Aujourd’hui, vous téléchargez une application, vous vous connectez à Reddit, vous faites partie de cette communauté. Si le dogecoin passait de moins d’un centime à 0,18 $ et que vous en achetiez pour 10 $, cela représenterait un changement substantiel dans votre patrimoine net en tant que jeune de 20 ans vivant chez ses parents. Supposons qu’un certain pourcentage de la population soit composée de personnes de couleur et qu’elles n’aient pas autant d’opportunités. Elles ne font pas partie du système bancaire. Et maintenant, quelqu’un [au sein du gouvernement] dit : « Non, ce sont tous des titres, et nous allons rendre tout cela sans valeur », eh bien, cela va les affecter.

Photographie : Michelle Groskopf

Vous étiez pro-FTX.

Je n'étais pas pour FTX. Je pensais que Sam [Bankman-Fried] était intelligent. Je ne lui ai pas beaucoup parlé. Je lui ai parlé une fois.

Et tu n'as ressenti aucune émotion ?

Je ne l'ai jamais rencontré personnellement ni rien de tel. Mais aussi grand escroc qu'il soit, si la SEC avait mis en place les mêmes exigences de garantie et de séparation des fonds que le Japon, il n'aurait pas pu le voler.

Quelle est votre plus grande inquiétude à propos de Donald Trump ?

Quand je parle aux partisans de Trump, je leur dis : « Regardez, ce type arnaque les Américains qui travaillent dur et en est fier. C’est ça que vous voulez ? Ce type ne croit pas au changement climatique. Êtes-vous sûr à 100 % du changement climatique ? Non ? Eh bien, il y a peut-être 1 % de chance. Êtes-vous prêt à prendre 1 % de chance que vos enfants et vos petits-enfants soient foutus ? »

Y a-t-il quelque chose qui vous fait ressentir votre propre mortalité ces jours-ci ?

Oh, oui. Chaque jour, je me réveille et j'ai mal. Je fais tout ça, je fais analyser mon sang tous les trois ou quatre mois, et ça me donne des repères. Mais ça me fait sentir ma mortalité, c'est sûr. On vieillit. Nos parents meurent. La mortalité est partout autour de nous.

Mais une chose que j'ai apprise de mon père : quand on atteint 40 ans, on se croit vieux. Quand on atteint 50 ans, on se croit vieux. Quand on atteint 60 ans, on se croit vieux. Mais quand on regarde en arrière, à 40 ans…

Ça a l'air plutôt bien.

Ça a l'air vraiment bien. C'est donc un peu l'attitude que j'adopte. Quand j'atteindrai 80 ans, je dirai… 60 ans, ça avait l'air vraiment, vraiment, vraiment bien.

Peut-être que la raison pour laquelle je continue à poser des questions sur la crise de la quarantaine, c'est que je suis peut-être en train de la traverser. Et peut-être qu'on ne devrait plus appeler ça une crise.

Ouais, je veux dire, vous pouvez l'appeler comme vous voulez, mais à différents moments de votre vie, vous traversez cela.

Pour moi, en ce moment, je n'ai pas besoin d'être plus célèbre. Je n'ai pas besoin d'être plus riche. Maintenant, je pense davantage à mes enfants, à leur santé et à ce qui pourrait mal se passer, ce qui me terrifie tous les jours. Ce n'est pas tant ma propre mortalité qui m'effraie. Ce sont les gens que j'aime.

Vous pouvez surmonter votre propre crise de la quarantaine, votre propre mortalité. Parce que vous arrivez à un point où vous réalisez : « Hé, s'il me reste 20 ou 30 ans à vivre, c'est bien, et je ne vais pas tout gâcher. »


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