La pénurie de soignants et la dégradation des soins étaient inévitables – BLOG
SOIGNANTS – Il y a quelques années de cela, à l’époque où le trou de la Sécu ne cessait de se creuser et où le nombre de professionnels de santé satisfaisait largement aux besoins de la population, une idée a germé dans la tête d’un de nos dirigeants: pour combler le déficit, il suffisait de réduire le nombre de soignants! À lire aussi: À partir de ce moment-là, le numerus clausus pour la formation des médecins ne cessa de diminuer drastiquement chaque année. Ce calcul simpliste, non seulement ne prenait pas en compte d’autres facteurs, tel que le fort taux de chômage qui sévissait dans ces années-là et qui, de ce fait, grevait d’autant les recettes de la Sécurité sociale ayant pour conséquence de creuser ce fameux “trou”. Mais, plus grave, il ne semblait se baser sur aucune projection démographique à plus long terme, sachant qu’il faut en moyenne dix ans pour former un médecin. Fermetures et pénuries Aujourd’hui, on en arrive à des situations qu’on pourrait qualifier d’ubuesques si elles n’étaient pas dramatiques, de devoir fermer épisodiquement les services d’urgence de certains hôpitaux, comme cela se passe actuellement aux CHU de Bordeaux, Grenoble, Rennes, ou encore au CHR d’Aix en Provence, pour ne citer que ceux-là (à ce jour, plus de 120 hôpitaux français concernés), faute de personnel soignant. Publicité «Ces phénomènes entraînent une perte de chance pour les patients qui, à défaut d’obtenir rapidement un rendez-vous médical, seront mal ou non soignés.» De même, en raison de la pénurie de médecins généralistes, nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à ne plus avoir de médecin référent, ils peinent également à trouver un rendez-vous chez un spécialiste et lorsqu’ils en ont trouvé un, ils doivent patienter encore pendant de nombreux mois avant leur rendez-vous. Ces phénomènes entraînent une…