Alors qu’Emmanuel Macron arborait tout fièrement il y a 2 mois, en mai, son plan sur la réindustrialisation, le Président de la République annonçait dans le même temps le “projet de loi sur l’industrie verte”. Et dans le même mois, le chef de l’Etat a reçu à Versailles les grands patrons internationaux pour développer l’investissement étranger au fameux sommet choose france.
Le projet de loi Industrie verte est donc examiné à l’Assemblée depuis ce lundi 17 juillet. Quel est ce plan sur l’industrie verte ? Est-ce enfin la fin de la désindustrialisation qui a détruit des villes et des familles ? Est-ce l’heure, enfin, de la prise en compte des urgences sociales et environnementales dans notre économie industrielle ? Oppositions des gauches, et écologistes, dénoncent un projet de loi vidé de sa substance qui serait une opération de greenwashing.
Emmanuel Macron promet une industrie “décarbonnée, respectueuse de la biodiversité, numérisée et transformée”. Qu’est-ce que cela veut dire vraiment ? Reporterre, nos confères indépendants, titre “La loi Industrie verte rate son virage écolo reporterre” avec un risque qui “serait de soutenir des activités « neutres en carbone » — notamment grâce à la compensation —, mais par ailleurs polluantes ou gourmandes en eau”, pointe Thomas Uthayakumar, de la Fondation pour la nature et l’Homme. Également, dans le projet de loi, aucune définition ne propose ce qu’est une industrie “verte”.
Et dans le même temps, l’exécutif mise sur une stratégie de compétitivité coût et l’investissement étranger. Est-ce vraiment la solution ? Ce projet de loi n’est-il pas un énième coup de pouce aux grandes entreprises ? Pour en parler Lisa Lap reçoit Alma Dufour, députée LFI-NUPES, et cheffe de file à l’Assemblée Nationale sur ces questions, c’est l’entretien d’actu.
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