Le couple hétérosexuel “déconstruit”? On en est loin, selon cette étude
CLICHÉS – Les hommes comme les femmes aspirent à la “déconstruction” de la gent masculine au sein du couple hétérosexuel. C’est en tous cas ce qu’affirme une étude menée par l’Ifop pour le compte de Wyylde, un réseau social de rencontre. Au premier abord, il y a une marge de progression, mais on peut considérer que c’est plutôt positif. Selon l’enquête, réalisée auprès de 2000 personnes âgées de 18 ans et plus, 7 femmes hétérosexuelles sur 10 expriment leur souhait d’être en relation avec un homme déconstruit. De leur côté, les hommes dans leur grande majorité aspirent à “être déconstruits” et 54% d’entre eux se considèrent déjà comme tels. Les femmes sont elles un peu plus de six sur dix (61%) à trouver que leur conjoint actuel est “déconstruit”. Pour effectuer ce sondage, voici la définition retenue de la “déconstruction” par l’Ifop: “processus de réflexion et de prise de recul vis-à-vis de son schéma d’éducation, permettant de s’affranchir des normes qui régissent les relations entre hommes et femmes, sous le prisme de la domination masculine.” Injonctions corporelles Mais si l’on creuse, le désir de “déconstruction” semble bien théorique et le sexisme est encore bien présent. Certes, les deux tiers des hommes semblent prêts à remettre en cause certains clichés traditionnels, comme le fait de vivre avec une femme qui aurait des revenus supérieurs (90%), de prendre un congé parental pendant que leur compagne travaille (80%) ou que leur femme effectue moins de tâches ménagères qu’eux (80% environ). Mais les injonctions corporelles pesant sur le corps des femmes restent très fortes dans l’imaginaire masculin, en particulier chez les jeunes hommes. 45% d’entre eux refuse raient par exemple d’avoir des rapports sexuels avec une femme avec des poils sur les jambes, 47% pour les aisselles, 40% avec un pubis à l’état naturel…