Au Liban, Emmanuel Macron veut mettre la pression tout en évitant l’ingérence
THIBAULT CAMUS via Getty ImagesEmmanuel Macron lors de sa visite à Beyrouth le 6 août. INTERNATIONAL – “Je reviendrai le 1er septembre”, avait déclaré, depuis Beyrouth, Emmanuel Macron lors de sa visite du 6 août. Chose promise, chose due, le président de la République est arrivé ce lundi 31 août au soir pour le Liban avec la ferme intention de faire le point avec les responsables politiques libanais sur l’agenda politique des prochaines semaines, qui sera déterminant dans le succès (ou l’échec) de la reconstruction du pays. Cette ferme intention, le chef de l’État l’avait exprimée sur place. Interpellé par un habitant l’invitant à évincer “cette classe politique pourrie”, Emmanuel Macron avait évoqué un “nouveau pacte politique” proposé aux responsables locaux. Un accord dont il viendrait constater l’avancement trois semaines plus tard. “Et s’ils ne savent pas le tenir, je prendrais mes responsabilités”, avait prévenu le chef de l’État, en ouvrant en France un procès en ingérence. Et il n’y pas qu’au niveau domestique que les critiques ont fusé sur ce thème. Sur fond de contentieux en Méditerranée orientale, le président turc Recep Tayyip Erdoğan avait accusé son homologue français de vouloir “rétablir l’ordre colonial” au pays du cèdre. Conscient de ces accusations, l’entourage du chef de l’État démine d’entrée les intentions qui lui sont prêtées. “Le président n’est pas là pour réformer le pacte national de 1943, mais pour que s’établissent un contrat de confiance et un gouvernement de mission capable de recevoir le soutien de la communauté internationale”, indique-t-on à l’Élysée. Centenaire du Grand Liban “Ce n’est pas au président de former le gouvernement libanais”, insiste-t-on de même source, démentant toute volonté de “s’ingérer dans les affaires libanaises”. Moustapha Adib, nommé lundi nouveau Premier ministre du Liban, s’est d’ailleurs engagé à former rapidement un gouvernement “d’experts” face à l’urgence. Dès son…