Au Pakistan, la température a dépassé les 50°C à l’ombre, un record mondial pour 2022
Vendredi, les températures ont grimpé jusqu’à 50° à Jacobabad, dans la province méridionale pakistanaise du Sindh, a annoncé le Service météorologique pakistanais (PMD), précisant qu’il pourrait en être ainsi jusqu’à la fin de la semaine. “C’est comme un feu qui brûle tout autour”, a commenté Shafi Mohammad, un ouvrier agricole d’un village proche de Jacobabad, où les gens peinent à trouver de l’eau potable. Au plan national, les températures sont entre 6 et 9° “au-dessus de la normale (saisonnière)”, a souligné le PMD, le thermomètre affichant vendredi autour de 40° dans la capitale Islamabad et les autres grandes villes de Karachi (sud), Lahore (est) et Peshawar (nord-ouest). La situation devrait s’aggraver “Cette année, nous sommes directement passés de l’hiver à l’été”, a estimé le prévisionniste en chef du PMD, Zaheer Ahmad Babar. Le Pakistan est, selon lui, frappé depuis 2015 par la hausse des températures, en particulier dans les provinces du Sindh et du Pendjab (centre). “L’intensité, la durée et la fréquence (de ces épisodes caniculaires) augmentent”, a-t-il expliqué à l’AFP. La situation devrait encore s’aggraver dans les années à venir en Asie du Sud en raison du réchauffement climatique, ont prévenu des scientifiques. Le débit de l’Indus a été réduit de 65% cette année “en raison du manque de pluies et de neige”, selon le porte-parole du département de l’Irrigation dans le Pendjab, Adnan Hassan. Prenant sa source au Tibet, ce fleuve traverse l’Inde puis le Pakistan avant de se jeter en mer d’Arabie. Son bassin procure 90% de l’alimentation en eau du Pakistan, selon l’ONU. La presse pakistanaise a signalé que des moutons étaient morts d’insolation et de déshydratation dans le désert du Cholistan au Pendjab, la province la plus peuplée et le grenier à céréales du Pakistan. “Il y a un vrai risque de pénurie de nourriture…