Si je vous demande quel est le meilleur moteur de recherche, vous allez probablement me répondre que c’est Google. Parallèlement, certains d’entre vous diront que c’est Bing de Microsoft. Or Meta, pour concurrencer avec Perplexity, a annoncé hier qu’elle est sur le point de développer un moteur de recherche alimenté par IA.
La différence avec le moteur de recherche alimenté par IA de Perplexity, c’est que celui de Meta fournira des réponses conversationnelles à ses utilisateurs.
Par ailleurs, les réponses qu’il génère se concentreront davantage sur les évènements majeurs de Meta AI, ainsi que sur les actualités concernant le chatbot qu’elle a intégrée à Facebook, à WhatsApp et à Instagram.
Pour ses recherches, Meta AI va généralement s’appuyer sur les moteurs de recherche Google et Bing.
Or, suite aux tensions avec Apple, Mark Zuckerberg souhaite avant tout rendre son entreprise plus autonome.
Et c’est dans cette optique que Meta a décidé de déployer son propre robot d’indexation web il y a environ huit mois dont l’annonce officielle a eu lieu l’été dernier.
Lors de sa présentation, Meta avait précisé qu’il servirait à entraîner ses modèles d’IA et à enrichir ses produits grâce à l’indexation directe du contenu.
The Information ajoute par ailleurs que cette base de données permettra à Meta AI de répondre aux questions des utilisateurs sur divers sujets comme le sport, l’actualité ou les marchés financiers.
Cette stratégie d’indexation autonome qu’a adoptée Meta lui permettrait de réduire sa dépendance vis-à-vis de Google et Microsoft pour son assistant IA.
Donc en cas de retrait de l’un de ces deux fournisseurs, Meta disposerait d’une alternative viable.
Mais cela veut dire que l’entreprise de Mark Zuckerberg devrait envisager d’entrer en collaboration avec d’autres agences.
Et le patron de Meta semble avoir pensé à tout. Pour enrichir davantage les capacités de Meta AI, l’entreprise a établi un partenariat stratégique avec l’agence de presse Reuters.
Jusqu’à aujourd’hui, la nature des relations financières entre Meta et les géants des moteurs de recherche reste floue.
En avril dernier, Mark Zuckerberg a minimisé l’importance des flux financiers entre Meta et Google.
Cette négligence, selon Meta, suggère qu’une rupture de collaboration n’aurait pas d’impact majeur pour les parties concernées.
Ce qui inquiète le dirigeant de Meta, c’est plutôt l’évolution des habitudes des utilisateurs. Donc ceux qui délaissent progressivement les moteurs de recherche traditionnels au profit d’assistants IA comme ChatGPT.
À titre d’information, ChatGPT, soutenu principalement par Microsoft, utilise Bing pour ses recherches web.
Et bien que Meta AI progresse rapidement avec 185 millions d’utilisateurs hebdomadaires actifs, contre 250 millions pour ChatGPT, les deux services répondent à des usages différents.
Mais est-ce que Meta AI va un jour surpasser ChatGPT, Google et Bing avec son nouveau moteur de recherche ? Je vous laisse répondre à la question.
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