Au Royaume-Uni, j’ai été licenciée à cause du coronavirus
Xinhua News Agency via Getty ImagesDes policiers patrouillent dans le quartier de Notting Hill à Londres, le 31 août 2020, pour surveiller le carnaval annuel de Notting Hill, qui a lieu du 29 au 31 août, alors que le Royaume-Uni est toujours en alerte face au coronavirus. (Photo Tim Ireland/Xinhua via Getty) En ces temps difficiles, nous avons été nombreux à craindre de perdre notre emploi face au gouffre financier que le Covid-19 a laissé derrière lui. Je fais partie de ces malchanceux qui ont vu cette crainte se réaliser sous leurs yeux. Je vis à Londres depuis janvier 2020. Pour commencer ma nouvelle vie dans cette ville qui me fait tant rêver, j’ai pris un travail dans les secteurs de l’enseignement et du tourisme. Mais je n’ai eu le temps d’y travailler que trois mois avant que le confinement s’impose au Royaume-Uni à la fin du mois de mars. Au début, mon employeur s’est voulu rassurant. Grâce au système temporaire de chômage technique mis en place par l’État britannique (appelé “furlough scheme”), j’ai pu continuer à recevoir 80% de mon salaire tout en restant confinée chez moi sans travailler. En résumé, j’étais payée à ne rien faire. Mon patron n’a cessé de dire à cette période: “Your job is secured” (votre emploi est sécurisé). Mais à mesure que les mois de chômage technique ont alterné avec la progression incessante du virus dans le monde, cette sécurité temporaire s’est évaporée. Car en plus, pour ne rien arranger à la situation dans le secteur du tourisme, le Royaume-Uni n’a cessé d’imposer du jour au lendemain des quatorzaines aux voyageurs venant de France entre les mois de juin et août. Or, notre entreprise travaillait principalement avec de la clientèle française et européenne. En tout, je suis restée cinq mois au chômage technique…