Claude Lelouch est accueilli par Clique. Il vient mettre en avant son cinquième et unième film “Finalement” avec Kad Merad, Elsa Zylberstein et Sandrine Bonnaire, actuellement à l’affiche. En face de Mouloud Achour, le réalisateur discute de sa carrière, de son enfance durant l’Occupation et de sa passion pour le cinéma.
L’homme aux cinquante et un films
Avec une filmographie remarquable s’étalant sur plus de soixante ans, Claude Lelouch s’impose comme une figure emblématique du septième art français. Son dernier film, “Finalement”, a été dévoilé en salles le 13 novembre. Dans le teaser, Kad Merad joue de la trompette avant d’annoncer la sortie du long métrage. Reste fidèle à l’univers de Lelouch, cette bande-annonce ne révèle aucun détail sur l’intrigue, laissant les spectateurs dans l’ignorance totale, “J’ai bâti le film autour des cinq axes de nos tracas quotidiens : la santé, l’amour, l’amitié, la famille, l’argent.”
Elsa Zylberstein, Barbara Pravi et Sandrine Bonnaire complètent le casting de ce film où la vie occupe une place centrale. Étant donné que la musique joue un rôle essentiel dans les films de Claude Lelouch, la bande-son est confiée à Ibrahim Maalouf.
Son enfance pendant l’Occupation
Avant d’atteindre le succès en tant que réalisateur, Claude Lelouch a traversé une enfance marquée par des difficultés. Provenant d’une famille juive, lui et sa mère étaient pourchassés par la Gestapo pendant que son père restait en Algérie. Le réalisateur, reconnu pour être “un jeune turbulent”, a découvert le calme pour la première fois dans une salle de cinéma : “Sous l’Occupation, ma mère me confiait à des ouvreuses. Elle avait trouvé la nourrice parfaite, quand je sortais le soir, je ne pensais qu’à y revenir le lendemain.” Il estime que le cinéma lui a sauvé la vie.
Cette période continue d’inspirer Claude Lelouch, non seulement dans ses films, mais aussi dans la façon dont il aborde sa vie : “La vie est un jeu extraordinaire, et comme dans tous les jeux, le problème ce sont les tricheurs, c’est pourquoi j’ai fait tant de films sur les voyous.”
« Ma mère me cachait dans les cinémas »
Durant l’Occupation, Claude Lelouch souligne le courage de ceux qui lui ont permis de survivre. pic.twitter.com/reDhleLQ3z
— CLIQUE (@cliquetv) November 13, 2024
Le cinéma, son véritable amour
Pour Lelouch, le cinéma dépasse la simple vocation ; c’est une véritable école de vie qui l’a aidé à se forger et à surmonter ses craintes. “Je veux croire que les artistes sont les préférés du bon Dieu.” Lauréat d’un Oscar pour “Un homme et une femme” en 1966, il peine encore à le croire : “Ce jour-là, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, j’avais 28 ans. Je suis un amateur, je réalise du cinéma d’amateur.” En effet, le film avait un budget si limité que l’équipe se composait uniquement de cinq personnes.
Concernant les producteurs et le soutien, Claude Lelouch mentionne tout particulièrement CANAL+ sans lequel il n’“aurait rien pu réaliser”. Le constat est clair : “CANAL + a préservé le cinéma français et le cinéma d’auteur, je leur en suis reconnaissant.” La chaîne lui rend hommage dans un documentaire, “Claude Lelouch : la vie comme au cinéma” diffusé le mercredi 13 novembre, en célébration du quarantième anniversaire de la chaîne.
L’interview de Claude Lelouch est accessible en replay sur myCANAL.
Pour son film Finalement, Claude Lelouch est l’invité de Clique, ce soir à 23h sur CANAL+. pic.twitter.com/TJQBiQpi0o
— CLIQUE (@cliquetv) November 12, 2024
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