Les acclamations les plus tonitruantes de la nuit ont été suscitées par la promesse de Trump de renvoyer Gary Gensler, président de la Securities and Exchange Commission, une agence de régulation qui a lancé une volée de poursuites contre les entreprises de crypto sous l’administration Biden.

Par ailleurs, Trump a promis de commuer la peine de Ross Ulbricht, le créateur du marché darknet Silk Road, qui purgait actuellement une peine de réclusion à perpétuité. Silk Road, par lequel des personnes achetaient et vendaient de la drogue et d’autres biens illicites, a été l’un des premiers services en ligne à accepter le bitcoin comme moyen de paiement. La sévérité de la peine d’Ulbricht est largement considérée comme disproportionnée par les adeptes du bitcoin, qui appellent depuis longtemps à sa libération.

Antitrust

Un premier indicateur de la relation que l’administration Trump compte avoir avec Big Tech sera le sort de la présidente de la Federal Trade Commission, Lina Khan.

Khan, la présidente de la FTC la plus jeune jamais à 35 ans, est devenue un point de friction dans la campagne électorale. Parmi les donateurs démocrates, son approche de l’application des lois antitrust et du pouvoir des entreprises était profondément controversée. Google, Meta, Amazon et Microsoft ont tous fait face à des défis juridiques sous son mandat, bien que certains aient été plus réussis que d’autres.

“Lina Khan est … une personne qui n’aide pas l’Amérique,” a déclaré Hoffman, cofondateur de LinkedIn et donateur démocrate, à CNN en juillet. Le donateur de Trump, Elon Musk, a également exprimé son mécontentement. “Elle sera bientôt renvoyée,” a-t-il dit de Khan la semaine dernière.

Dan Ives, analyste à la société de services financiers Wedbush, a décrit Khan comme un “cauchemar pour le secteur technologique,” ajoutant qu’il y avait une croyance parmi les analystes que son départ agirait comme un catalyseur pour davantage de transactions de Big Tech. “L’influence de Musk pour Trump pourrait également catalyser et accélérer un éventuel départ de Khan,” a-t-il déclaré.

Trump a suggéré, vaguement, que “quelque chose” devrait être fait à propos de Google, pour rendre l’entreprise “plus équitable.” Vance a été plus explicite, louant Khan pour “faire un assez bon travail.”

Vance semble voir des scissions comme une solution à ce qu’il prétend être la censure de Big Tech sur les conservateurs. “Quand vous avez des entreprises comme Facebook et Google censurant des citoyens américains, rendant plus difficile pour les Américains de s’exprimer dans leur propre processus politique, c’est un problème majeur,” a déclaré le vice-président élu en septembre, prenant l’exemple de l’acquisition de YouTube par Google en 2006. “Je pense qu’il devrait y avoir une solution antitrust à cela.”

Une nouvelle administration Trump est peu susceptible d’abandonner les affaires antitrust contre Big Tech, a déclaré Adam Kovacevich, PDG de Chamber of Progress, un groupe de commerce technologique de gauche, dans un mémo mercredi, notant que plusieurs de ces affaires avaient commencé sous son premier mandat. “Mais il essaiera probablement d’utiliser ces poursuites comme levier sur les entreprises pour obtenir un traitement favorable sur les préoccupations concernant la parole et le contenu.”

Il n’est pas clair si Khan servirait sous Trump. Son équipe a refusé de commenter mercredi. Bill Kovacic, un ancien président de la FTC, a déclaré que les chances que cela se produise au-delà de quelques semaines étaient “proches de zéro.”

Joel Khalili, Morgan Meaker, et Zeyi Yang ont contribué au reportage.