Pensez à quelqu’un qui pourrait regarder intensément un accident de voiture macabre sur le bord de la route, dit-il. Aller dans certains de ces espaces où une tragédie s’est produite peut susciter des sentiments similaires, mais de différentes manières.

La peur, et le rush d’adrénaline qui l’accompagne, sont présents. Il y a aussi la capacité de se rapporter d’une certaine manière aux leçons de l’histoire que l’on peut tirer en visitant un site de terreur historique. Mais un autre élément clé est également présent : la sécurité. Les gens s’attendent à être effrayés, mais ils savent aussi qu’ils seront en sécurité tout le temps. Comme le dit Giordano, l’attrait du tourisme noir consiste à obtenir « tout le frisson mais aucune des réalités. »

Plus que de la sorcellerie

Un musée dans la petite ville suisse d’Ennenda rend hommage à la dernière personne exécutée pour avoir pratiqué la sorcellerie en Europe. Les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur ce site historique et même voir l’épée utilisée pour décapiter la femme accusée, Anna Göldi, qui a été tuée en 1782. Nicole Billeter, l’une des conservatrices du Musée Anna Göldi, indique que le musée et sa présentation visent à éduquer les visiteurs sur des incidents survenus il y a des centaines d’années d’une manière qui contrecarrerait les interprétations historiques erronées de la sorcellerie du 19e siècle.

« Il y a tant de fausses images autour de la sorcellerie qui commencent au 19e siècle, » déclare Billeter. « Tout le monde a cette image historique de [ce que faisaient les personnes condamnées pour sorcellerie] qui est vraiment historiquement fausse. Nous voulons la corriger. »

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p class= »paywall »>L’histoire d’Anna Göldi est discutée à l’école en Suisse, indique Billeter, et donc les touristes locaux viennent chercher un lien avec l’histoire. « En Suisse, nous avons toutes sortes de jeunes, » dit-elle. « J’étais étonnée de voir que des adolescents viennent. »