Quand le kink rencontre la bouffe
C’est une réalité : la bouffe peut être très sexy. Fraises, bananes, chocolat, huîtres : de nombreux aliments ont le pouvoir d’embraser notre imaginaire et de faire monter l’excitation. Mais d’après Louie van Nieuwenborgh, nous nous limitons souvent à des aphrodisiaques bien trop évidents. À leur place, le photographe belge de 25 ans préfère le bouillon de poulet, la tartinade à la betterave et les courgettes. Face à son objectif, ces aliments ont toutes leurs chances de devenir les stars de vos prochains fantasmes culinaires. « Tout a commencé par une histoire berlinoise typique », nous explique-t-il. Louie et ses potes font partie de la communauté kink de la ville et comme beaucoup d’adeptes, ils se rendent souvent au Berghain le dimanche. Mais attention : jamais avant d’avoir brunché dans des tenues un brin osées. Cette configuration absurde l’a d’abord incité à photographier de temps en temps le fantasme alimentaire d’un ami sanglé de latex. « Ce n’est que plus tard que j’ai réalisé que cette étrange combinaison dégageait quelque chose de spécial. Tous les êtres humains mangent, mais associer la nourriture au kink rend cette activité beaucoup moins conventionnelle ». Entre-temps, les choses sont devenues plus formelles. « J’organise un brunch, suivi d’une séance photo intime », raconte Louie. Le premier cliché qu’il a pris est celui de sa petite amie, Tonia. On l’y voit faire tenir une pile de cookies en équilibre précaire sur ses fesses meurtries. Sur une autre photo, son ex-colocataire, vêtu de latex de la tête aux pieds, tient une cuillère de pâte à tartiner choco-caramel entre ses orteils. « C’est quelqu’un d’assez timide en général, mais une fois qu’il a enfilé son costume, il adore être sous le feu des projecteurs ». Les séances de shooting ont généralement lieu au domicile du photographe, qui cuisine lui-même les aliments qu’on peut voir sur…